ISLANDE 2017

ISLANDE 2017
ENTRE GLACIERS ET VOLCANS
Du 21 juin au 26 juillet 2017


Prêt pour le voyage !

L'itinéraire approximatif établi avant le départ

L'itinéraire...  Je détaillerai le nom précis des destinations tout au cours du périple. Je me suis inspiré de l'itinéraire d'un couple d'australiens, Brian Fish et Karen Strojek ( http://members.iinet.net.au/~wheelbuddies/iceland/ ). Leur site est vraiment bien monté et plein de détails intéressants.

J'arriverai à Reykjavik le 21 juin, m'installerai pour deux nuits près de l'aéroport, monterai le vélo et partirai à l'aventure le vendredi 23 juin. 

J'effectue le circuit dans le sens horaire et reviendrai près de Reykjavik vers le 24 juillet. 

Le 26 juillet sera le début d'une nouvelle aventure car je prendrai l'avion pour le Groenland (sans vélo car pas d'infrastructure de routes entre les villages), d'où je reviendrai le 13 août à Reykjavik (par avion) pour ensuite revenir à Montréal le 17 août.

Les bagages sont prêts
Le sac rouge sera apporté dans la cabine (13 livres ou 6 kg - limite permise 12 kg et la dimension du sac est limitée ). 

Les 2 sacs de vélo ont été reliés ensemble pour constituer 1 bagage ( un deuxième bagage serait facturé ) et ils pèsent 30 livres ou 13,7 kg (limite permise 23 kg ou 53 livres). 

Les sacs de vélo avant sont dans les sacs arrières. Une fois à destination, je répartirai le contenu dans les 4 sacs de vélo et le sac rouge. Le sac de guidon est considéré comme petit sac à dos ou sac à main et ne fait pas l'objet d'un tarif pour l'avion. Je pars donc léger...


Le vélo est prêt pour le voyage

Le guidon du vélo a été enlevé et déposé sur le sens de la longueur, les pédales enlevées ainsi que le siège et la roue avant.

Il faut s'assurer qu'il n'y ait pas d'éléments pointus qui viendraient percer la boîte. Le vélo ne doit pas bouger dans la boîte, l'opération d'emballage est importante.

Poids et dimension sont réglementés, 59 livres et 55 po x 32 po x 8 1/2 po pour la dimension (pour Wow airlines car chaque compagnie d'aviation a ses normes)


À bientôt Reykjavik !



L'itinéraire effectué jour par jour



21 juin, Montréal à Reykjavik par un vol de WOW airlines

Le vol WOW 252 de Montréal vers Reykjavik m'a prouvé qu'une compagnie de vols à rabais pouvait donner un service sans reproche.

Personnel aimable, l'avion neuf et fonctionnel, un vol très agréable.

L'aéroport de Reykjavik est située à Kefavlik à environ 50 km au sud de Reykjavik dans la péninsule de Reykyanes. Ce n'est pas la plus belle péninsule de l'île mais elle a des attraits indéniables et ses habitants sont charmants.

J'ai gouté à la température Islandaise à ma sortie de l'aéroport, battu par le vent puissant et lavé par une forte pluie.

Je me suis félicité d'avoir réservé un "guesthouse " à Keflavik, à 3 km de l'aéroport. Alex Guesthouse, c'est l'endroit où je dormirai 2 nuits avant d'entreprendre le périple. Le guesthouse fait la navette gratuitement pour ses clients. C'était parfait par une telle température. De surcroît, Alex Guesthouse entrepose ma boîte de vélo jusqu'à mon retour.

Il était 4 heures du matin à mon arrivée à Reykjavik soit minuit à Montréal. La journée a été longue mais mon corps a semblé comprendre que de toute manière, il était mieux de s'habituer le plus vite possible au décalage horaire et à la clarté permanente. 

À l'aéroport, j'ai trouvé rapidement une âme charitable qui m'a permis d'utiliser son téléphone pour demander au guesthouse de venir me cueillir. 

La jeune dame du guesthouse est arrivé dans les minutes suivantes? Une fois dans l'auto, elle m'a regardé, m'a dit attachez votre ceinture et elle m'a fait un véritable rodéo pour les 3 km qui nous séparait du guesthouse.

L'hôtel m'a laissé intégrer ma chambre dès mon arrivée et m'a offert le petit-déjeuner et cela c'est gentil de leur part car officiellement, l'heure de "check in" est normalement au cours de l'après-midi.

J'ai ainsi monté mon vélo, fait une petite épicerie, parcouru Keflavik, allé au bureau de tourisme, allé faire une promenade (la  température, entretemps s'est calmée), à Gorður, située le long de la mer.

Je ne me ferai pas prier pour me laisser bercer par le sommeil.


Battu par les vents, lavé par la pluie à ma sortie de l'aéroport

Aucun doute, en Islande, la pêche est encore un mode de vie pour plusieurs
Kéfavlik est à environ 50 km de Reykjavik. C'est surtout l'aéroport qui induit l'activité economique ici


Divan, façon Viking !


J'ai pédalé du côté de Gadður

Garður, le phare



Les lupins ont été semés afin de stabiliser le sol qui en fine rocaille de lave, s'envole au vent








22 juin Keyflavik
Visite à Reykjavik (autocar Flybus faisant la navette de l'aéroport à Reykjavik)

Le guesthouse dispense gratuitement le transport à l'aéroport. J'en profite donc pour m'y faire reconduire et prendre le Flybus qui se rend à Reykjavik.

La population de l'Islande est de 319 000 habitants et 70 % d'entre eux demeurent dans la capitale. La densité de la population en région est donc très peu élevée, une des moins dense d'Europe.

Reykjavik vaut la peine d'être visitée. J'ai d'abord admiré la plus haute église de l'Islande. De style très moderne l'église  Hallgrímskikja permet d'admirer la ville du haut de sa tour. 

Je me suis prévalu d'une visite guidée gratuite du vieux Reykjavik. Le guide, drôle et bien documenté m'a permis d'avoir une vue d'ensemble des principaux lieux d'intérêt et des particularités du mode de vie des insulaires islandais.

La salle de l'opéra Harpa a été construite selon l'inspiration d'une banquise et c'est une banquise vraiment élégante. 

Les bureaux d'état sont très modestes mais porteurs d'histoire. 

Les prisons en Islande sont rares car le taux de criminalité y est à peu près inexistant.

Les islandais sortent les fins de semaine et boivent un coup solide mais dans la bonne humeur. Les bars sont ouverts jusqu'à 5 heures du matin. 

Les Islandais sont attachés à leur contes populaires, les sagas, qui d'une manière légendaire, racontent l'histoire de l'Islande. 

J'ai quand même pris le temps d'aller au café et j'ai pu constater que l'art de faire du bon café est bien installé et les machines à café dernier cri y sont présentes.

Je retourne à Keflavik à la fin de l'après-midi afin de préparer ma journée de demain.

Ma destination sera Borganes et le trajet pour m'y rendre me stresse un peu.


 L'opéra de Reykjavik, Harpa dont l'architecture est inspirée d'un iceberg
La célèbre église de Reykjavik, Hallgrímskikja. La plus haute de l'Islande



Le centre 




Du haut de la tour de l'église Hallgrímskikja


23 juin Le grand départ
Keflavik à Borganes (159 km)
Note: à Keflavik j'ai roulé 44 km
Total 203 km

Le réveil était programmé à 4:30 h. J'étais éveillé à 4 h et je me suis levé. Mon horloge interne a répondu à mon appréhension quant au trajet d'aujourd'hui.

Je dois en effet passer à Reykjavik et en frôler le centre, aujourd'hui c'est vendredi et je me dirigerai vers les mêmes lieux que les reykjavikois qui se convergeront vers l'extérieur de la ville.

Il n'existe qu'une seule route qui mène où je vais, la 41 et ensuite je prendrai la route 1 nommée circulaire car elle fait le tour de l'île.

L'affluence sur ces routes est bien sûr élevée et j'espère tenter de passer Reykjavik avant que les travailleurs y affluent.

De surcroît, il pleut et de gros nuages noires roulent dans le ciel.

De là, ma nervosité mais cela m'est arrivé régulièrement, il faut aller voir pour vraiment connaître l'état des lieux et en mettant toutes les chances et la prudence de son côté.

Je suis on ne peut plus visible. Un gore tex orangé et une veste jaune fluo avec moultes barres à reflets. De plus, un clignotant est à l'arrière de mon casque.

Bref, départ à 5:45 h et à 8:30 h j'étais à Mossfolbaer et passé la partie fréquentée de Reykjavik.

J'ai alors vu ce qui me rend heureux dans ces occasion, une boulangerie... J'y ai pris un second petit déjeuner et en ai profité pour tenter de sécher un peu.

La sortie définitive de l'arrondissement de Reykjavik s'est fait avec une assez grande facilité car des pistes cyclables sillonnent les environs de la ville. J'ai pu les emprunter, bien que devant me réorienter à l'occasion, mais elles m'ont permis d'éviter la circulation jusqu'à la route circulaire.

Un long périple débutait alors car la circulation, la pluie forte et surtout le vent donne le plus mauvais mélange souhaité par les cyclistes.

Je me suis ainsi dirigé vers le fjord de la baleine. Un tunnel passe sous le fjord mais il est prohibé aux cyclistes, aux tracteurs et aux chevaux. Les cyclistes doivent longer le fjord jusqu'au bout et revenir vers la route circulaire. Les paysages du fjords sont magnifiques mais le vent m'a fait souffrir et il a semblé tourner de l'autre côté du fjord (je me disais que j'allais au moins bénéficier du vent sur un des côtés du fjord mais non...).

J'ai atteint Borganes à 19:15 h et plus de 13 heures de route. J'ai filé à l'hostel compte tenu de la pluie et des vents persistants et dormi du sommeil du juste après un séchage en règle de l'équipement et une douche bienfaitrice.


Un avant-goût de ce qui m'attend lors de ce voyage. Prometteur...


J'ai contourné le fjord de la baleine dans la tourmente. Des vents puissants me poussaient jusque sur la ligne médiane. La pluie s'est calmée et j'en ai profité le temps d'une photo

La plupart des ponts (en nombre impressionnant) sont à voie unique


Sur l'île, beaucoup de ranchs et de chevaux








24 juin
Borganes à Arnastapi (120 km)
Total 323 km

Vent et pluie sur la plupart du trajet. Des rafales me déporte parfois sur la ligne médiane et je dois garder un oeil dans mon miroir pour voir venir les autos. Heureusement ici, la circulation est beaucoup moins dense.

J'ai délaissé la route circulaire pour une route secondaire et verrai la circulation diminuer.

Deux constantes jusqu'à maintenant, les paysages fabuleux et les vents forts...

Je passe régulièrement à travers des champs de lave. Des pierres en fusion qui sont tombés sur des kilomètres autour des volcans et qui se sont pétrifiés dans des formes les plus bizarres les unes que les autres.

Je m'encourage en me disant que cette température ne peut persister indéfiniment.

En fin d'après-midi, les nuages s'entrouvrent et laisse même passer un peu de soleil.

Je suis encouragé... tant que je planterai ma tente à Arnastapi. Le camping est dans un endroit fabuleux avec des montagnes et la mer comme décor.


