Asie 2023 - Japon - Du 21 septembre au 12 octobre


Itinéraire global Corée du Sud / Japon / Taïwan


Itinéraire Japon
Busan à Osaka par traversier
Osaka / Kyoto / Osaka via voie cyclable de la rivière Yodo
Osaka / Shibushi par traversier
Shibushi / Kagoshima à vélo (70 km)
Kagoshima / Okinawa par traversier


Corée du sud / Japon

Du jeudi 21  au vendredi 22 sept. 2023

De Busan à Osaka - par traversier

Une traversée calme et confortable malgré une houle au départ qui a incommodé quelques passagers. J'ai lézardé durant les 14:30 heures qu'à duré cet intermède et me suis laissé bercer par les flots menant vers le Japon et plus spécifiquement Osaka.

Une fois débarqué la réalité du terrain m'a sorti de mon état de béatitude. Je n'ai pas trop insisté pour rejoindre le centre d'Osaka à vélo me butant à l'opiniâtreté d'Organic Maps, mon navigateur qui me dirigeait encore une fois dans l'antre d'un tunnel. 

Il faut dire que le port d'Osaka est constitué d'un entrelacements d'îles reliées par des autoroutes et des tunnels. J'ai par chance tombé sur la station de métro Cosmo, la plus près du port. Un jeune japonais qui sortait du métro m'a généreusement offert d'aller s'informer pour moi sur la possibilité de prendre le métro avec mon vélo. C'est permis seulement si le vélo est dans un sac de transport adéquat…

À ce même endroit, une station de taxi. Je tente ma chance pour qu'un chauffeur me mène au centre-ville. Les autos sont généralement pour ne pas dire presque toutes assez petites. Un chauffeur disposant d'une auto un peu plus grande accepte de nous embarquer mon vélo et moi. Ma roue avant sur le siège du passager à côté du conducteur, mon vélo dans le coffre dont le haillon est retenu par un élastique et l'ensemble de mes sacs à côté de moi à l'arrière.

Barrière de la langue plus que probablement de l'incompétence, le conducteur n'arrivait pas à trouver mon hôtel malgré toute l'information dont je disposais. Le chauffeur a même arrêté le compteur à un moment donné et peu après, pouvant me repérer et étant à 500 mètre de ma destination j'ai demandé de descendre et fait le reste à pied et avec mon vélo.

Mon arrivée dans le quartier d'Umeda au centre d'Osaka est un choc. La densité des structures et de la foule est oppressante. Pour pouvoir accéder à l'autre côté de la rue, plusieurs intersections disposent de passerelles passant au dessus de ces dernières et cela par des marches. J'ai donc dû marcher trois coins de rue avant de trouver un passage piétons au niveau de la rue pour traverser avec mon vélo Les autoroutes qui surplombent les rues, des passages surélevés pour les piétons, un vacarme tonitruant mêlant circulation, musique, annonces de magasins, pub sur des écrans géants et des personnes en centaines qui se pressent pour se rendre je ne sais où. 

Ma chambre m'a apporté un peu de répit mais je devais retourner dans l'antre de la bête pour me procurer une carte SIM dans un magasin recommandé par l'hôtel qui est d'une taille titanesque et où règne une activité frénétique que j'ai atteint en passant à travers la station de train d'Osaka dont la taille est plus qu'impressionnante et l'achalandage étourdissant.

Enfin je vais m'en remettre. Un bon repas japonais va contribuer à l'adaptation !

Le traversier Busan-Osaka



Les côtes japonaises

De la fenêtre de ma cabine, un pont dans la nuit.


Le pont Asashi prè de Kobe


Ce magasin à la fine pointe de tout ce qui touche à l'électronique est si vaste
et animé que s'en est décoiffant

Animation, lumières, foule, bruit de la circulation…

Une des nombreuses allées de commerces

Le resto japonais à son meilleur. Tout est delicieux, du tempura de poulet à la grillade
 de poisson où d'anguille qu'aux suschis 

Japon

Samedi le 23  et dimanche 24 sept. 2023

Osaka

Je constate que j'ai choisi mon hôtel dans un quartier hyper touristique dont la station de train Osaka est le pivot central. Il y afflue des milliers de personnes dont un grand nombre de touristes. Partout et à toute heure des gens y roulent leur valises. 

La densité de la foule et le bruit ambiant qui règne autour de mon lieu d'hébergement qui est par ailleurs très confortable freine mon envie de sortir. L'avantage dont je profite est la disponibilité de tous les services. J'en profite pour ajuster mon itinéraire et finaliser des réservations. Le personnel de l'hôtel m'a bien assisté dans cette tâche qui exige de communiquer par téléphone et en japonais avec les compagnies de traversier pour des détails. 

J'ai modifié un peu mon itinéraire car j'avais pensé, après être allé à Kyoto me rendre à Kobe et de là aller au traversier à vélo directement de Kobe pour prendre le traversier de Osaka à Kagoshima mais après ce que j'ai vu des accès au port d'Osaka ce n'est pas réaliste. 

