Australie 2022

Australie 2022

L'itinéraire projeté 
L'Australie du sud à partir d'Adélaide
La Tasmanie
Victoria
Nouvelle-Galles du Sud

L'Australie est un continent à lui seul et tellement vaste qu'il faudrait plusieurs mois pour parcourir ses      7 692 060 km2  et pédaler ses 34 218 km de côtes (wikipedia), à vélo. L'Australie occupe aussi plus de 6 millions de km2 en Antarctique.

Durant mon voyage de deux mois, mon itinéraire débutera à Adélaïde situé dans le sud australien. De là je longerai la côte jusqu'à Melbourne. Je prendrai ensuite un traversier vers la Tasmanie et l'explorerai durant une douzaine de jours pour repasser par Melbourne et continuer mon chemin le long de la côte est soit l'état de Victoria et l'état de la Nouvelle Galles du sud pour me rendre à Sydney.

De belles découvertes en perspective !



Lundi le 26 septembre 2022
Adélaïde

Il est 15 h lorsque je descends du taxi qui m'a conduit de l'aéroport d'Adélaïde dans  le sud-Australien à l'auberge de jeunesse YHA (Young Hostel Australia), située au centre. Il fait une température magnifique à mon arrivée, soleil sous les 18 degrés 

La route est longue pour arriver ici à Adélaïde. Parti samedi le 24 à 18:30 h vers Vancouver à partir de l'aéroport Trudeau sur un vol d'Air Canada j'y atterris 5 heures plus tard (heure locale 20:30 h). Un vol tout en douceur et confortable. Assis dans une section à trois sièges vers l'avant de l'avion. Le siège qui me séparait de l’autre passager était vide et donnait ainsi plein d'espace pour bouger.

Une escale de deux heures permet d'étirer les membres avant mon vol vers Sydney, un périple de 15 heures non stop sur 12 500 km. Normalement je réserve un siège le long de l'allée pour me lever à ma guise, m'étirer et bouger. Sur ce vol, aucun siège le long de l'allée n'était dispo lorsque j'ai réservé. j'occupais le second siège longeant l'allée et la personne à mes côtés a fait preuve de patience durant le vol en me laissant me lever. Bref, l'atterrissage à Sydney lundi le 26 à 8:30 h heure locale soit + 2 jours avec le décalage de l'heure de Montréal.

Une fois sorti de l'avion à Sydney, c'était la partie un peu plus « technique » du voyage car j'avais un vol vers Adélaïde prévu à 12:10 h. Il fallait alors passer la sécurité, récupérer les bagages, me déplacer vers le terminal de Qantas, déposer mes bagages pour le vol vers Adélaïde et prendre une navette vers l'aire d'embarquement de l'avion. 

Il faut reconnaître la formidable efficacité, l'organisation et l'affabilité du personnel de l'aéroport de Sydney. Tout se passe dans l'ordre et malgré l'affluence j'ai pu passer la sécurité, récupérer sans aucun délai mes bagages incluant le vélo, me rendre, selon les indications du personnel aux guichets d'embarquement de Qantas, passer à nouveau la sécurité pour le vol vers Adélaïde, déposer mes bagages, prendre la navette vers le terminal de départ de mon vol, tout cela dans les délais. 

Une fois à Adélaïde après un vol de deux heures, j'ai récupéré mes bagages, dont le vélo dans les minutes suivant l'atterrissage. 

Derrière moi, 22 heures en vol et plus de 19 000 km et 14 heures de décalage horaire avec Montréal.

Le chauffeur de taxi qui m'a conduit à l'hôtel me dit justement que peu importe la provenance des voyageurs l'Australie est toujours loin de tout !

L'auberge de jeunesse est sympathique. La chambre comme je les aime, simple, tranquille, une grande fenêtre s'ouvre et permet d'aérer, un bon lit m'attend, je vais me reposer un peu.

Une fois installé, et après une bonne douche, même si c'était vers la fin de l'après-midi je ne suis rendu, pour une courte visite, au bureau d'information touristique situé tout près. On m'a aimablement répondu et j'ai pu voir quels services on pouvait offrir.