Ce type de paysage récompense les difficultés et les efforts sur la route




Dans cette direction, la route 570, impossible à franchir à vélo et le glacier Snæfells vers lequel
je ferai une excursion demain


Camping à Arnastapi





Dans cette montagne, il ya une vaste crevasse et un petit sentier mène è une chute


La nature islandaise donne fréquemment à voir des chutes comme celle-ci


25 juin - dimanche
Arnastapi

Température superbe... J'ai bien fait de m'installer à ce camping qui me plonge dans la nature de l'Islande.

Je réalise un souhait aujourd'hui. En voyage, particulièrement à vélo car on est moins mobile, il n'est pas toujours facile de synchroniser visites guidées, température, durée de la visite...

Mais aujourd'hui, je suis choyé. Je vais pouvoir aller au sommet du glacier Snæffel à 1446 mètres. Le tour débute à 13 heures et il fait une température des dieux ! Je reste donc à Arnastapi pour une deuxième nuit.

L'opérateur du tour est une charmante équipe de jeunes allumés et gentils. Notre guide vient travailler en Islande durant l'été depuis 2 ans. C'est un spécialiste de la neige et du ski en particulier.

J'ai fait un tour au sommet du glacier inoubliable ...



















26 juin -lundi

De Arnastapi à Grundarfjordur (74 km )
Total 397 km

Superbe journée. Soleil et surtout, le vent de dos pour une bonne partie de la journée.

La péninsule dans laquelle je roule est l'une des plus belles de l'Islande. Les paysages époustouflants se succèdent et j'ai le bonheur de rouler près de la mer.

Ici, plus qu'ailleurs, une particularité, les oiseaux (des sternes), défendent leur nids le long des routes. Pour cela ils n'hésitent pas à foncer sur ceux qui passent par là. Imaginez à vélo... Ils émettent de forts caquetements et cris. Au moins, le casque de vélo protège. On devine facilement leurs sites car le bitume est blanc de déjections. Je me disais intérieurement, vous pouvez crier et m'attaquer tant que vous voulez mais faites-moi grâce de me déféquer dessus 😳

Ce soir j'ai opté pour un sympathique hostel dans cette ville au nom imprononçable. Ça me donne l'occasion de profiter d'une bonne connexion, d'écrire mon blogue et de recharger tous les appareils.

Petits détails:
- dans les hostels  islandais  (2 fréquentés à date), on enlève ses souliers à l'entrée.

- Les islandais laissent souvent tourner le moteur de leur voiture lorsqu'ils font une course rapide...





Cette fantastique montagne est nommée "l'église"










Les plages sont de sable noir ici

Des colonnes de lave ...






27 juin mardi

Grundarfjörður à Stykkishólmur  (40 km)
Traversier pour Brjanslækur (durée de 2 1/2 h)
Brjanslækur à Flókalundur (14 km)

Total 451 km


English below...

Un peu de pluie ce matin, pas de vent au départ de Grundarfjörður.

Je franchis facilement les 40 km séparant Grundarfjörður de Stykkishólmur d'où je prends le traversier pour Brjanslækur. De là, je rejoindrai la petite ville de Flókalundur pour y passer la nuit.

Je suis actuellement sur le traversier et le soleil, la mer et la beauté de la côte islandaise rendent la traversée de 2 1/2 heures agréable.

And I have thoughts for my friends from Norway (Helmer and Hege), Czech Republic, Jiri and his lovely family. Also from Czech Republic, Jana and Felix and charmings daughters. Thoughs for Christine, Richard, Wendy, Alice and Max, and Tad, my friends from Wisconsin/Nantucket.

I'm in Iceland since last tuesday and really happy to see this impressive country. Anywhere else you can see panoramas like here.

I cross lava fields many times since the beginning of the trip and I saw the sea and fabulous mountains and volcanos.

The 2 first days where a big work with gusts winds pushing me anywhere on the road. Combine with a hard rain it was tough.

But since saturday, the weather is perfect and I hope it will hold.

Thinking of you all. It's on this kind of a trip I met you...


Lorsque j'ai quitté Gundarfjordur ce matin




La jolie petite ville d Stykkishholmur

Sur le quai, du poisson... Non identifié




L'église dont l'architecture rappelle le squelette d'une baleine



Le bateau arrive, c'est lui qui me mènera sur la péninsule ouest






28 juin mercredi
De Flúkulundur à Isáfjörður (122 km )
Total 573 km 

Une des plus difficiles journées depuis que j'effectue des voyages à vélo. 

Pour une raison que je ne cherche pas à comprendre, ma nuit de sommeil a été un peu blanche.

Pourtant j'avais mis tous les atouts de mon côté. J'ai terminé ma soirée d'hier en me prélassant dans un "hot pot" naturel adjacent à la mer...

En pleine nature, sur le bord de la route, un spa naturel, alimenté par une source d'eau chaude du sous-sol volcanique islandais. 

Ce bain divin est constitué d'un ensemble d'un bassin de pierres naturelles dans lequel une eau à une température idéale ( je dirais dans les 35/38 degrés), attend les Vikings d'occasion comme moi 😀

Le "hot pot" est à même la mer. Ainsi, j'ai passé de la mer froide, pour ne pas dire glaciale, au spa.

Avec la température extérieure dans les 6 degrés, c'était digne du dieu Odin.

Donc, après cette nuit à chercher le sommeil, le réveil a sonné à 5 heures car je savais ce qui m'attendait aujourd'hui, la route prévue exigeante et plus de 120 km à faire.

Départ à 7 h. Là où je suis, la route est en gravier "hard pack", comme on dit... Ça convient pour le vélo mais certaines parties de la route sont parsemée de trous et c'est certain que c'est plus confo en auto ( en passant, les conducteurs et passagers des autos ont été généreux d'encouragements, petit velours pour le cycliste ☺️

Il faut donc redoubler d'efforts de concentration pour aligner une voie sans trop se faire brasser et surtout éviter l'abîme à droite de la route profond et sans pitié...

Le gravier, ça va. Les dénivelés entre 10 et 14 %, c'est le coup de massue pour le cycliste, surtout si le dénivelé s'étire durant de longs km. Normalement, le coeur tambourine dans les dénivelés, aujourd'hui, c'était comme une grosse caisse et il fallait que je fasse des poses pour rétablir un rythme acceptable.

Bien vite, je me suis retrouvé entouré de bancs de neige, la température avoisinait les 2 degrés. J'ai monté jusqu'à 500 mètres. 

La température était aux gros nuages et des épisodes de pluie m'ont forcé a revêtir les habits de gore-tex. C'est moins confortable car la température corporelle grimpe autant que le dénivelé dans les montées.

Ce qui rend l'expérience intéressante c'est  le décor incroyable. Encore une fois, j'ai vu ici (encore),  des panoramas et des paysages sublimes. La majesté de la nature s'impose ici et l'humilité est de mise devant cette nature. Le décor est en même temps majestueux et d'une grande  sérénité.

Vers la fin de l'avant-midi, j'ai fait une pause à Dunjandi, la plus imposante cascade de l'ouest de d'Islande. C'est vraiment impressionnant.

J'ai passé la journée à découvrir des fjords

Après Hrafnseyri, une autre montagne à passer (Hrafnseyrarheiði), difficile.

Ðingeyry est une beau petite village, j'y ai pris  un petit lunch et fait la pause.

Traversée d'un fjord, montagne, une dernière aujourd'hui avec du 10 %. Son nom, Gemlufallsheiði (270m).

Traverse du bout d'un autre fjord plus loin et entrée dans le tunnel de 6 km qui mène directement Isafjörður. Ce tunnel est spécial, il y a une voie et la courtoisie décide de qui va passer. Un peu surpris de voir un vélo, j'ai facilement négocié le passages avec les conducteurs. En fait, en Islande les claustrophobes (certains tunnels), et ceux qui ont le vertige ( des montagnes vertigineuses), peuvent se retrouver dans des situations angoissantes.

Isafjörður est une jolie petite ville et c'est une véritable base pour ceux qui veulent effectuer plein d'activité nature. Les tours d'observation de baleines et la marche en montagne sont populaires. C'est d'ici que les randonneurs peuvent prendre le traversier pour les mener au nord dans le fameux parc Drangajökull. Neige, glace, rando de quelques jours... Les grands marcheurs y trouvent leur compte...

Coût de la vie:
Un petit lunch le midi; 40 $

Une chambre en dortoir où l'on utilise son propre sac de couchage 5 800 Isk soit 74 $ environ.

Un chambre "single" ordinaire 11 500 isk soit 153 $. Salle de bain et douche dans le couloir.  Cuisine commune.

Camping 1200 à 2000 isk soit de 16$ à 27 $


L'Islande est un pays de nature et découvrir ce pays à vélo, le moyen idéal d'en profiter !



Plein de moutons sur ma route


La route de montagne 

Cette petite route en lacets comporte des dénivelés de 14 %, terribles pour le cycliste









Ici, des panneaux annoncent les groupes d'oiseaux qui nichent le long des routes. 




Au loin, l'une des plus imposante chute de la partie ouest de l'île, Dunjandi

La plus haute chute de l'ouest Ðunjandi 

Le vent et la pierraille qu'il transporte sable les panneaux de signalisation
À vélo, j'ai la chance de sentir les lupins...


Le fameux tunnel...

Isafjördur



29 juin jeudi
De Isáfjörður à Heydalur (136 km )
Total 573 km

Belle température, les fjords étaient sublimes. Je n'ai jamais vu autant de fjords dans la même journée. Les fjords sont longs de plusieurs dizaines de kilomètres et j'en faisais le tour en ayant le vent (moyen), en ma faveur dans un sens et à mon désavantage dans l'autre sens.

Les paysages sont toujours aussi incroyables (j'ai l'impression de me répéter...).

Pour atteindre Heydalur, j'ai dû emprunter une route de terre comme il en existe plusieurs ici. Les derniers 20 ou 30 km ont été éprouvants, j'étais brûlé à la fin de la journée.

Quel baume d'arriver au domaine de Mme Stella, une dame d'un âge honorable qui ressemble à la nature qui l'entoure, simple et vraie, pleine de respect pour ses invités.

C'est une grande ferme dans un chemin en impasse où les amateurs d'équitation peuvent pratiquer leur passion.

Le restaurant sert des repas délicieux et à un prix raisonnable. Le petit déjeuner est à la hauteur de l'appétit d'un cycliste affamé.

Pour couronner le tout, un hot pot naturel et une piscine thermale où j'ai pu prendre soin de mes muscles endoloris ...

Le camping est tranquille car aucune circulation autour. Que le silence qui fait écho dans les montagnes qui se dressent autour.

En tant que cycliste, cette journée a été la plus éprouvante à vie. Je suis arrivé en compote à Heydalur. Le charme de l'endroit et le «hot pot» a guéri mes courbatures...



Je quitte Isafjördur...


Un des nombreux fjords que j'ai contourné aujourd'hui





 








Le trajet de Isafjördur à Heydalur (entre les deux étoiles). La route suit les fjords. Au bout des 136 km de route, j'étais complètement exténué.



À Heydalur, les chiens de Mme Stella attendent leur petit déjeuner

La charmante Mme Stella, popriétaire du domaine Heydalur


À velo, je peux voir de près ces merveilles


Piscine thermale à Heydalur

Heydalur est aussi un ranch où l'on peut faire de l'équitation


Ça c'était bon....


Le spa naturel, l'eau est chaude à souhait

Mon campement à Heydalur


30 juin  et 1 er juillet vendredi et samedi
De Heydalur à Holmavik (95 km )
Total 668 km

J'ai quitté Heydalur non sans remercier Mme Stella. Un endroit des plus inspirants. Les efforts que j'ai dû déployer pour arriver ici hier en valaient la peine.