Demain le 25 et jusqu'au 29 je vais donc à Kyoto à vélo et reviendrai ici à Osaka les 29, 30 et 1er octobre pour ensuite me rendre au traversier le 2 octobre par un taxi que m'a réservé l'hôtel. Je m'évite ainsi des tracas pour me rendre au port d'Osaka.

Autour de mon hôtel je vais marcher dans des secteurs plus aérés et plus calme. Aujourd'hui je me suis rendu au temple Shinto Tenmangu. 

La foule dense et constante…


Dans le quartier Umeda où je loge, tous les styles s'y mêlent










Le temple Shinto de Tenmangu





Des souhaits par milliers demandés en faveur dieux 


Des centaines de bandes de papier noués contenant chacun des voeux





Dans le brouhaha du secteur Umeda un havre de paix. Un petit temple Shinto



 Japon

Lundi le 25 sept. 2023

Osaka à Kyoto (45 km)

J'ai décrit dans ce blogue comment mon arrivée à Osaka le 22 sept. a été un choc. Le quartier Umeda où se trouvait mon hébergement est à mes yeux et selon ma façon d'être, tellement survolté et d'une densité oppressante que même me frayer un chemin pour en sortir me stresse. 

Pour me débarrasser de ce sentiment négatif et débloquer cette situation je devais agir et ce matin je n'ai de toute façon pas le choix. Tel que planifié je veux me rendre à Kyoto à vélo alors j'embarque sur Bucéphale et pédale vers cette destination. 

J'ai tout vérifié à plusieurs reprises, le trajet s'effectue sur une voie cyclable sur presque tout le trajet et en nature le long de la rivière Yodo.

À 8:30 h, je pousse les pédales et me fie à Organic Maps, le navigateur qui m'a joué un ou deux tours depuis le début de mon voyage (en me menant au pied d'escaliers interminables ou en tentant de me diriger dans des tunnels…). Mais en ayant une carte SIM qui me permet d'avoir du réseau en tout temps, Google Maps est fonctionnel et ici au Japon (et contrairement à la Corée du Sud), le mode itinéraire peut être utilisé. Google Maps est moins versé dans les voies cyclables que Organic Maps. 

Bref, une fois en route, avec dans mon bagage les bonnes pensées et encouragements de mes proches (si précieux dans ces moments 💕),  ma confiance reprend du poil de la bête à mesure que je laisse le quartier sulfureux d'Umeda derrière moi. Les rues s'aèrent de plus en plus et au bout de quelques kilomètres j'arrive à la rivière Yudo.

J'accède à la voie cyclable et tout va pour le mieux. Le vent chante à mes oreilles, le ciel bleu semble m'élever vers les nuages. Sur 45 km le trajet se déroule presqu'entièrement sur la voie cyclable et  toujours le long de la rivière Yodo ou une de ses branches. Organic Maps a été sans faille.

J'arrive à Kyoto en début d'après-midi et tout me semble ici tellement à dimension plus humaine qu'à Osaka, je tombe sous le charme.

Kyoto, ancienne capitale du Japon est le fondement des traditions et les conserve dignement et précieusement dans ses nombreux temples et musées. À mes yeux Kyoto représente la culture et Osaka les affaires.

L'hôtel où je loge est sur la réputée Shijo- dori, l'artère principale qui traverse Kyoto d'est en ouest. Ici pas de gratre-ciel, pas d'effervescence survoltée, j'aime cet endroit.

En début de soirée je me rends au quartier historique Gion qui recèle un sanctuaire mais aussi des maisons traditionnelles en bois. C'est aussi le lieux où on peut croiser les geischas. Ces dernières excellent dans la pratique de plusieurs volets de la culture traditionnelle japonaise.

M. Hideki Fujimi qui s'occupe d'une association qui prône le développement
de la voie cyclable de la rivière Yodo


Photo prise par M. Hideki Fujimi rencontré sur la voie cyclable






 

Des images de la belle Kyoto


C'est courant à Kyoto de voir des personnes revêtues du costume traditionnel

Kyoto recèle maintes allées ou s'alignent de belles maisons en bois



L'entrée du quartier Gion





La rivière Kamo, havre de paix en plein centre de Kyoto



Les rues transversales de l'artère Shijo-dori sont étroites mais n'en comportent pas moins 
un espace destiné aux vélos

 Japon

Mardi 26 sept. 2023

Kyoto

45 km

Kyoto a de multiples atouts autant pour les résidents que pour les voyageurs. Des montagnes sont présentes autour mais la ville est sise dans une grande plaine sans dénivelés importants. Les déplacements à vélo sont faciles et les kyotoïtes ne s'en privent pas.

La magnifique rivière Kumo traverse Kyoto. La ville n'étant pas écrasée par des édifices en hauteur semble d'autant plus aérée et ouverte au ciel que les rives de la Kumo sont largement accessibles aux promeneurs et aux cyclistes.

Les attractions touristiques sont souvent à courte distance du centre de Kyoto,ce qui est très pratique.