La localisation de l’hostel est vraiment bien car au centre de plusieurs points d'intérêt et de la gare de laquelle je débuterai mon périple à vélo le 5 octobre.

Dés mon arrivée je me suis senti à l'aise à Adélaïde, les gens rencontrés jusqu'à maintenant sont gentils et sympathiques. Je me sens bien ici.

Les premières photos:

L’Adelaide Central YHA où je loge


Un aperçu de l’architecture. Des teintes de couleur sable, des couleurs de terre,
un certain style de l'héritage anglais




Francesco et Davide,  des cyclotouristes italiens rencontrés à l’hostel


Mardi le 27 septembre 2022
Adélaïde

Journée de multiples tâches « opérationnelles ». Monter le vélo et faire un essai sur route (tout en oubliant pas de rouler à gauche !! ). Acheter une bonbonne de gaz en prévision du périple à vélo, faire une petite épicerie pour me faire des repas à l’hostel. Finalement aussi bizarre que cela peut paraître, faire raccourcir un pantalon… (pour pouvoir dire plus tard que j'ai parcouru 19000 km pour faire altérer ce pantalon 😀)

Loger dans une auberge de jeunesse comme celle dans laquelle je suis est génial. On me permet ses garder mon vélo dans ma chambre. Ainsi, j'ai pu le monter tranquillement et à l'abri car il y a eu des averses fréquentes aujourd'hui. Le personnel de l'hostel m'a gentiment proposé de s'occuper de mettre au recyclage ma boîte vide. Tout cela en toute simplicité.

Pour faire mes courses je me suis dirigé sur Rundle Mall, une rue piétonnière tout près de l'hostel. Vraiment, on peut y trouver de tout. Les magasins de marque côtoient les commerces de convenance, les petites épiceries plus spécialisés, les cafés qui sont vraiment très nombreux et servent toutes les variétés de café selon les règles de l'art. Rundle Mall c'est la rencontre du passé avec ses édifices qui me paraissent de l'époque coloniale et ceux d!une architecture moderne. Dans ces commerces se retrouvent autant les Lululemon que les tailleurs, les cordonniers que les commerces de couture. 

Sur Rundle Mall j'ai donc trouvé une bonbonne de gaz chez Katmandou ( magasin de plein air), fait ma petite épicerie, m'acheter une bonne bouteille de vin ( le sud australien est réputé pour ses vignobles), trouver une bonne bière de micro-brasserie australienne (très populaire ici), prendre un succulent café et finalement faire altérer le bord de mon pantalon en 30 minutes dans un commerce de retouches de couture. Pour ce qui est du fameux pantalon, un North face conçu pour le plein-air, le fait est qu'il dormait dans mon tiroir depuis quelques années et ayant décidé de l'utiliser pour ce voyage j'ai constaté que la bordure avait environ un pouce de trop long, ce que la couturière a réglé dans les 30 minutes qui ont suivi…

Rundle Mall est aussi un lieu où l'art est présent tout au long du parcours piétonnier. Des œuvres d'art impressionnantes créent un mouvement d'heureuse surprise pour ceux qui déambulent sur cette artère. La plupart des personnes s'arrêtent pour apprécier les œuvres présentes sur Rundle Mall. Quelques photos apparaissent plus bas.


Le vélo est prêt à rouler

Une œuvre nommé « Les truffles »


Sur Rundle Mall, le passé et le présent se côtoient






Très représentatif du sud australien 




Une œuvre de Dali !








L'Arcade, telle qu'on nommait auparavant ces marchés intérieurs surmontés d'une grande
verrière et bordés de nombreuses boutiques et petits commerces


Fait notable, on a pensé aux besoins des cyclistes dans l'aménagement du  Rundle Mall 





Un bon vin de la région Adélaïde Hills


Mercredi le 28 septembre 2022
Adélaïde

La météo subit les effet d'El Niña semble t'il. Tout au cours de la journée les séquences de soleil, nuages, petites averses subites s'enchaînent. Rien qui n'empêche de profiter de la belle Adélaïde. 

Le vélo est resté dans la chambre et j'ai marché. La localisation de l'hostel me le permet et c'est la meilleure façon d'apprécier une ville. 