Départ donc pour Holmavik. Je devais rejoindre la route 61 par une "piste", une route de montagne (370 m d'élévation). Une petite partie seulement était praticable à vélo. Tout en gravier et en grosses roches avec de gros dénivelés (jusqu'à 14 %), effectué en poussant le vélo sur une douzaine de km. Cependant, la tranquillité et la sérénité des lieux étaient rassérénant,  j'avais la montagne à moi seul.

La température était changeante et au cours de la journée j'ai dû enlever et remettre les habits de pluie trois fois.

J'ai apprécié retourner sur la route 61 (asphaltée), le long du dernier fjords de ce qui ressemble à une grande main de cette péninsule nommée les fjords de l'ouest. 

Je n'ai pour pas pour autant éviter de faire de la montagne et grimper jusqu'à 478 mètres et franchir un dénivelé de 10 %. Avant d'atteindre le sommet, 21 km et ce graduellement  entrecoupé de passages sur de long plateaux avec de la neige de chaque côté de la route jusqu'au sommet. 

La descente était grisante, longue et réconfortante.

Le camping d'Olmavik, petite ville de 373 habitants était décevant, rien à voir avec hier chez Mme Stella. Seule l'emplacement est réconfortant car j'ai pleine vue sur le fjord.

C'est vendredi, le camping est bondé et les Islandais sont des fêtards. De surcroît, une équipe de conducteurs de rallye avec leurs voitures pétaradantes sont installés dans un stationnement adjacent et font tourner leurs machines à fond pour les préparer. 

Il est 18 heures, je n'ai pas l'énergie de chercher un autre logement et tout ferme tôt ici.

Le plus grand désagrément que j'ai éprouvé est qu'une petite famille campé tout près, ont profité de mon absence, le temps d'une douche, pour voler ma table de pique-nique. Je n'ai pas fait d'esclandre mais ils ont filé "cheap" pas à peu près lorsque je les ai confronté. J'ai obligé poliment "l'homme" de la famille à m'aider à transporter une table d'un site un peu plus loin (après bien sûr avoir vérifié avec les campeurs du coin s'ils s'en servait). Les islandais sont très polis et courtois dans l'ensemble, j'ai été très surpris de ce manque de civisme.

Mes bouchons dans les oreilles on été très utiles...


Au départ de Heydalur, j'ai passé le chemin de montagne en marchant 
à côté du vélo sur environ 12 km

Je rejoins bientôt la route 61 , asphaltée...

Sur ma route, une maison ancestrale islandaise

Grosse montée...

Samedi 1 er juillet.

Je me lève à 7 heures, au son des moteurs de voitures de rallye ! 

Là où j'ai installé ma tente, j'ai la vue sur le fjord, c'est sublime comme endroit. Je profite de la vue durant mon petit déjeuner.

Il y a des baleines dans le fjord, beaucoup. On m'a conseillé de prendre le tour d'observation pour aller les voir de près. Ce que je m'empresse de faire à 9:30 h. 

J'étais le seul client au rendez-vous sur le quai et au minimum deux sont requis pour que le bateau sorte en mer. Comme je rebrousse chemin, un couple de jeunes polonais arrive. Super, allons voir les baleines.

Et j'en ai vu, plusieurs baleines à bosse et aussi un rorqual. Une baleine à bosse nous a fait le plaisir de sauter hors de l'eau trois fois juste à côté du bateau.

Le reste de la journée s'est passé entre des petites courses, l'entretien du vélo et une petite sieste tellement réparatrice.

Ma deuxième journée au camping d'Hölmavik a été plus satisfaisante que mon arrivée hier.


Camping à Holmavik


Samedi, Hölmavik invitait touristes et citoyens à partager des gaufres et du cafe...

Ici, beaucoup de gros"trucks". Certains routes comportent des passages à gué



Les autos de rallye, vrombissantes !! Stationnées pratiquement dans le camping...
C'est la fête à Holmavik

Baleine à bosse










Ça, c'est la baleine à bosse qui vient de sauter... Je n'ai pas été assez rapide pour la capter hors de l'eau mais croyez moi, c'était impressionnant 




2 juillet dimanche
De Holmavik à Reyki (123 km )
Total 791 km

Magnifique journée !

Départ à 7:50 h d'Hólmavik sous un ciel nuageux et un 2,3 degrés.

Deux jours à Hólmavik m'ont permis de me reposer et de faire le plein d'énergie.

J'ai toujours aimé être sur la route le dimanche tôt le matin. Tout est calme, il y a moins de conducteurs et pratiquement pas de camions.

Je me suis dirigé vers le sud est sur la route 61 afin d'aller rejoindre le route 68. La route 68 est, pour certaines sections en gravier mais très praticable à vélo (j'ai atteint 50 km / h dans certaines descentes en gravier - pas de droit à l'erreur dans ces cas).

Devinez comment j'ai débuté la journée ? En grimpant une montagne bien sûr... et la route 68 comportait des sections de dénivelés entre 10 et 14 %.

Au sommet, des visiteurs français de la Haute-Savoie se sont arrêtés pour me parler. Rencontre sympathique. Et comme disent les français; "allez, et bon courage !"

J'ai eu de la chance car le vent venait du nord et m'a facilité la tâche. Rouler pendant plusieurs km à plus de 30 km/h avec la charge, ne se présente pas si souvent.

J'ai pu admirer le fjord du haut de la montagne. J'espérait tellement y voir des baleines mais mon souhait n'a pas été réalisé.

Enfin, à 15:30 h, j'avais atteint le bout du fjord et  Staðarskáli. Je rejoignais ainsi la route circulaire de l'île, la route 1.

Je devais alors bifurquer vers le nord sur la route 1 et combattre le fort vent sur 13 km afin d'atteindre Reykir où j'allais planter ma tente.

La route 1 est très emprunté mais je me dirigeais dans le bon sens car le dimanche soir, tous rentrent à Reykjavik.

Saeberg, c'est le nom de l'hostel HI où j'allais camper, était désert à mon arrivé et j'ai pu choisir un site face au fjord et près d'une table. Le camping s'est peuplé rapidement cependant.

J'ai profité du "hot pot" et de ses eaux thermales si bienfaisantes pour l'âme et le corps.

Demain, je me dirige vers le nord, à Varmahlíð.



HI Saeberg à Reykir, je recommande...

Ici, l'itinéraire effectué jusqu'à maintenant










Mon campement au HI Saeberg à Reykir




3 juillet lundi
De Reykir à  Varmahlíð (121 km )
Total 912 km

Le camping de Reykir m'a bien plu. J'en suis reparti bien content. Situé dans un lieu superbe, c'est aussi un hostel HI (Hostelling International).

L'aménagement et les services sont fonctionnels et le personnel charmant.

Le soleil était au rendez-vous et j'ai même pu rouler en cuissards courts. Le vent coopérait aussi, quelle chance j'ai eu...

Après 70 km, ça n'allait pas, je manquais d'énergie et je cherchais pourquoi. Pourtant je répète toujours à tous que ça prend du carburant pour faire fonctionner un moteur 😳 Je dois simplement mettre en pratique ce que j'évoque...

Mon petit déjeuner n'avait pas été à la hauteur. J'ai fait un arrêt à Bluöndos, me suis trouvé un petit coin tranquille pour faire un " power nap" et j'ai mangé un repas sur la terrasse d'un café sympathique.

J'ai roulé dans une immense vallée presque tout le long. Une rivière pleine de méandres y coulait d'une eau de cristal.

Autour, que des montagnes.

Tout a mieux été après mon petit lunch à Bluöndos, même grimper la côte infinie avant d'atteindre à Varmahlíð.

Car il fallait passer la montagne et de l'autre côté, les nuages qu'y s'y étaient accrochés ont crevés.

Arrivé à 16:30 à Varmahlíð, petite ville au carrefour de la route circulaire 1 et de la route menant plus au nord vers Akureiry. Compte-tenu de la température, je me suis dirigé vers un petit hôtel recommandé par le guide  Lonely Planet, l'hôtel Varmahlíð. On se gâte un peu... Très différent du camping ! Avoir une salle de bain privée, quel luxe !




 



 

Une halte à Blönduós m'a permis de me régénérer en énergie...







4 juillet lundi
De Varmahlíð à Akureiry (96 km )
Total 1008 km

Le millième km franchi, déjà.

Vallée, rivière, montagnes, sommets enneigés... Décor magnifique encore une fois.

J'ai passé d'une vallée à une autre, ça veut dire franchir la montagne qui les sépare, monter à 475 m durant 14 km.

La descente dans la vallée menant à Akureiry était longue et douce à mes jambes.

En bifurquant vers le nord-est, j'ai fait face au vent. La température était changeante, petite pluie, soleil, petite pluie...

Akureiry est une jolie ville universitaire, pleine d'action, c'est la rampe de lancement de plein d'excursions vers le nord et aux alentours.

Je loge ici deux nuits, pour me reposer. Je tente de trouver une formule pour garder un équilibre  dans la gestion de l'énergie.

La géographie et la température sont comme nulle part ailleurs en Islande, ce qui rend l'expérience unique mais constitue aussi un bon défi.




On devine cette rivière glacière à ras bord lors de la fonte des neiges 







Ma destination d'aujourd'hui

L'église d'Akureiry, du même architecte que l'église de Reykjavik et qui rappelle les colonnes de basalte que l'on peut observer dans la nature islandaise

Akureyri est situé au bout du plus long fjord de l'Islande soit 60 km 

Le musée Hof

Tout autour de la ville, des montagnes...





5 juillet lundi
Akureiry (0 km )
Total 1008 km

Repos, courses, farniente, bonne bouffe, Akureiry est la ville parfaite pour prendre une pause.

C'est la deuxième ville du pays. Elle s'est dotée d'une université dans les années 80.

La ville est vibrante. Dans toutes les villes universitaires que j'ai passé lors de mes voyages,  une énergie spéciale s'en dégage. Cafés, bons restos, bars, activités culturelles... Akureiry ne fait pas exceptions.

Il faut dire aussi qu'Akureiry est un aimant pour les touristes car on y offre une panoplie d'activités, de la promenade en quatre-roues, à l'observation des baleines et des tours en avion  à des coûts stratosphériques.

Un détail, j'ai choisi de laisser chez moi une ceinture de pantalon pour épargner du poids dans les bagages. J'ai dû en rechercher une aujourd,hui car inconfortable dans ces mêmes pantalons après une perte de poids à force de pédaler.

Premier magasin; ceinture à 6900 Isk (presque 100 $). Second magasin, 3490 Isk soit 45 $. Mais, surprise, près de la caisse, des ceintures en solde à 990 Isk soit 13 $, l'aubaine de ma vie !


Statue des découvreurs située sur un monticule au centre de la ville

Des pics enneigés tout autour de la ville






6 juillet jeudi
Akureiry à Husavik ( 92 km )
Total 1100 km

Deux jours à Akureiry m'ont fait grand bien.

C'est une ville charmante entourée de pics enneigés et située dans un cadre enchanteur. Je résidais à l'hostel Backpackers qui m'a impressionné par la qualité du service et la gentillesse du personnel pour tarif très raisonnable (4000 isk en dortoir soit 52 $/nuit)... Incluant une bonne bière de bienvenue !