Finalement, les rues sont disposées en damier et il est facile de s'y repérer. L'ensemble des rues principales et des rues transversales qui sont souvent des allées, plus étroites a un certain charme 

 Aujourd'hui je me rends à vélo à Arashiyama où est situé une forêt de bambous géants. L'endroit est impressionnant et situé dans un cadre enchanteur au pied d'une montagne. J'ai eu beau arriver tôt une foule dense avait déjà envahi les lieux. Les sentiers étant étroits et tous désirant un souvenir en photo, l'expérience n'en est pas une méditative. Ça reste néanmoins un must comme destination.

En début de soirée je me suis rendu dans le quartier Gion dans un secteur nommé Pontocho où se trouve une allée typique et historique de Kyoto où travaillaient les Geishas.

L'endroit regorge de bars et de restaurants qui donnent sur la rivière Komo. L'architecture de l'allée Potoncho est magnifique avec les maisons en bois. L'atmosphère est agréable et au gré de l'allée, d'étroits passage donnent accès à leur demeure aux résidents. On peut s'imaginer, avec toutes les références que le cadre de cette petite rue nous donne la vie des résidents à un autre siècle.


Tout près du centre de Kyoto 



Une forêt de bamboo créée sur période de plusieurs années. Un célèbre acteur 
japonais aurait réalisé ce projet.




Mercredi 27 sept. 2023

Kyoto

20 km

Un incontournable à voir à Kyoto est le sanctuaire de  Fushimi Inari. C'est le temple de tous les temples Shinto du Japon. Il date du VIIIe siècle et est une réplique d'une forteresse des samouraïs.

Le sanctuaire est situé dans un secteur montagneux et jalonné d'un sentier de centaines de toris orangés (portail traditionnel japonais). Là aussi malgré que j'y suis arrivé tôt, la foule était démentielle. J'ai pris quelques photos et continué mon chemin sur mon vélo. 

En roulant le long de la rivière Mako j'ai pu admirer de nombreux oiseaux dont de grands hérons et des canards. La nature sait nous faire trouver les voies méditatives qui font du bien à l'âme et au corps !

La belle rivière Kamo


Les toris du sanctuaire Fushimi Inari










La température frise les 30 degrés. Des brumisateurs viennent tempérer les abris d'autobus

Japon

Jeudi le 27 sept. 2023

Kyoto

Dernière journée à Kyoto. Quelle belle découverte que cette ville aux multiples temples, ancienne capitale du Japon, gardienne des traditions millénaires japonaises et de l'histoire de l'époque des Samouraïs.

J'ai un regret, la fin de l'été et le début de l'automne occasionne une pause dans l'offre culturelle. C'est l'entre-saisons, les musées, les concerts, les opéras tout est en pause et les événements reprennent vert la mi-octobre.

Je me suis quand même rendu au musée d'art Kyocera de la cité de Kyoto où une petite annexe présente une partie de la collection permanente. L'expo en valait quand même la peine car quelques tableaux de Miro étaient exposés et aussi des toiles de peintre japonais réputés.

Comme je le fais depuis mon arrivée à Kyoto, après ma visite au musée en avant-midi j'irai arpenter à vélo les rues de la ville, me promener le long de la rivière et découvrir le quotidien des kyotoïtes. Je prends une pause durant l'après-midi car le mercure dépasse les 30-32 degrés en milieu de journée.

Un détail qui intéressera les cyclistes. À mon arrivée à Kyoto à l'hôtel, on m'a expliqué que je devais me rendre à un stationnement de vélo afin de le remiser le temps de mon séjour et qu'aucun endroit ne permettait de remiser mon vélo à l'hôtel ! J'en étais très surpris. C'est une première pour moi. Dans la majorité des cas je monte le vélo dans la chambre. Dans d'autres cas, on me permet de le remiser dans un local de remisage ou encore dans le hall d'entrés. 

J'ai demandé, quand même gentiment de parler au ou à la superviseure de la personne au comptoir de la réception. À force d'échanges tout en délicatesse, la dame m'explique qu'aucun stationnement n'est disponible pour les autos ou les vélos dans cet hôtel. Je mets de l'avant mes arguments selon lesquels j'ai toujours trouvé dans tous les pays que j'ai visité à vélo, un compromis quant au remisage. J'argue que je suis aussi membre du réseau de cet hôtel car j'ai séjourné à plusieurs reprises dans leurs établissements. J'étais pour me rendre aux arguments de l'hôtel quant la superviseure a fait volte-face me disant qu'il y avait peut-être une solution mais que c'était une exception seulement pour cette fois-ci. Un espace situé entre l'hôtel et le bâtiment d'à côté pourrait servir de lieu de remisage de mon vélo. De plus, cet espace est verrouillé. Tout est parfait. 

Après avoir passé quelques jours à Kyoto je suis en mesure de comprendre la situation. Les résidents de Kyoto sont habitués à des règles très strictes quant au stationnement des vélos. On ne place pas les vélos n'importe où. Les places sont strictement règlementées et les gens respectent les règles car les vélos en infraction sont enlevés. Il existe aussi plusieurs stationnements destinés aux vélos et c'est très bien organisé. Pour un petit montant, on peut garer le vélo et l'endroit est sécurisé.