Dans le dortoir de l'hostel où je logeais, dans la soirée est arrivé Benjamin, un Suisse cyclotouriste et grand voyageur. Nous avons tout de suite eu des échanges intéressants et tout naturellement nous sommes devenus amis.

Benjamin était aussi à Akureiry pour 2 nuits et nous avons passé du bon temps en prenant le dîner ensemble et en discutant de mille et un sujets.

Chez Benjamin, c'est tout naturel de voyager.

Lorsqu'il était plus jeune, Ses parents ont déménagé toute la famille, ses 3 frères et lui, au Canada dans le cadre du travail de son père.

Durant leurs deux années au Canada, la famille partait en excursion fréquemment et ils ont ainsi visité une bonne partie du Canada et des États-Unis.

Nous nous sommes quittés après des salutations chaleureuses et  après la photo de circonstance. Benjamin faisait le trajet inverse du mien et se dirigeait vers Bluondos

Ce matin, départ vers Husavik, joli port de port de pêche. Cet endroit est très fréquenté et l'observation des baleines est devenue une véritable industrie ici.  Les prix sont démentiels, le double du prix que j'ai payé à Holmavik pour peut-être voir les mêmes baleines et sans la foule.

Ma route a débuté par une bonne ascension de 378 m mais sous un vent furieux et un ciel plombé de nuages noirs. Une fois passé la montagne, la température a chuté drastiquement et j'ai dû me revêtir.

Les 30 premiers km ont ainsi été à peu près contre le vent car il venait de l'est et je me dirigeais au nord est. Après, la route bifurquait vers le nord et j'ai profité du vent sur le reste de l'itinéraire.

J'ai pu enlever les vêtements de Gore-tex car le soleil s'est montré et dans le fond de la vallée, il faisait plus chaud ( 12 à 14 degrés).

Arrivé tôt à Husavik, vers 16:30, j'ai monté la tente même si le ciel se chagrinait et laissait tomber quelques gouttes. Ça me manquait de me retrouver dans mon petit cocon avec plein d'air frais.




Une rencontre enrichissante,  Benjamin de Suisse. Nous avons passé du bon temps et eu des conversations des plus intéressantes à Akureiry. 
An interesting meeting with Benjamin from Switzerland with whom I spend rich talking and good  time. Thank's Ben and "bonne route"

J'ai quitté Akureiry et me voilà de l'autre côté du Ffjord d'où je peux admirer la ville (on y voit l'église sur son promontoire).

Adieu Akureyri

Vers Husavik

Dans le paysage islandais souvent aride, de délicates fleurs colorées

Encore un champ de lave






En Islande, on enléve ses souliers dans les lieux d'administration publics

Une vraie Bombardier....

Ici à Husavik, les astronautes se sont entrainés sur un terrain qui ressemble à la lune 

Le port d'Husavik






7 juillet vendredi
Husavik à Ásbyrgi ( 65 km )
Total 1165 km

La pluie a tambouriné sur la tente une bonne partie de la nuit. Mon sommeil n'en a été que plus doux. J'ai dormi profondément, comme si j'avais plongé  pour ne refaire surface que ce matin.

La pluie prend une pause au lever, me laissant presque le temps de ranger l'artillerie du campement. Le camping est basique en commodités. En habit de pluie, je me dirige vers le centre d'Husavik pour petit-déjeuner au resto et profiter du Wi-Fi.

J'ai lambiné un peu sachant que je n'avais qu'à franchir 65 km jusqu'à Ásbyrgi.

Ásbyrgi est en fait l'entrée d'un fabuleux parc national. le Vatnajökull. Le secteur du parc où je suis se nomme Jokulsárgljúfur.

Le parc Vatnajökull crée en 2008 est le plus grand parc protégé d'Europe réunit les parc Jokulsárgljúfur et Skaftafell situé plus au sud. Comme l'indique le guide Lonely Planet, l'existence du parc a comme but de préserver la calotte glaciaire du Vatnajökull et ses ruissellements.

À Ásbyrgi, il y a un volcan sous le glacier et le plus spectaculaire, une gorge de 30 km dont les parois atteignent jusqu'à 100 m de hauteur et 500 m de largeur.

Cet après-midi, je suis allé admirer les parois verticales en forme de fer à cheval de la gorge. Impressionnant.

Le camping d'Ásbyrgi est super nickel et le personnel très gentil.

La température maussade de ce matin a graduellement fait place au soleil et aujourd'hui, le vent était très modéré, ce qui m'a permis un 65 km le long de la mer, des plus relaxe.

De surcroît, entre Husavik et Asbyrgy, les falaises bien droites qui plongent dans le mer sont un beau spectacle.

Des arrêts aménagés sont prévus et on peut accéder à des points de vue sur les falaises et y voir des macareux moine, ces beaux oiseaux qui ressemblent un peu à des mini pingouins mais en beaucoup plus colorés.

À la fin de la journée, j'ai pu jouir d'un des moments que je préfère en voyage vélo. Un souper au soleil dans la nature.

Demain, je planifie de prendre un autobus pour descendre à 100 km au sud à Reyjahlîð.
J'aurai un arrêt à Dettifoss, une des plus grandes chutes d'Europe.





Macareux (puffins)

Pédaler d'Husavik à Asbyrgy fut un plaisir. Le long de la mer, les falaises, les oiseaux, surtout peu de vent !










Le fameux parc ... Je n'ai pas la patience de réécrire le nom 😀


Une falaise en forme de fer à cheval donne une idée de ce que la nature peut faire lors d'acticités volcanique. D'autres photos plus bas

Trouver ma tente !  Elle se trouve à gauche de la roulotte devant laquelle une toile jaune est dressée

Une grande plaine herbeuse avec une très fragile végétation s'étend à perte de vue


On décèle ici l'immensité de la paroi haute de 100 m de hauteur. En bas, c'est une route...





Impressionnant ! Une légende veut que le cheval d'Odin ait laissé cette empreinte en forme de fer à cheval








8 juillet samedi
Ásbyrgi à Mývatn ( Reykjalið) ( 0 km ) trajet effectué en bus.
Total 1165 km

Après avoir consulté le bureau du parc Vatnajökull à Ásbyrgy, j'ai décidé d'utiliser l'autobus pour me rendre dans la région du lac Mývatn situé à Reykjalið. 

Entre Ásbyrgy et le sud, la route comprend 30 km de gravier et des dénivelés pas faciles pour le vélo. C'est 100 km en tout et la température aujourd'hui réserve de la pluie et du vent.

Avec l'expérience vécue jusqu'à maintenant sur le terrain j'adopte une planification qui me permette d'avoir de l'énergie de reste après le déplacement à vélo afin de pouvoir profiter des destinations. Je dois aussi composer avec des petits malaises gastriques vécus il y a  quelques  jours un début d'irritation à l'aine (hantise des cyclises).

Ainsi, mon vélo et moi faisons un tour de bus qui passera par la fabuleuse chute de Dettifoss et Krafla, un cratère de volcan, une beauté de la nature comme en voit rarement.







L'autobus me mènera d'Asbyrgy à Reykjalið à 100 km au sud 

Du basalte pétrifié après l'action volcanique qui a bouleversé la région autour de la chute Dettifoss





La route est très sommaire sur 30 km et ici, un club de caravanes arrivent. Notre véhicule a reculé sur quelques centaines de mètres avant de trouver un endroit sur le côté


Dettifos, 90 m de haut, la plus grande chute d'Europe


On voit un peu le cratère qui s'avance à gauche de la route. Creusé par l'action volcanique, c'est un canyon dont les parois atteignent 100 mètres de haut






Derrière moi, le cratère Krafla, un volcan maintenant rempli d'une eau limpide


Le camping de Reykjalið situé tout près du lac Myvatn (lac des moucherons)

Le camping est entouré de champs de lave. Lors de l'irruption du volcan, le village a bien faillit y passer et le champ de lave borde tout juste ses limites.


9 juillet dimanche
Région de Mývatn ( Reykjalið) ( 0 km )
Total 1165 km

La région du lac Mývatn est vraiment unique. On peut y admirer des phénomènes géologiques comme des fumerolles, des étangs de boue qui bouillonnent, la caldera d'un volcan, enfin on voit l'activité volcanique.

Ici, il y a des usines afin de récupérer les sources chaudes grâce à la géothermie et utiliser la puissance des vapeurs provenant du centre de la terre !

Je me donne congé aujourd'hui aujourd'hui et une partie de la journée de demain afin profiter des lieux.

J'ai fait la grasse matinée ce matin et pris un long petit déjeuner, c'est bon de flâner un peu !

La température a été très froide cette nuit et entrecoupée de période de pluie. Ce matin la pluie s'estompe, les nuages sont lourds mais ils se dissiperont. Ce sera quand même possible de profiter du reste de la journée.

Ainsi, je me rendrai à Hverir où je pourrai admirer des chaudrons de boue, des colonnes de vapeur, des dépots minéraux et des fumerolles telle que cité par le guide Lonely planet.

J'espère vous en rapporter de belles photos !

Rapport de fin de journée
Il est 20:29 h et c'est plein soleil (...le soleil ne se couche pas ici... Le soleil est à mi hauteur entre l'horizon et le zénith), sur la région du lac Myvatn et le vent presque absent.

Totalement différent de la température glauque et froide de ce matin.

Mon excursion à Hverir m'a fait découvrir un décor montagneux tout en ton ocre, lunaire.

Impressionnant tous ces phénomènes géologiques en pleine action. Les colonnes de vapeur sifflent comme une soupape de cafetière, les chaudrons de boue font de gros bouillons. J'aime ces paysages sauvages et prêts à rugir des entrailles de la terre à tout moment.

J'ai terminé la journée en beauté à Jarðböðin, une station thermale jumelle du célèbre Blue Lagoon situé près de Reykjavik mais pour la moitié du tarif.

Deux heures à profiter des eaux chaudes sulfureuses et du bain sauna. J'en suis ressorti revivifié et plein d'énergie.

De retour au camping, quel bonheur de manger en pique nique sous le chaud soleil. Au menu, légumes et oignon sautés, riz, émincé de jambon ( comme dans les restos, j'ai utilisé un joli terme pour nommer " jambon en tranche coupé en dés avec mon couteau suisse" émincé de jambon 😉😉).

Le tout était succulent !




Il est 22 h, le temps est radieux à Myvatn. Vue du haut des collines surplombant le camping

Ici on peut voir comment le village l'a échappé belle lors de la dernière irruption du volcan

Il est 1 h du matin et c'est la lune que l'on voit ici

Cette nuit ..


L'usine géothermale de Myvatn






Des fumerolles. Ici, la nature évolue sous nos yeux

Une cheminée de vapeur


Tout le secteur est de couleur ocre 




Chaud ! Ne pas toucher !











Un chaudron de boue bouillonnant


Direction... bain thermal afin de terminer la journée relax !

Avec le lac Mytvatn en fond de décor ...




10 juillet lundi
Région de Mývatn ( Reykjalið) à Egilsstadir ( 0 km ) - par autobus
Total 1165 km

En Islande, tous les intervenants en tourisme  disent que la température peut changer du tout au tout en cinq minutes. Et c'est vrai.

Hier après-midi, plein soleil, ciel dégagé. Cette nuit c'était sublime, ciel clair, pleine lune. Ce matin brouillard épais, grisaille et très fine pluie. Le tout s'est lentement dégagé et en après-midi, malgré les nuages, la pluie s'est retenue.