Finalement, dans le cas d'une ville comme Kyoto, où des milliers de cyclistes utilisent le vélo tous les jours, tous sont gagnants à ce qu'il y ait des règles quant aux endroits où stationner les vélos. Les endroits publics ne sont pas encombrés et les cyclistes ont une option fonctionnelle pour stationner le vélo. Quant à moi je réalise que l'hôtel m'a fait une belle faveur en me permettant de remiser mon vélo dans un lieu sécurisé.

Tori géant près du musée Kyocera de la ville de Kyoto


Oeuvres de peintres japonais





Au gré de mes déplacements je découvre des temples. Il y en a partout dans Kyoto


Le marché Nishiki, pour découvrir l'improbable tant alimentaire que des breloques 

 Japon

Samedi le 30 sept. 2023

Osaka (Kyoto à Osaka 50 km)

Hier vendredi, j'ai pédalé de Kyoto à Osaka le long des rivières dont la Yodo qui baigne Osaka. Une belle pause nature avant de revenir dans le maëlstrom du quartier d'Umeda où je loge à Osaka.

Osaka recevra le monde entier en 2025 lors de l'expo universelle et la ville est en ébullition durant la préparation de cet événement - et en construction… -

Aujourd'hui samedi j'avais prévu aller à Kobe situé à une trentaine de km à vélo d'Osaka. Vers 9 heures je me suis mis en route. Quelques km plus loin à l'endroit où je devais traverser la rivière, je me suis cogné le nez sur des barrages dont je ne voyais pas la fin. Un chantier majeur était en cours et je présume qu'on profite de la fin de semaine pour avancer les travaux. Hier j'y suis passé sans problème en revenant de Kyoto. J'ai cherché une ouverture le long de la rive, le navigateur ne savait plus où donner de la tête et m'a mené au pied d'un escalier et moi j'ai lancé la serviette, tourné de bord et retourné dans le quartier Umeda vers mon hôtel en évitant tant bien que mal les zones de construction.

J'ai quand même eu la chance de passer près d'un gratte-ciel d'intérêt, le Umeda Sky building Kuchu Teien Observatory qui serait le premier « super high connected building » au monde avec ses 173 m de hauteur.

J''ai stationné mon vélo dans un espace sécurisé de l'hôtel et je vais tranquillement préparer mon départ de lundi le 2 oct. Je prendrai alors un traversier du port d'Osaka pour me rendre à Kagoshima au sud de l'île de Kyushu. Pour bien me rendre au port j'ai réservé via les services de l'hôtel, un taxi assez grand pour contenir le vélo.

Plus bas, vous verrez une vidéo d'une arcade. C'est populaire ici. Aussi, une particularité japonaise, les restos dotés d'un convoyeur où défilent les plats qui vous sont suggérés.

Plusieurs cyclistes sont ainsi habillés lors de leur promenade a vélo
Visière et vêtements couvrant tout le corps afin de préserve la peau


Umeda Sky Building Kuchu Teien Observatory
Ce serait le premier « super high connected » au monde et le 
seul building japonais des « top 20 buildings »


Osaka a aussi sa super grande roue (que je vois depuis la fenêtre de ma chambre)




Dimanche le 1er oct. 2023

Dernière journée à Osaka et c'est dimanche donc, le rythme est un peu plus au ralenti dans le secteur survolté de Umeda. J'en profite pour aller au musée d'histoire d'Osaka. C'est à pied que je m'y rendrai afin de goûter au temps qui passe et trouver du calme une fois sorti de Umeda. 

Justement en sortant du quartier Umeda j'ai longé des files de personnes attendant que les portes des arcades ouvrent…

Le musée de l'histoire d'Osaka est intéressant et on y présente l'histoire s'étirant sur plusieurs millénaires traitant des empires successifs de Shogun jusqu'à l'ère moderne.

Un heureux hasard, le musée se trouve très pertinemment a côté du populaire château d'Osaka. Cette merveille architecturale qui malgré ses recontructions suite à des guerres ou des incendies origine du XVIIe siècle. 

Ma dernière visite touristique à Osaka m'a donc valu la découverte de deux lieux d'intérêt de cette grande ville portuaire et importante sur le plan commercial et industriel pour le Japon.

Sur ma route vers le musée, une des nombreuses rivières qui rejoignent la grande baie d'Osaka


Au musée, on remonte dans l'histoire jusqu'à plusieurs millénaires avant notre ère





L'édifice où est installé le musée


Les prochaines photos… le château d'Osaka


Une des entrées. Comme toutes les forteresses, une succession d'entrées doivent être franchies avant d'arriver au château


Les pierres utilisées pour les fortifications sont d'une dimension impressionnante







Une oeuvre urbaine vue au hasard de ma promenade

Japon

Lundi 2 oct. 2023

Osaka / Shibushi par traversier (15 h)

Le traversier Sunflower est plutôt du type croisière. Le volet esthétique est relevé et les services rendus le sont autant. J'ai fait une traversée très confortable.

Le traversier Sunflower relie Osaka et Shibushi située dans la préfecture de
Kagoshima sur l'île de Kyiushu





Le salon du traversier Sunflower


M. Shinichiro Maeda. Cycliste invétéré qui a adopté l'assistance
électrique afin de continuer à être actif.



Mardi le 3 oct. 