Campé non loin de ma tente, une famille, Stephan, Barbara et Judith leur ado, voyagent en bus et à pied à travers l'Islande. Ils ont acheté un billet illimité de bus pour parcourir l'île. C'est formidable !

Aujourd'hui, repos total. Je me suis lentement préparé pour aller, en fin d'après-midi, prendre l'autobus vers Egilsstadir. C'est à 168 km d'ici et il n'y a aucun village d'ici Egilsstadir. J'ai ainsi choisi le bus même si cette balade dans un environnement qui ressemble à la lune serait une belle expérience cycliste. Je me fie cependant à l'expérience vécue jusqu'ici.  Si les conditions atmosphériques se dégradent en route, cela pourrait devenir une épreuve qui ferait ombre à la suite de l'aventure.

Il faut faire des choix et surtout ici en Islande, j'apprends à doser mon impétuosité et gérer l'énergie devant le défi que présente la traversée du pays à vélo.


Stephan, Barbara et Judith. Des randonneurs avertis, je les admire car ils se déplacent en bus à traves l'île vers des destinations de randonnée.




11 juillet mardi
Egilsstadir à Breiðdalsvík( 93 km )
Total 1258 km

Hier, l'autobus est arrivé à Egilsstadir vers 19:15 h. Le voyage a été agréable Et de mon siège j'ai pu admirer le paysage sous un ciel partiellement nuageux.

Le camping d'Egilsstadir est bien tenu tel que le mentionne le guide. Populaire aussi car situé dans une ville qui sert de pôle pour les visiteurs d'Islande.

La température était au rendez-vous et le soleil réconfortant. Je me suis fait un bon petit souper à l'extérieur en parlant avec les voyageurs, certains des cyclistes, d'autres des visiteurs voyageant sur le pouce ou en sac à dos  par autobus ou encore des petits groupes se déplaçant en auto.

La nuit a été froide, j'ai dû revêtir une pelure supplémentaire durant la nuit. Ce matin c'est bien, pas de vent, nuageux et le soleil tente des percées.

Après un bon petit-déjeuner, je prends la route, heureux de retrouver le son des pneus sur le bitume.

J'en suis à environ la moitié du voyage et ma pause des 4 derniers jours était nécessaire. J'ai pu d'une part me rétablir de petits malaises physiques mais aussi bien calibrer mes efforts pour la suite.

Les 30 premiers km sont un rêve, pas de vent... La route 92 est peu fréquentée et le paysage vraiment magnifique.

Une super montée ne freine pas mon enthousiasme, j'arrive à Reydarfjördur et continue sur la route 96 qui me mène dans le tunnel de 6 km qui traverse la montagne. Construit en 2005, le tunnel est large et bien éclairé. Je n'y rencontre que quelques autos.

À la sortie du tunnel, de magnifiques paysages m'attendent mais aussi le vent, fort et qui persistera un bon 30 km.

Je roule le long des fjords dont l'eau brille sous le soleil. À ma droite, les montagnes, majestueuses et plusieurs recouvertes de neige.

Zig-zag, montées, descentes, vues superbes, je suis heureux d'être ici et me dis souvent que j'ai la chance de voir une nature si impressionnante.

J'arrive à Breiðdalsvík vers 16:30h et me dirige vers le camping. C'est basique mais bien tenu. Pas de douche mais une salle de bain chauffée et des installations correctes. Pas de cuisine commune. Il fait froid, il y a un hôtel à côté qui sert des menus abordable, à l'abordage... J'y prends mon souper et demain matin j'y prendrai mon petit-déjeuner.

C'était une superbe journée !




Kim Juergen Thomsen. Un cycliste allemand. Il termine son voyage aujourd'hui et prendra le traversier de Seydisfjötdur vers le Danemark pour rentrer en Allemagne

En pleine forme et bien content de reprendre la route après presque 4 jours de repos

La route 92 m'a conduit le long des fjords de l'est. Spectaculaire !













Le tunnel, 6 km 



La circulation était si peu dense que j'ai pris le temps de photographier l'intérieur du tunnel




Il n'y a qu'en Norvège que j'ai vu autant de fjords...





Les montagnes toutes en frange bordent la route, difficile de saisir la majesté de ces dernières


12 juillet mercredi
Breiðdalsvík à Djúpivogur ( 65 km )
Total 1323 km

Excellente journée !

Au lever, plein soleil, la température dans les 14 degrés et à 10 h elle atteint les 17 degrés. Et... le plus important facteur, pas de vent notable.

Cuissards courts, pas de gortex, c'est bon de rouler sous le soleil.

Journée de 65 km, dans un décor sublime. De Breiðdalsvík, j'emprunte la 1, route circulaire et longe la mer avec des montagnes qui n'en finissent plus d'éblouir à ma droite.

La côte entre ensuite le long du long fjord Berufjordur, magnifique. Encore là, les montagnes et l'eau du fjord qui luit sous le soleil.

Tout au bout du fjord, une route de "gravel" pour atteindre l'autre côté du fjord. Certains  automobilistes ne réalisent pas qu'ils charrient un nuage de poussière lorsqu'ils roulent trop vite, d'autres dépassent sans se soucier du fait qu'ils peuvent projeter des roches s'ils serrent de trop près... On dirait qu'ils sont en retard pour se rendre au travail !

Je m'attendais à ce que le vent favorable me rattrappe de l'autre côté du fjord mais j'ai un répit car les montagnes me servent de pare-vent. Du moins jusqu'au moment où je suis dans une zone ouverte et sur les derniers 15 km, le vent ne me donne aucune chance. Pas de souci, pour un trajet de 65 km, ce n'est pas la fin du monde d'autant que j'ai eu la chance de voguer sans lutter jusqu'à maintenant.

J'atteins Djúpivogur à 14:30, j'ai donc amplement le temps de vaquer à toutes ces petites tâches pour 
monter le camp, faire l'épicerie et organiser mon horaire. 

Car, je couche ici 2 nuits afin de pouvoir faire l'excursion en bateau à l'île de Papey, ermitage de moines irlandais d'avant la colonisation des scandinaves qui les ont fait déguerpir.

Petit village, Djúpivogur compte 370 habitants mais plein de vitalité. C'est un très joli port de pêche, et l'île,pe Papey attire maints touristes. 

Donc de bonnes infrastructures, dont un hôtel, le Framlið, construite avec des kits importés de Copenhague et renommée pour son hébergement et sa cuisine.

Pour ma part, je loge au camping avec vue sur le fjord. Il comporte de bonnes et fonctionnelles installations.

Du fait que je loge ici 2 soirs, je me suis procuré une bonne bouteille de vin. La cuisine réservée au campeur est nickel et bien pourvu d'équipement pour cuisiner. Je popoterai donc pour mon grand plaisir.

J'en profite pour faire une lessive, j'ai le temps et l'êquipement est propre et adéquat. Pour 16 $ (prix laveuse/sécheuse/savon), je me déshabille, revêtant des bermudas et un chandail qui ne m'ont pas servis jusqu'à maintenant. 

Présentement, j'espère vraiment que tout soit sec  car je ne pourrai me passer de mes vêtements chauds pour la nuit. La nuit sera froide encore.


Fjords, montagnes, soleil ! Le bonheur ! 





Méditation dans la nature islandaise ! 😀




Une route de gravillons pour franchir le fjord




Le camping de Djúpivopur, de toute beauté !

J'ai fait un bon bout de chemin déjà 



13 juillet jeudi
Djúpivogur ( 0 km )
Total 1323 km

J'aime dormir dans la tente. Je mets des bouchons dans mes oreilles et un loup et normalement, je plonge pour la nuit, ou presque.

Presque, parce que je ne suis pas sur le matelas comme à la maison...

Je dois ainsi faire des rotations de 90 degrés à intervalles réguliers. Mon corps me le demande car même si le matelas de sol est impressionnant de confort, il faut changer les points de pression de temps à autre.

Il faut aussi compter avec le courage requis pour sortir de son cocon lorsque la nature revendique sa nature !

Dans ces cas, il ne faut penser à rien. Il faut sortir de la tente et aller vers le bloc sanitaire. Ne penser qu'à une chose; je serai si bien lorsque j'aurai réintégré le sac de couchage.

Quand même, dormir avec un apport d'air frais direct est un luxe. Pas besoin d'ouvrir ou fermer la fenêtre.

Le corps dégage une impressionnante quantité de chaleur et la tente 3 saisons est surtout constituée de moustiquaires recouvert d'un double toit qui assure une circulation d'air et une bonne ventilation, si non, tout devient condensation.

Bref, cette nuit fut une nuit correcte mais pas tout à fait reposante. Bref, comme ça arrive parfois sur mon matelas à la maison.

Enfin, j'ai le luxe aujourd'hui d'avoir un horaire assez léger et de me lever au gré de la seule exigence de mon corps à passer du vertical à l'horizontal.

Long petit déjeuner et préparation de l'excursion à l'île de Papey située à une heure de bateau de Djúpivogur.

Le bateau part à moins d'une température pas d'allure. Moi aussi, même si le brouillard colle un peu, il ne pleut pas, let's go !

Et finalement, quelle balade. J'en reviens impressionné. Un guide nous emmène dans les recoins les plus majestueux de cette île qui abrite plusieurs espèces d'oiseaux.

Voir un nid d'eider est un privilège et admirer des macareux moines a moins d'une mètre en est un aussi. J'ai aussi vu des guillemots à miroir, du fait que leur apparence est parfaitement symétrique d'un coté et de l'autre.

Passer deux heures dans un environnement non habité, dont la sérénité est touchante c'est émouvant. On ne peut que penser, après une telle expérience, que nous vivons dans un monde un peu fou.

C'est positif car cela fait réaliser que nous courrons souvent après un bonheur qui est à portée de main dans la nature qui nous entoure.


Il a plu cette nuit et ce matin, c'est brouillard et nuageux.
Je prends le bateau dans 2 heures pour l'île de Papey. D'ici là, la température s'améliorera j'espère



En avant capitaine !




Nous étions attendus...



L'île de Papey est un lieu où la nature se déploie dans toute sa simplicité mais aussi toute sa splendeur

C'est un lieu où règne le calme et la sérénité


Les ornithologues peuvent admirer plusieurs espèces d'oiseaux, guillemots à miroir, édeir et plusieurs autres espèces

Caméra format de poche !





Un eider

La couvée d'une eider, impressionnant


Partout des oiseaux


Privilège, photographier un macareux moine de près... grâce à notre guide











La chapelle datant de l'époque lointaine de l'ermitage

Retour sur l'île après une visite fantastique


14 juillet vendredi
Djúpivogur à Höfn (104 km)
Total 1427 km

Lever dans le brouillard... Et il persistera jusqu'à 11 heures.

Sur la route à 9 h, mon horizon est très limité. J'ai même utilisé les lumières clignotantes pour mieux me faire voir.

Entre  Djúpivogur et Höfn j'ai pu admirer, lorsque le brouillard s'est levé, la mer encore mais des montagnes qui ont un aspect tout à fait différent de ceux que j'ai vu jusqu'à maintenant.

Les montagnes de la côte est sont des amoncellements de pierrailles comme passées au broyeur. D'ailleurs, la route coincée entre ces dernières fait l'objet d'une surveillance constante à cause des éboulis.

Dans cette partie de l'Islande, des éboulements importants ont emporté des flancs de montagnes et des fermes avec eux.