Shibushi à Tarumizu à vélo (53 km.)

Tarimizu à Kagoshima par traversier (45 min)

Le traversier accoste à 9 heures. Je prends la route à vélo afin de me rendre à Tarumazu où un traversier me fera franchir la baie vers Kagoshima city.

C'est une journée parfaite pour moi en tant que cyclotouriste. Une fois sorti du port de Shibushi qui est une ville de taille moyenne et plutôt tranquille, je repère facilement la route 220 que m'a aimablement suggéré M. Maida le cycliste rencontré lors de l'embarquement à Osaka. 

Je dois ensuite m'approvisionner en eau et nourriture pour la route. Je repère tout de suite une boulangerie et ça c'est fantastique car on y trouve habituellement des bonnes pâtisseries mais aussi des sandwichs frais préparés et nourrissants. De fait j'en suis ressorti avec un bon sandwich au saucisson, un croissant au beurre ainsi qu'un chausson aux pommes frais fait du matin. C'est le scénario idéal pour débuter la journée.

La route 220 comporte une piste cyclable tout du long. Quelques sections sont moins belles que d'autres et on doit souvent franchir les sauts et bosses lorsqu'on croise les rues mais la sécurité est assurée car cette route comporte une circulation régulière d'autos et de gros camions. Le fait qu'on roule souvent sur un trottoir partagé entre cyclistes et piétons nécessite une constante attention car chacune des entrées et sorties de résidences - souvent sans vue - ainsi que les rues perpendiculaires constituent un danger potentiel.

Une fois à Tarumizu le port est facilememt accessible et je me dirige vers la file d'attente des véhicules et passagers du ferry. Une station de péage perçoit les 600 yens (5,71 $) pour une traversée aller seulement. Les vélos attendent tout près de la rampe du traversier qui traverse en 45 minutes environ la baie jusqu'au petit port de Komoize.

Une fois sur le traversier, j'ai dévoré le lunch que je m'étais procuré à la boulangerie de Shibushi, heureux comme un cycliste comblé par la vie !

J'ai réservé un hôtel situé a deux pas du port où accoste le ferry. Me voilà donc à Kagoshima pour 3 nuits et vendredi le 6 j'embarquerai sur le traversier de A Line vers Naha sur l'île de Okinawa. Une traversée de 25 heures qui comporte 3 ou 4 escales dans la chaînes d'îles dont la plus au sud est Okinawa.

Kagoshima, est une des plus grandes villes du sud du Japon et la capitale de la préfecture du même nom. 

Ici un phénomène naturel attire l'attention de tout le pays. C'est le mont Sakurajima, le volcan le plus actif du Japon qui dégage en permanence des nuages de fumées et des éruptions mineures se produisent fréquemment.

Sur ma route vers Tarumazu


Le riz est à sécher à cette période de l'année


La mer omniprésente ici, agreable pour les cyclistes


Le traversier Tarumizu / Kagoshima


Prêt à embarquer


Le spectaculaire volcan Sakurajima est actif. Il émet des nuages de fumée en permanence
et les éruptions mineures sont fréquentes.


Mercredi 4 oct. 2023

Kagoshima (30 km)

Mercredi, jour d'organisation. Je me rends à vélo au port d'où partira le traversier de « A Line » que  je prendrai vendredi en fin d'après-midi pour me rendre à Okinawa à la limite sud du Japon.

Je m'assure que ma réservation est bien enregistrée et aussi je demande des précisions sur la procédure d'embarquement avec le vélo. Tout en ordre je sais où et quand me rendre au comptoir d'embarquement.

Je vais ensuite au centre-ville au comptoir d'informations touristiques pour prendre des renseignements pour une visite à l'île de Sakurajima où est le volcan du même nom. 

Du coup j'ai l'occasion de découvrir un peu plus la ville. C'est une ville dont la vocation me semble orientée sur les services administratifs, hospitaliers et beaucoup portuaires. Il y a d'importants édifices de services gouvernementaux ici.


Jeudi le 5 oct. 2023

Kagoshima (40 km)

En début de journée je me rends au traversier qui fait la navette entre l'île Sakurajima et Kagoshima. Il fait une température presque tropicale et ce depuis le début de mon voyage. Quelle chance j'ai ! 

La traversée dure une quinzaine de minutes. Dès le débarquement je prends la route qui ceinture l'île. C'est 36 km et la route alterne entre le bord de mer et la forêt qui entoure la base du volcan. Une fois arrivé sur le côté ouest de l'île le volcan se dévoile dans toute sa splendeur. C'est quand même extraordinaire d'être au pied d'un volcan et de le regarder fumer, prêt à se déchaîner d'un moment à l'autre.

Le volcan Sakurajima vu du port de Kagoshima


Sur l'île un détail d'un toit 


Le volcan émet des nuages de vapeurs ou de fumée en permanence




Une pierre de lave où les gens déposent une offrande au volcan.
J'ai dépose ma pièce et fait un voeu 



Je descends vers le sud et c'est de plus en plus tropical







 Japon

Vendredi le 6 oct. 2023

Kagoshima à Okinawa (Naha) - Par traversier

Le traversier vers Okinawa part à 18 h. Je prends mon temps pour quitter ma chambre d’hôtel, je dépose mes sacs de vélo au « luggages room ». Je les reprendrai en après-midi pour me rendre au terminal du traversier.