J'approche du gigantesque glacier Vatnajökull et déjà avant Höfn, des rivières importantes sortent d'entre les montagnes et on éprouve une sensation de vulnérabilité lorsqu'on franchit les ponts ( en bois car sujets à être emportés par des crues soudaines), et qui semblent bien frêles dans cette immense nature.

Dans cette région je découvrirai de très vastes deltas de sable.

De grandes plages de sable noir côtoie la route et à un endroit, la route traverse la plage car à l'opposé, pas de voie possible, c'est la montagne.

Encore une fois, j'admire une nature gigantesque indomptable et toujours susceptible de rugir.

La pluie a débuté vers la fin de l'après-midi, pas trop dense. Déjà depuis plusieurs km, je luttais contre le vent. Certains passages le long des montagnes sur des pointes s'avançant dans la mer comportent des signaux indiquant le danger de vents violents. J'ai subi sa rage à deux occasions, bien accroché, penché à 45 degrés pour résister.

J'arrive à Hofn à 17 heures après 104 km. Je me dirige vers le Hostel HI, il pleut, pas invitant le camping ce soir et de plus ma tente est encore mouillée du brouillard de la nuit dernière.

Au HI, il reste un lit dans un dortoir de 9 personnes. J'ai au moins la liberté de choisir le lit qui me convient le plus car j'arrive assez tôt. Bientôt arrive un couple, pas vieux, pas jeune mais tout ce qu'il y a d'antipathique. Le bonhomme, la mine patibulaire et l'oeil torve ne regarde personne en entrant dans le dortoir. Sa première action est de grimper le bouton du calorifère.

Le plus diplomatiquement possible, je lui suggère de ne pas trop "crinquer" le chauffage... (à 9 personnes dans une pièce, on aura tôt fait de cuire).

Il me dit simplement qu'il aime ça le plus chaud possible. Je rétorque que moi c'est le contraire et que je suis certain que l'on trouvera un juste milieu (espèce de vieux bouc ! - ai-je secrètement pensé).

Bref, une fois installé et une bonne douche prise, j'ai la chance de parler avec le jeune homme français qui est à la réception. Il a déjà fait des voyages à vélo et est intéressé par mon périple.

Il m'offre gentiment de faire sécher la tente dans un local bien chauffé, c'est génial.

Je profiterai d'un des bons restos qu'offre Höfn juste après avoir fait les emplettes pour ma route de demain.

Höfn est une jolie ville, avec son port de pêche et très dynamique avec toutes les infrastructures nécessaires, piscine et spas, terrain de soccer etc..

Je me rends dans le centre de Höfn à pied, même sous une pluie fine mais bien dense. Cette ville est sillonnée de sentiers pédestres et celui que j'emprunte longe la mer. Même si la vue est bouchée, j'apprécie marcher un peu dans cet environnement vert, dans le brouillard et dans le silence.

Je soupe au Z bistro, c'était excellent. J'ai dégusté la spécialité du coin en entrée, des langoustines et un immense hamburger. J'ai eu la chance de goûter à une bière unique, la Vatnajökull, du nom du glacier. Cette bière est brassée avec l'eau du glacier et aromatisé de thym artique, excellente.

Mon retour se fera sous la même pluie qu'à l'aller. Je réintègre le dortoir qui est maintenant bondé et revêt mon blindage acoustique et mon loup et rejoint Morphée qui ne se fait pas prier pour me bercer. Mais avant, je baisse le niveau du calorifère le plus bas possible...

Vers Höfn






J'adore ces paysages





Des vents violents sévissent sur certains tronçons de route


Les vastes deltas de sable. Ils semblent infinis



La pluie m'attend

Un long pont à voie unique




La fameuse bière brassée avec l'eau du glacier dont elle porte le nom



15 juillet samedi
Höfn à Snivafell (130 km)
Total 1727 km

À mon lever, le ciel ne payait pas de mine mais peu importe les conditions, je m'étais préparé mentalement à affronter la longue étape d'aujourd'hui.

Départ à 8:30 h, dans le brouillard qui se dissipera très lentement.

Je me dirigeais d'abord un peu vers le nord et c'était bon pour moi, le vent poussait. Je bifurque au bout de quelques km cependant vers le sud-est et ce n'Est pas une bonne nouvelle. Dans cette région, particulièrement, la géographie donne au vent toute la place qu'il veut. Il souffle, implacable, entre 18 et 25 km à l'heure sans arrêt. Plusieurs cyclistes ont vécu le cauchemar ici.

Personne ne pédalera pour moi et comme je dis souvent, «arrêté, ça n'avance pas vite». Alors il ne faut pas trop penser, avancer sans regarder l'odomètre. Ce sera très long mais c'est par étape qu'il faut procéder. 130 km sans endroit de ravitaillement.

30 km, une pause, pas trop longue car ici, rien autour, aucun endroit pour échapper au vent qui me refroidira. Débarquer du vélo, manger et repartir. Banane, yogourt et une récompense, une pâtisserie sucrée.

Le repas plus consistant à 100 km, protéines, protéines, sandwich avec fromage et viande mais aussi des chips comme récompense ainsi qu'une pâtisserie.

Manger une pomme à 120 km car la réserve d'eau est épuisée. La pluie a tombé, assez forte pour une heure trente environ. Ajouté au vent, c'est moins bon.

C'est très psychologique tout ça, une seule idée, aller là où je dois me rendre.

Va pour la partie physique. Pour me réjouir, j'ai un spectacle incroyable sous mes yeux. Le glacier le plus imposant d'Europe domine. Le Vatajökull est magnifique et toute la journée je l'admire car il a ses tentacules, les langues glacières, dans toutes les directions. Certaines fermes ont le glacier carrément dans leur cour...

Je franchis Jökulsárión, une lagune entre le Vatnajökull et la mer dans laquelle le glacier crache des icebergs. En plein mois de juillet, voir des glaciers sur le bord de la route est unique !

J'arrive à Svinafell, ma destination à 21:30 h.

Le camping est situé dans une ferme qui, l'été offre l'hébergement.  L'endroit est très joli, en pleine campagne et entouré de montagnes vert tendre, couleur qui règne dans cette partie de l'Islande.

Monter la tente, prendre la douche, manger un peu, il est minuit lorsque j'enfile dans le sac de couchage.


La charpente des maisons est de ciment ici. Le bois soit être importé et est onéreux.

Le plus grand glacier d'Europe, le Vatnajökull . Ce sera mon paysage pour les deux prochains jours



Des langues glacières comme celle-ci, j'en verrai plusieurs. Toutes aussi spectaculaire les unes que les autres























La lagune de Jökullsárion



Voir des morceaux de glacier en juillet, ce n'est pas courant. Preuve que le Vatnajökull est plus qu'immense





Le glacier en impose et il régule le climat de tout le pays
Il est 21:30 h et j'arrive, après plus de 13 heures de route et 130 km  camping de Svinafell




16 juillet dimanche
Snivafell à Kirkjubæjarklaustur (75 km)
Total 1802 km.

Je me lève un peu plus tard, je franchirai 75 km aujourd'hui, ce sera plus léger.

Encore aujourd'hui le glacier domine, je ne m'en lasse pas, quel spectacle. Tout n'est que beauté sur 360 degrés, même lorsque je regarde dans mon miroir c'est beau...

Et le vent, fort et sans relâche. Les "sandar", c'est ainsi que sont nommées la grande région que je traverse. À la base du glacier, sur de grandes distances, c'est plat et vide, de grands deltas de sable noir.

Il y a aussi les rivières glaciaires que je croise. Si un des volcans sous le glacier fait éruption comme c'est arrivé en 1996, ces rivières deviennent des torrents d'une force difficile à imaginer. Ils charrient des icebergs de plusieurs tonnes qui arrachent tout sur leur passage.

J'arrive à Kirkjubæjarklaustur vers 17:30 h. C'est parfait, le soleil est là, la température a grimpé, on dirait l'été. J'ai le temps de m'installer lentement. Le camping est très bien et tout près une épicerie et un bon resto que j'irai visiter. J'y dégusterai une bonne bière.

J'aborde maintenant la région sud. La dernière étape du voyage débute.








Ici il y avait un pont dont il ne reste qu'un amas de fer tordu suite au passage de torrents gigantesque et d'immenses iceberg générés par une irruption volcanique.

Les sandar. Le vent a plein pouvoir ici


Des rivières glaciaires







La chute nommée Sidú. Il vente tellement fort parfois que l'eau remonte dans la chute.

Au camping de Kirkjubæjarklaustur. Je vois ce type de camions fréquemment sur la route. 





17 juillet lundi
Kirkjubæjarklaustur (0 km)
Total 1802 km.

Repos aujourd'hui.

Il fait un soleil radieux, le camping où je suis est bien avec de bons services autour.

Des campeurs viennent me voir pour s'informer de mon périple. Intéressant de pouvoir échanger et partager des expériences de voyage. Elvar, une maman de 3 bambins passe me voir et me suggère aimablement, après que je lui ai dit que j'allais à Flüdir, une source thermale naturelle située à cet endroit.

Un groupe d'américains d'une université du Colorado est ici pour la géologie et leurs installations sont bien américaines. Un groupe de tentes Coleman, beaucoup d'équipement. Un autobus pour les transporter dans leurs expéditions, une roulotte/cuisine complète avec la cuistot qui prépare les repas. On dirait une scène du film "À la recherche de l'arche perdue". Big thing !

Cela ne leur enlève pas leur gentillesse et leur entregent. Ils viennent à moi tout naturellement, ouverts, non complexés, emphatique. J'aime, et je leur rend volontiers la pareille.

Je me donne un répit après ma bataille avec le vent des deux derniers jours mais aussi, la pause est presqu'une obligation car mes aines me parlent ! Les irritations demeurent un mystère, je peux passer des mois à pédaler sans m'en soucier et ça apparaît subitement. Dans le présent cas, la difficulté de la géographie et du vent sont peut-être coupables.

J'en profite pour faire mille et une choses, l'entretien du vélo entre autres et mettre à jour mon journal !

Un très bon resto est à distance de marche du camping et je ne m'en prive pas. C'est surprenant comment on peut établir des liens agréables très rapidement. Le personnel du resto me reconnaissent dès ma deuxième visite et sont très aimables avec moi. Pas de souci, ils s'occupent de brancher mes équipements à leur prise afin de les recharger.

Ici, nous sommes dans une région particulière de l'Islande ( en fait, je trouve toutes les régions de l'Islande particulières et intéressantes). C'est la région du Laki, ce volcan qui, dans l'histoire de l'humanité a marqué l'histoire des catastrophes volcaniques.

En 1763, le Laki a fait irruption et détruit presque toute vie sur l'île. Les conséquences ont aussi affecté une partie de la planète à cause des nuages toxiques et de l'écran coupant la lumière du soleil.

Aujourd'hui, les randonneurs profitent de cet environnement exceptionnel.


Elvar, son mari dont je n'arrive pas à écrire son nom et leurs charmants enfants. Des islandais vivant à Egilstadir. Le mari travaille à l'usine d'Alcoa d'Egilstadir



18 juillet mardi
Kirkjubæjarklaustur à Skökarg (108 km)
Total 1910 km.

Je quitte Kirkjubæjarklaustur sous les "au revoir" des sympathiques américains de l'université du Colorado. Un peu plus tard, ils me doubleront sur la route circulaire en route, avec leur autobus qui crache un panache de fumée noire, vers un autre site géologique intéressant pour leurs recherches.

C'est annoncé et répété depuis hier, aujourd'hui la température sera furieuse. Une tempête fera rage sur l'est et le sud. Cette information m'est tombé dans l'oreille hier lorsque je profitais du Wi-fi du centre des visiteurs. J'ai donc pris des informations et le vent soufflera de l'est, donc pour moi. 

Déjà, il a plu la nuit dernière et bien qu'ayant eu la chance de ne pas avoir de pluie au lever, j'ai emballé la toile trempée de la tente dans le ziplock. 

La pluie pend à mon départ assez matinal du camping. Heureux de prendre la route même si le ciel est aussi lourd, je respire à plein poumons la senteur des lupins qui embaument. Le décor est toujours aussi fascinant. À perte de vue, la plaine vert tendre de mousse et tout en relief de milliers de rochers pétrifiés tombés là lors de l'éruption du volcan.

Le vent est comme prévu. Quelle différence avec dimanche et lundi. Les pneus font un son doux  sur le bitume et la chaîne ronronne sous les coups de manivelle du pédalier.

La route tourne pour de bon vers l'ouest, c'est dément. Je n'ai qu'à me dresser sur les pédales et, debout, faisant office de voile, je vogue si la route est plane à 35 km/h sans pédaler.

Je suis à Vik à 11:30  h, 71 km sans descendre du vélo. Petite pause. Il ne me reste que 35 km à parcourir et je serai à destination. À cette étape, la pluie assez forte fait rage pour de bon.

À 13:45 h, j'ai fait 107 km et suis à Skökarg. Une moyenne de 24,5 km/ h, malade ! 

C'est bien ainsi, j'ai de la latitude afin de trouver un logement car ceux-ci seront pris d'assaut.
Ici, beaucoup de randonneurs en camping. Ce sera difficile pour eux ce soir. C'est pratiquement impossible de monter une tente avec ce vent.

Le HI hostel est "full booked". Je tente ma chance à l'hôtel Skökarg. Une chambre simple est dispo, yé. Ici, une chambre avec salle de bain privée est un habituellement un luxe mais en ce qui me concerne aujourd'hui, c'est tout à fait de circonstance. Un bon resto est à même l'établissement, le petit déj. est inclus, je peux sécher tout mon matériel et faire une petite lessive et ne pas me soucier de la tempête qui n'en démord pas.

Dans le décor, juste avant d'arriver à Skökarg est apparu le glacier Mýrdalsjokull. Ici, des randos d'un à quelques jours font courir les randonneurs dans des parcs dont les accès sont règlementés. Tout est bien organisé et des gardiens donnent des infos et surveillent.




Vik et son église perchée

Le glacier Mýrdalsjokull






19 juillet mercredi
Skökarg à Flúðir (118 km)
Total 2028 km.

Lourd brouillard et crachin enveloppe toute la région.

Au déjeuner à l'hôtel (compris dans le prix de ma nuitée de luxe), j'échange avec deux gentilles françaises qui, me voyant revêtu de mes habits de cycliste, s'informe comment se passe un voyage à vélo en Islande. Tout comme moi, elle trouve ce pays capotant !

Je pensais pouvoir pendre une photo de la fameuse chute Skógafoss mais pas question de sortir la caméra dans cette purée de pois. J'ai déjà vu de bien belles chutes en Islande et j'en verrai d'autres sous peu.

La route circulaire est la seule voie possible et la circulation se densifie. C'est clair que je me rapproche de Reykjavik.

Des autocars remplis de touristes vont et viennent vers cette partie du sud de l'Islande qui offre à voir ces phénomènes naturels qui font la renommée du pays. Geysers, chutes, eaux thermales, etc...

Je dois redoubler de vigilance car plusieurs touristes étrangers conduisent des autos de location et ont sans doute une interprétation variable des règles de conduite sur des routes de campagne et fréquentées de surcroît par des cyclistes comme moi.

Vers 11 h, le brouillard se dégage et je vois un peu de paysage qui dans cette région est ni plus ni moins ordinaire.

Je prends une pause à Hella au début de l'après-midi et vais dans un petit resto car la pluie persiste. J'y rencontre trois charmantes jeunes  et très jolies françaises qui passent une semaine en Islande. Nous avons une intéressante discussion sur les voyages en général et les voyages à vélo.

Le reste du trajet se fera sous la pluie fine et j'arrive enfin à Flúdir vers 17:30 h. Il pleut encore, et malgré qu'il existe un bon camping, je ne monterai pas la tente sous la pluie.

Je suis la voix du Lonely Planet et vais loger au Grund. Le balcon de ma chambre m'offre une vue sur la jolie rivière Litla-Laxá.

Une fois installé, je m'empresse d'aller au bains thermaux les plus anciens d'Islande, Gamla Laugin (lagon secret). C'est fantastique de se prélasser dans un doux bain chaud d'eau thermale, surtout après une journée de vélo !

Le fond du bassin est de gravier et de pierres noirs et autour du bassin, un trottoir permet de voir en direct les phénomènes des sources géo-thermales qui bouillonnent à 100 degrés celcius.

Mine de rien, aujourd'hui, j'ai dépassé le cap des 2000 km. Il me reste 2 jours de visites et après je pense profiter au moins une journée de Reykjavik.



Ciel gris, pluie fine mais le vent est dans le bon sens


La rivière Litla-Laxá coule à l'arrière d'où je loge

Des serres sont chauffés grâce aux forces géothermales de la région


J'ai profité du bain naturel thermal de Flúdir, le plus ancien de l'Islande


Tout autour, des sources d'eau chaude de plus de 100 degrés celcius


Une des bières islandaises, toutes très bonnes



20 juillet jeudi
Flúðir à Laugarvatn ( 78 km)
Total 2106 km

Je quitte Flúdir avec un doux sentiment. L'endroit où je logeais, Grund, fais partie des endroits où on a su donner un sens à l'accueil réservée aux clients. Ce n'est pas pseudo chic, ni huppé, pas de faux semblant d'aimer les clients.

Rien de vraiment spécial, une attitude empathique, naturelle. Vous sentez que ces personnes ne sont pas seulement là pour exploiter une affaire. La personne derrière tout cela est une dame, Dagný. L'endroit me fait penser à Heydalur situé dans les fjords de l'ouest et exploité par une autre grande dame, Stella.

Je quitte aussi Flúdir sous une température des dieux. Le mercure est monté à 20, j'ai pédalé en maillot et cuissard courts, appliqué de la crème solaire, enlevé le dossard de sécurité car à la chaleur c'est comme une pellicule plastique.

Je suis dans la région nommée "Le cercle d'or", très exploité par les tours opérateurs et couru par les touristes. La circulation le prouve...

Je me suis d'abord rendu à Gullfoss, une chute aussi célèbre que les chutes de Niagara. C'est d'abord la foule bordélique qui se déverse à cet endroit qui surprend.  La chute est spectaculaire et a fait l'objet de tentatives, au début du siècle, de spéculation afin d'exploiter cette formidable énergie.

La fille du propriétaire de la ferme où se situe la chute a lutté durant des années afin d'éviter ce mauvais sort et est aujourd'hui considérée comme la première écologiste islandaise.

Mon deuxième point de chute (😉), était Geysir, là où une source d'eau jaillit (jaillir en islandais est geysir), et qui a contribué à donner le nom "geyser" à ces fulgurantes éruptions d'eau provenant des zones volcaniques telles que celle où je me trouve en ce moment.

Encore là, la foule avait déjà jaillit (😉), avant mon arrivée. J'ai vu le geyser propulser une colonne d'eau de 15 ou 20 mètres dans les airs et arroser la foule qui s'était placée contre le vent... Et je suis parti.

Parti vers Laugarvatn, le lac aux sources d'eau chaude. Charmant endroit où règne une quiétude réconfortante.

J'avais tout mon temps, à 15 h, ma tente était montée au camping de Laugarvatn. Je me suis alors dirigé vers Fontana, une station thermale impressionnante (une autre). La station donne directement sur le lac et on y a accès directement des bains.

J'ai savouré mon bonheur de passer des bains de différentes température au lac dont l'eau est glacée. J'ai pu aussi prendre un bain de vapeur entièrement naturel (pas de fournaise, ce sont les vapeurs chaudes du sous-sol qui alimentent le bain.

Et...  j'en suis presque à la fin du périple ! J'ai parcouru plus de 2000 km dans toutes les régions de ce magnifiques pays.





Journée magnifique, le soleil est revenu

Je roule dans la campagne bucolique, toute vallonnée et verte

Dans la région, moults sources thermales qui servent à alimenter des fermes

Beaucoups de ranchs et de location de chevaux pour pratiquer l'équitation


Mes amis, Audur et Bettine 😀


Au loin le glacier Langjökull 

Un petit 10 km dans le gravier avec plein de trous

Un autre ami, Thunder !'🙄




Apparaissent les réputées chutes Gullfoss 

Ells seraient plus puissantes que les chutes du Niagara !


À Geysir, beaucoup de monde pour voir le geyser 

Ça y est, il crache !

Plusieurs dizaines de personnes ont pris une bonne douche !



Je termine ma journée à Laugarvatn, le lac aux sources chaudes

Bain thermaux Fontana, tout à fait naturels, sauna à la vapeur provenant des sources du sous-sol, et on termine bien sûr la cure en entrant dans l'eau du lac glacée ! 




21 juillet vendredi
Laugarvatn à Þinvellir ( 35 km)
Total 2141 km

Que mangent les islandais ?

De l'agneau, beaucoup, du poisson (morue, "artic char", saumon), pané ou non mais toujours délicieux. Le boeuf est de bonne qualité.

Tous adorent le "skyr", ce yogourt style grec et qui est vraiment bon.

Parmi les petites douceurs il y a les "kleimur". De la pâte, comme des beignes mais torsadé comme une boucle. Un islandais m'a que sa maman les faisait frire dans la graisse d'agneau et que c'était bien sûr meilleur que la friture "industrielle". La crème glacée est délicieuse.

Les frites, pizza, hamburgers sont dans tous les menus. Un hamburger que j'ai bien aimé est celui dans lequel un oeuf frit est placé sur le pâté de viande. Ça c'est bon pour un cycliste !

Parmi les trucs qui sont devenus une attraction touristique, il y a le requin fermenté. C'est spécial (je n'y ai pas gouté et je n'y gouterai pas...), car le requin n'a pas de reins. Conséquemment, sa viande est toxique si mangée telle quelle. Hors, les islandais après essais/erreur je présume, ont trouvé qu'en faisant fermenter la viande du requin, celle-ci devenait mangeable. Les gens d'ici associent la consommation de la viande de requin à "Brennevin", une eau de vie qui a semble t'il les propiétés de la terrébentine. Méchant tord boyaux.

Un met savoureux et très populaire est le hot dog. Il y en a partout dans les stations services et  à Reykjavik, à de petits stands, les gens font la queue. On m'a dit franchement que ( comme chez nous), on ne savait pas trop de quelle viande se composait la saucisse mais des rumeurs court qu'elle serait en partie d'agneau. La meilleure façon de le consommer est de demander "with everyting". Cela vous donnera un hot dog savoureux avec des oignons crus et d'autres frits, de la sauce style moutarde, enfin c'est vraiment bon !

Le poisson séché est très populaire et il contient beaucoup de protéines. J'aurais aimé en consommer (truc que j'ai utilisé souvent lors de voyages à vélo pour me donner un boost en après-midi), mais un petit sachet de 150 g coûtait l'équivalent de 30 $. À la place, je consomme des chips... bien sûr c'est pour l'apport en sel requis par un cycliste 😉 mais aussi plus franchement, pour accompagner la bière !