Je franchirai la distance - quinze minutes environ - de l’hôtel au terminal à vélo.

À 15 h. je suis au terminal, je place le nécessaire pour la traversée dans un petit sac à dos et me rends au comptoir pour régler le coût de mon passage. 

Une fois au comptoir, le jeune homme qui m’avait plus tôt cette semaine renseigné sur la procédure à suivre pour l’embarquement me reconnaît.

Il vient à ma rencontre et m’aide à remplir un bordereau dont certaines cases sont titrées en japonais pour identifier chacun des passagers.

Je passe ensuite à la caisse, je donne ma carte de crédit, la jeune dame me présente le terminal. Il y apparaît le montant de la transaction. Je demande à la dame « enter ».

Elle me dit oui d’un signe de la tête, je pèse enter… la transaction ne s’effectue pas en martelant des sons successifs !

Ce n’est pas ma carte qui est en défaut, j’en suis plus que certain. Peut-on réessayer s.v.p. ? Même résultat. 😱

Je tente de rester calme mais déjà défile les conséquences qui suivront si le problème persiste. Si je manque le traversier, la réservation d’hôtel (6 nuits), effectuée à Naha me sera facturée (à moins que je l’annule et écope d’un 10%), de frais). Enfin, il y a toujours une solution mais je suis convaincu que le problème qui arrive n’est pas de ma faute.

J’explique à la dame que ce n’est pas normal. Je propose de tenter la transaction avec mon autre carte de crédit que je conserve en cas de problème. 

Même problème qui persiste. Cela me convainc d’autant plus que quelque chose ne va pas avec le système ou le terminal de l’entreprise du traversier.

Je demande à voir le supérieur de la caissière. On me fait attendre…

Je reviens au comptoir, le ou la superviseur n'arrive pas, l’horloge tourne et j'aimerais que ça bouge. Je demande qu’on essaie de diviser le montant chargé pour que la transaction soit moins lourde.

La caissière divise le montant et me remet le terminal… et là le jeune homme dégourdi qui m’avait accueilli à l’arrivée surgit et me traduit «  vous connaissez le code secret - le PIN en fait -  Ben ct’affaire ! 

Ce n’était pas marqué sur le terminal (comme à l’habitude) « Enter PIN number » mais c’est ça qu’il fallait que j’entre. 💡La transaction est passée 😅 sans problème. Tout ça pour les 5 chiffres du PIN et franchement une certaine absence de la caissière qui ne disait rien m’a donné une belle frousse.

On me remet enfin le sésame pour embarquer. Je vais compléter les formalités pour l’embarquement du vélo et il ne restera qu’à profiter de la traversée qui durera 25 heures en comptant les 5 haltes sur des îles le long du parcours.






Samedi le 7 oct. 2023

Arrivée à Naha, Okinawa

La traversée s'est vraiment bien passée, la mer était calme et ma cabine confortable m'a permis de bien  me reposer. De temps à autres j'allais me promener sur le pont pour prendre l'air et admirer la mer a l'infini

Durant  les escales j'allais voir le ballet des travailleurs qui effectuaient le déchargement et le chargement des conteneurs et du pont on pouvait avoir une vue sur l'ensemble de l'île où on venait d'accoster. 

La température est douce le matin et en soirée et très chaude en après-midi sous le soleil. Seules deux petites averses sont tombées en approchant de Naha. Le traversier accoste à Naha à19 h. comme prévu. Le port est pratiquement situé dans le centre-ville et une fois sur le vélo je me suis rendu à mon hôtel, réservé à l'avance en à peine 15 minutes. J'ai choisi l'hôtel pour ce critère mais aussi du fait qu'il est à 15 minutes en auto de l'aéroport auquel je dois me rendre le 12 octobre pour prendre un vol vers Taïpei sur l'île de Taïwan.

Okinawa est parfois comparée à Hawaï. Il y a des palmiers, de belles plages, le climat est tropical et c'est très touristique.

L'hôtel en est un branché tant dans le style de déco et la disposition des chambres très modernes que du point de vue techno. Le code QR est utilisé et on n'écrit pas, on « scan » les documents lors du « check-in » Beaucoup de jeunes gens y séjournent, c'est rafraîchissant.

Cependant peu de « guests » arrivent comme moi à vélo et le jeune homme au comptoir m'a dit « oh vous avez un vélo », me laissant présager une contrariété pour le rangement. Néanmoins, lorsqu'il est venu le temps de savoir si je pouvais monter le vélo à la chambre, ce dont il n'était pas question je m'en doutais bien, le jeune homme à la réception est venu avec moi à l'extérieur pour examiner un lieu propice pour stationner Bucéphale. Il me propose un espace un peu à l'écart et en retrait de la rue et à l'abri des intempéries près du garage de l'immeuble où un préposé fait la vigile jusqu'à 22 h. Ça fera l'affaire bien que j'aurais aimé que ce soit un endroit fermé comme l'espace grillagé où les employés mettent leurs propre vélos. J'ai tenté une intervention auprès du ou de la superviseur mais la personne m'a sèchement envoyé un messager pour me faire dire que seul le recoin que m'avait montré le jeune homme de la réception était mon option et qu'en plus ils n'étaient pas responsables si quelque chose arrivait au vélo - un point c'est tout- J'aurai au moins tenté le coup…


Dimanche et lundi les 8 et 9 oct. 2023

Naha, Okinawa

Avant de profiter de Naha je dois organiser les détails de mes déplacements pour me rendre à Taïwan le jeudi 12. Je dois trouver une boîte de vélo qui est requise pour prendre le vol vers Taïpei. À date, au fil de mes voyages j'ai toujours trouvé mais je serai tranquille lorsque je l'aurai en main. Pour me faciliter les choses je fais toujours du repérage sur google map lors de la préparation de mes voyages. Ici à Naha il y a plusieurs magasins de vélo car la location est populaire auprès des touristes. 

Avant d'aller à la chasse à la boîte de vélo je demande à la réception de réserver un taxi/van pour me transporter moi et la boîte de vélo (celle que je dois trouver …), à l'aéroport. La jeune dame de l'hôtel a passé au moins une bonne heure à vérifier avec les taxis  avec qui ils font affaire et un seul a donné une réponse positive mais conditionnelle du fait qu'il ne garantissait pas le transport de ma boîte de vélo, moi et mes bagages. Ce n'est pas une option pour moi si le transporteur décline le transport le jour même où je dois prendre un vol.

Une autre option me semblait prometteuse, la compagnie Sagawa qui fait du transport de bagages à travers tout le Japon pouvait sans doute apporter ma boîte de l'hôtel à l'aéroport. La jeune dame m'assure qu'elle avait rejoint Sagawa mais que la taille de ma boîte était trop grande. Franchement je doute que cette réponse soit bonne car Sagawa a de grands moyens et des installations partout au Japon. Finalement je décèle que peu ou pas de demandes comme la mienne leur sont adressées ici, du moins à cet hôtel plus luxueux. Je dois donc trouver une autre solution. 

Je pars donc à la recherche d'une boîte de vélo. Durant la marche pour me rendre aux magasins de vélo, je me creuse les méninges pour trouver un moyen de nous rendre, le vélo et moi à l'aéroport le jeudi 12. 

Premier magasin, des boîtes sont disponibles mais la taille (la longueur particulièrement), est petite. La longueur de 130 cm au lieu des 145-147 habituellement nécessaire présente un défi pour y entrer mon vélo. Je prends la boîte quand même, « un tien vaut que deux tu l'auras ». Si je n'en trouve pas une autre je devrai improviser et être créatif…

Après plusieurs minutes de marche pour me rendre au second magasin repéré une idée me vient en tête au sujet du transport de la boîte de vélo vers l'aéroport. J'ai vu sur Internet qu'à l'aéroport il y avait deux comptoirs d'entreposage de bagages. Peut-être qu'ils font la cueillette aux hôtels des bagages des voyageurs. Ce genre de service est populaire ici. Je vérifierai une fois à l'hôtel car j'ai besoin d'une personne parlant japonais pour requérir le service.

J'arrive au second magasin de vélo et ils ont plusieurs boîtes mais encore là, la taille est réduite. La plus longue mesure 135 cm. , je viens de gagner 5 cm. En hauteur elle est aussi plus haute que la boîte trouvée précédemment. Je la prends. J'offre de la payer mais on décline. Rares sont les magasins qui exigent une retribution pour les boîtes.

Une fois à l'hôtel je demande à la réception de vérifier quant aux services offerts par les comptoirs d'entreposage de l'aéroport de Naha. Bingo ! Le comptoir « Before you go », a une application en ligne qui permet de faire une demande de transport de colis/bagages de l'hôtel vers l'aéroport. Je m'inscris en ligne et c'est réglé pour le transport de la boîte de vélo à l'aéroport. Je ne prends pas de chances j'expédie la boîte mardi le 10 et ainsi elle m'attendra au comptoir d'entreposage. Des frais d'entreposage sont exigés pour l'entreposage en plus du transport mais la sécurité d'esprit a un prix.

Un autre point à régler dans la liste des choses à prévoir pour mon départ de jeudi, via l'hôtel je réserve un taxi qui me prendra à l'hôtel jeudi en matinée. Finalement, je mets le vélo en boîte. Fiou 😥 le vélo entre dans la boîte mais ce n'est pas sans plusieurs démontages pour minimiser la longueur du vélo. Tout ça pour un vol de 1:30 h environ mais il le faut. J'ai monté le vélo dans ma chambre mais… dans la boîte, ça c'est valide et je ne suis pas allé demander au ou à la superviseure…

Je suis prêt pour le transport vers Taïwan !

Dans un autre ordre d'idée, à Naha a lieu a chaque automne une compétition entre l'est et l'ouest de l'île d'Okinawa.

Cette tradition remonte au XVIIe siècle. C'est un genre de souque à la corde entre les deux factions mais la corde pèse 40 tonnes métrique et mesure 200 mètres de long. À la fin de la compétition, des bouts de cordes ayant servi à cette « Tug of war » sont distribués et apporterait de la chance à ces détenteurs.