Pour terminer sur le volet culinaire, mon souper d'hier à Laugarvatn a été des médaillons d'agneau qui étaient vraiment délicieux. Une bonne portion de légumes sautés, dont des oignons verts complets accompagnaient parfaitement le met. J'adopterai dorénavant, c'est certain cet accompagnement dans mes plats.

Ma journée d'aujourd'hui a débuté dans les nuages. Laugarvatn était dans le brouillard ce matin et tout était trempé.

J'ai amorcé la journée lentement car ma destination d'aujourd'hui, Þinvellir (Tingellir), n'est qu'à une trentaine de km.

Le petit déjeuner m'a donné l'occasion de discuter avec une famille de Basel en Suisse. Les parents accompagnés de leur deux ados explorent l'Islande en camping. Nous avons discuté de maints sujets. Ces moments d'échange font partie du bonheur que l'on tire des voyages.

Þinvellir est un endroit unique au monde. Je suis content de terminer, en quelque sorte, mon périple ici car demain je rentre à Reykjavik.

Þinvellir est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco pour la particularité de son écosystème.
Ici on voit clairement la séparation des deux plaques continentales, celle américaine et l'autre eurasienne. Un sentier y est aménagé et c'est époustouflant car les plaques bougent de 5 mm par année, donc sous nos pieds.

Une autre particularité de ce site est qu'il constitue le lieu où les islandais ont établi leur premier parlement vers l'an 930 avant J.C.

Le lac de Þinvellir est spécial car ses eaux proviennent des volcans. Un poisson unique au monde a réussi à s'y développer.

Le lieu est un parc national et possède des services à la hauteur des ambitions de l'Islande d'en faire un endroit privilégié. Des campings avec divers services dont un bureau d'information avec un personnel très avenant. L'expérience ne peut être que positive ici.

Demain donc, Reykjavik. Je me fais une petite vacances de 2 nuits dans la capitale pour la découvrir un peu plus avant de retourner à Kefavlik, près de l'aéroport et me préparer pour mon vol vers Nuuk au Groenland le 26.


Sur la route entre Laugarvatn et Þinvellir


Lors d'un arrêt, Kirshere et sa fille Marissa. Intéressante rencontre d'un indien vivant à Hong Kong et grand voyageur. Sa fille, Marissa, toute intimidée.

Au loin, le glacier Langjokull

Expérience unique de se retrouver sur le rift, là où deux plaques continentales se rencontrent et où on peut les voir. C'est ma deuxième expérienc de la sorte, la première était en Tanzanie près du cratère du volcan Ngoro Nongo.


 




Ici se tenait le premier parlement islandais (930 avant J.C.



Un sentier est aménagé dirctement sur la faille



Mon dernier campement à Þinvellir. Grisaille 
et pluie ont prévallu mais l'endroit est unique au monde !



22 et 23 juillet samedi et dimanche
Þinvellir à Reykjavik ( 55 km)
Total 2196 km

La pluie a battu la mesure presque toute la nuit, fine mais persistante, elle a déposé de fines gouttelettes sur chaque brin d'herbe.

Au lever, les nuages flottent au ras du sol, c'est lourd. Je n'en suis pas moins content d'être ici, un endroit très particulier, unique.

Je quitte Þinvellir vers 10:30, j'ai tout mon temps. Reykjavik est à 50 km et je pars sous cette pluie, teigne.

J'ai évalué l'option de prendre l'autobus pour Reykjavik car rien de vraiment spécial ne m'attend durant ce trajet. Je n'ai pas réfléchi longtemps. Je me dirigerai ( en partant durant l'avant-midi), dans le sens contraire  de la circulation car en début de journée, tous les excursionnistes, touristes, tours opérateurs partent de Reykjavik vers Þinvellir, donc plus sécuritaire pour moi...De surcroît, terminer mon périple à vélo, c'est plus significatif !

J'allume quand même mes feux dans cette grisaille pour mieux me faire voir. J'ai le vent pour moi, cool ! Je dépasse quatre voyageurs à vélo. Tous habillés en noir dans ce presque brouillard, pas de lumières, merde, vous pédalez vers le trouble et vous contribuez aux arguments des pontes du volant qui n'aiment pas les cyclistes. D'autres cyclotouristes se dirigent vers Þinvellir, pauvres eux. Le flot dense des autos avec des conducteurs de toutes les nations qui ne partagent peut-être pas le même code de conduite envers les cyclistes, le vent contraire, la pluie froide...

La pluie cesse enfin vers midi, j'hésite un peu sur le trajet en approchant vers Reykjavik. Des pistes cyclables longent les grands axes. Je peux voir que la configuration des pistes cyclables est directement dessinée pour que les cyclistes puissent se rendre aux arrêts d'autobus et vers les banlieues. Les accès sont impressionnants, les pistes ont des tunnels qui passent sous les routes, des passerelles sont aménagées sous les ponts ou passent au dessus des cours d'eau.

Je m'en tire bien pour approcher le centre de Reykjavik et approchant du centre-ville, des passants me confirment que ma direction est la bonne. J'active le GPS pour me guider vers l'hostel Bus localisé non loin du centre-ville.

À 14:45 h je suis à destination, yé !

2200 km de découvertes, de rencontre intéressantes et de bonheur de rouler dans une nature incroyable à vélo.


Périple complété, j'arrive à Reykjavik ( au loin la célèbre église de Reykjavik).
2200 km, le tour de l'île ! Version islandaise
 
Deux nuits à Reykjavik pour profilter de la capitale


On ne se lasse pas d'admirer l'église Hallgrims



24 juillet lundi
Reykjavik à Keflavik
Par la navette entre l'aéroport de Keflavik et Reykjavik

Doux matin à Reykjavik. Je quitte aujourd'hui cette ville qui me plaît tant mais non sans en profiter jusqu'à la dernière minute.

En effet, je partirai en après-midi pour Keflavik mais j'ai encore le temps de me laisser charmer par Reykjavik.

Il fait beau et il fait bon déambuler dans les rues autour de la fameuse église Hallgrimskirkja. Une dernière visite chez Loki pour un petit déjeuner tardif.

Deuxième arrêt pour une gâterie sur la rue Laugarvegur, la boulangerie réputée et très fréquentée Sandholt, delicieux !

Un endroit où je ne suis pas allé est le bord de mer du côté nord où une grande promenade y est aménagée, je m'y rends.

Sous ce beau soleil, j'admire, de l'autre côté de la lagune, les montagnes érodées et d'un vert tendre comme seul on en voit en Island. C'est l'Islande dans toute sa nature, même en pleine ville.

Arrive midi. Une petite faim mais pas pour un repas complet. Les fameux hots dogs, ah oui ! Pour une dernière fois. La file est toujours aussi longue au stand.

Retour au Bus hotel afin de récupérer mes bagages et mon vélo, je file en direction de l'arrêt de bus Straeto situé à quelques minutes de velo.

Le bus passe à 14:25, j'attends et discute avec une californienne qui a fait le tour du monde à vélo et qui a tenté de faire le tour de l'Islande.

Malchance, elle a été malmenée par le vent, a tombée sous la force de la bourrasque. Quelques bleus pour elle mais la roue arrière de son vélo a écopé et est trop tordue pour rouler. Pas de réparation possible malgré ses recherches. Elle termine son voyage ainsi. C'est moche pour elle.

L'autobus Straeto arrive... Merde alors, je vois sur la porte de l'autobus un vélo barré. Ce bus ne prend aucun vélo. Malgré mes vérifications au bureau de tourisme localisé directement dans le terminal d'autobus, effectivement je n'avais eu la confirmation formelle que ce bus prenait les vélos, j'avais la quasi certitude car sur ma route tout le tour de l'île, les bus avaient des équipements pour embarquer les vélos.

Enfin, le plan B était déjà prévu. Dans le même terminal de bus, la navette officielle et touristique entre l'aéroport et Reykjavik dispense des départs fréquents et accepte les vélos mais contre une bonne rétribution.  C'est la solution. Je ne voulais pas faire le trajet à vélo, je l'ai fait le 23 juin et une fois c'est assez pour ce trajet en circulation dense, surtout en p.m.

La californienne l'a moins bien pris et a savonné le conducteur de l'autobus Straeto. De l'énergie perdue, le conducteur n'y peut rien... Elle en a pleuré la pauvre. Y'avait pas de quoi en faire un plat, mais à chacun ses états d'âme !

Là ou je loge à Keflavik, chez Alex guesthouse, ils assurent la navette gratuitement entre l'aéroport et le guesthouse autant de fois que l'on en a besoin.

À mon arrivée à l'aéroport je trouve une âme charitable qui veut bien téléphoner au guesthouse afin qu'il vienne me cueillir.

Très pratique ce service de navette dispensé par le guesthouse. De plus, il conserve gratuitement ma boîte de vélo jusqu'à mon retour. Ainsi, je partirai pour le Groenland en étant assuré de retrouver mon vélo et ma boîte lors de mon retour ici avant de repartir vers Montréal.

Je m'installe donc chez Alex guesthouse, c'est très calme ici. J'ai un mini chalet dans lequel j'entends le vent siffler. Aujourd'hui, il vente fort et c'est plutôt froid.

Je pars à vélo faire quelques courses. Je compte bien me concocter un petit souper maison. Hamburger avec pain de boulangerie, legumes sautés, roquette et un bon verre de pinot noir.

Sur mon chemin vers l'épicerie, surprise. Je reconnais le "camper" d'un monsieur qui était au camping d'Hólmavik et campait avec des amis et famille juste à côté de moi. Il stationnait son véhicule dans son entrée (il vit à Keflavik).

Ses yeux exprimaient tout son étonnement, autant que les miens je suppose. On a parlé un peu et bien rigolé de cette rencontre impromptue.




Un dernier café à Reykjavik...

La promenade à Reykjavik




Là où je loge à Keflavik



Le 26 juillet, je prendrai l'avion pour Nuuk au Groenland. J'y passerai 18 jours pour revenir en Islande le 13 août et prendre l'avion pour Montréal le 17 août.


De retour du Groenland...

Mardi le 15 août 2017
Une dernière promenade à vélo en Islande

Aujourd'hui, je me rends au fameux bain thermal du Blue Lagoon. Pour les touristes, c'est une destination presque obligée.

C'est réellement un endroit spécial, touristique à souhait mais du point de vue attraction géologique, il s'agit d'une des 25 destinations du genre dans le monde.

Les eaux chargées de minéraux remontent du fin fond du sous-sol. Au plus profond, la température de l'eau est de 240 degrés Celsius et s'atténue en remontant vers la surface.

Les minéraux contenus dans l'eau reflète la lumière ambiante et donne cette couleur bleutée et son aspect un peu laiteux à l'eau du bassin.

Cette eau aurait des effets bénéfiques sur la peau.

Me rendre à vélo au Blue Lagoon, situé à 20 km de l'endroit où je loge me donne l'occasion de pédaler une dernière fois à travers les vastes champs de lave.

Ce sera ma dernière destination, un dernier regard sur cette Islande que j'ai parcourue, admirée, sentie et dont je me remémorerai avec bonheur.



J'arrive au réputé Blue Lagoon









Il fait quand même bon de revenir à la maison ! Le 17 août, je rentrais

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