Naha a son REM, le Yui monorail





Les structures en hauteur du monorail 


Good job ! Ça entre dans la boîte


L'immense câble de la Tug of war »



De nombreuses grues sont nécessaire pour charger le « Tug rope » sur des plateformes de camions


La cuisine japonaise est délicieuse et variée. Ici, des nouilles froides garnies
avec des algues et des oeufs entre autres.

 Japon

Mardi le 10 oct. 2023 

Naha (Île d'Okinawa)

Depuis mon arrivée ici à Naha samedi soir dernier, j'ai investi mon temps a préparer mon départ vers Taïwan, ce qui m'a demandé passablement d'énergie. Je me suis trouvé une boîte de vélo, démonté le vélo pour l'emboîter, trouver un transporteur pour prendre mon vélo à l'hôtel et l'apporter à l'aéroport et finalement réservé un taxi pour moi même pour me rendre à l'aéroport. 

Maintenant que tout est réglé pour le transport de mon vélo et moi vers l'aéroport afin de prendre mon vol vers Taïpei jeudi après-midi, je peux prendre du temps pour visiter un peu et faire le touriste.

Partout dans Naha on retrouve des «  Shisa » à maints endroits dans les entrées d'immeuble et des maisons privées et aussi sur les toits. Ces statues ressemblent au lion et leur origine provient possiblement du sphinx égyptien. Le nom de « Shisa » serait parvenu à Okinawa via la « Route de la soie » au XIVe siècle. Ces « Shisa » seraient les gardiens des propriétés sur lesquelles elles sont installées et agissent comme talisman. Vous verrez des photos plus bas.

Je me suis rendu au Château de Shuri dont la visite est fortement recommandée ici car inscrit au Patrimoine mondial culturel. Pour m'y rendre j'ai utilisé le monorail qui est lui même une vedette ici. Honnêtement les structures en hauteur ( des poutres de ciment comme celles du REM) du monorail qui sillonne la ville ne donnent pas dans l'esthétisme et la circulation des wagons c’est assez bruyant. Du point de vue touristique ça semble un atout et tous sont curieux et ce mode de transport est très populaire. La desserte comporte de nombreuses destinations qui facilitent grandement les déplacements dont ceux vers et de l'aéroport.

Le château de Shuri est en complète reconstruction et on nous montre des photos du résultat final qui prendra forme dans j'imagine plusieurs années car on reconstruit de A à Z. La visite demeure intéressante car on peut voir les travailleurs à l'oeuvre en expliquant comment ils réalisent une restauration de manière artisanale avec des matériaux originaux, bois, ciment, poterie, pierre. 

L'endroit est surtout un havre de paix. On se promène le long des immenses fortifications toutes ondulantes qui comportent de beaux points de vue sur la ville. Le site du château de Shuri dégage un aura de révérence solennelle. C'était en effet le siège administratif du royaume Ryukyu, centre politique, culturel et diplomatique ainsi que la résidence du roi et de sa famille. 

Après ma visite au château de Shuri, sur le chemin du retour j'ai poussé la porte d'un petit café pour casser la croûte. Je suis accueilli par deux dames, probablement mère et fille. Les deux dames ont une façon d'être  qui me plaît tout de suite avec leurs coiffes originales et pleine de style. La mère semble assister sa fille qui est fourneaux. Je peux voir en consultant le menu que le café est ouvert seulement certains jours et 20 repas sont préparés et disponibles selon l'ordre premier arrivé, premier servi. Il semble que je sois un des clients qui aura la chance de profiter du menu composé d'un ensemble de petits plats savamment équilibrés comme savent si bien le faire les japonais qui perpétuent la cuisine traditionnelle.

Le café est décoré tout simplement et l'espace un peu limité ne fait que le rendre plus charmant. Au bout d'un moment on m'apporte un ensemble de plats qui est d'abord un plaisir pour les yeux. La présentation dans les petits plats en forme de goutte d'eau et de lotus est tou en délicatesse. Et que dire du goût qui va droit au coeur d'abord et à l'estomac ensuite. C'est un des meilleurs repas que j'ai pris au Japon. Un délicieux café servi dans une tasse en porcelaine avec les inscriptions « International Paris New-York » sur le côté ne pouvait que faire rêver sur sa provenance. Le petit dessert constitué de ce qui me semblait des mini légumineuses légèrement sucrées ne pouvait mieux clore cette fête des sens.

Les deux dames et surtout la cuisinière reçoivent mes compliments sur le repas avec fierté et acceptent avec joie que je prenne une photo avec elles à mes côtés. C'est le genre de rencontres et de moments qui donnent le plus de sens aux voyages !

Shisa au centre-ville de Naha



Shisa sur un toit


Château de Shuri


Les fortifications autour du château sont impressionnantes et constituent à certains endroits des
points de vue de choix sur Naha




Un plaisir pour les yeux, le coeur et l'estomac






Les deux charmantes dames qui m'ont accueilli à leur café, Rie et Toyoko




Des images du monorail de Naha







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