Je me suis rendu tout d'abord à la gare afin de repérer l'endroit et les modalités pour prendre le train vers Seaford (vers le sud-est), le 5 octobre prochain d'où je débuterai l’itinéraire vélo vers Melbourne. C'est plus facile et efficace de sortir de la ville en train, hors de la circulation et débuter la partie vélo sur les routes tranquilles.

Durant le parcours, je passe devant le parlement sud-australien (voir photo plus bas).

La gare est à quelques minutes, c'était d'ailleurs une des raisons pour laquelle je me suis installé au Adélaïde Central YHA. À la gare, on m'a répondu avec affabilité, de manière détaillée et en m'assistant pour acheter le billet. 

Si je me présente entre 9 et 15 heures à la gare pour prendre le train avec le vélo, il n'y a aucun frais pour ce dernier. Je dois franchir une barrière spécifique où le personnel veille pour assister les passagers avec vélos ou équipements d'aide pour la mobilité réduite où les poussettes d'enfants. Une dame m'a accompagné au guichet pour prendre le billet adéquat  et  ce dernier est valide  jusqu'au moment où je l'utiliserai. Une fois arrivé au quai d'embarquement je devrai monter avec le vélo dans le train et le placer à l'emplacement prévu à cet effet. 

Une fois la question du déplacement en train réglée, je me dirige vers la fameux stade de cricket et de rugby nommé l'Oval, qui paraît-il est le plus beau au monde. Le trajet est agréable, je déambule à travers les belles installations destinés aux festivals qui animent Adélaïde tout au cours de l'année ( c'est la « place des festivals » comme à Montréal mais version Adélaïde).  Je longe et traverse la belle rivière Karrawirra Pari (en langue Kaurna - aborigène signifiant Réduire Gum Forest) où rivière Torrens.

L'Oval est impressionnant et tout comme à la gare, je m'y rends en repérage car vendredi le 30 je participe à une activité populaire en Australie qui consiste à grimper sur les plus hautes structures. C'est un peu comme faire un circuit de « via Ferrata » mais sur une structure urbaine monumentale. Je vous en reparle si j'en sors vivant 😆

Une fois les informations prises au sujet de l'endroit de rassemblement et de départ  pour « l'Oval climbing »,  je me rends au South Australian Muséum. C'est un must autant pour apprécier la situation des peuples aborigènes pour lesquels de sérieuses démarches de réconciliation ont été réalisées car ces dernières années les gouvernements ont demandé pardon pour les traitements discriminatoires envers ces peuples.  Le musée permet de comprendre l'histoire de l'état su daustralien. Le musée recèle aussi des explications quant à la science naturelle, la géologie, l'art aborigène et l'histoire d'explorateurs du sud australien. Enfin, j'y ai passé plusieurs heures.

Voici des photos prises tout au long de mes déplacement et au musée. 


Le parlement sud- australien



La place des festivals





La rivière Torrens et le stade l'Oval au loin



En hommage aux combattants sud- australien



Au South Australian Muséum 




L'art aborigène est unique et très riche



Autre élément unique et particulier aux peuples aborigènes, leur armes de chasse



Chaque jour, je vois des bâtiments à l'architecture typiquement australienne
d'une autre époque qui s'insèrent dans le décor urbain moderne




Les australiens sont fous du café. Partout d'excellents cafés pour mon grand bonheur.
Ici c'est un « long black » que l'on nomme chez nous « Americano »







Un monument aux combattants de la guerre 39-45



Jeudi le 29 septembre 2022

Soleil et température oscillant autour de 15 degrés aujourd'hui, c'est idéal pour faire une ballade à vélo dans la belle Adélaïde, dont nom a été choisi en l'honneur de la reine Adélaïde, l'épouse de Guillaume IV roi du Royaume-Uni au XIXe siècle.

J'ai donc parcouru le circuit nommé « des Parks Lands », un itinéraire qui permet de saisir les origines de la configuration du centre de cette magnifique ville imaginé par le colonel William Light. L’hostel où je loge est d'ailleurs adjacente au « Square Light » 

On comprend vite que le colonel Light a proposé une vision du centre d'Adéalïde qui est considéré aujourd’hui comme un héritage pour l'Australie du sud. Le pôle principal en est la rivière Torrens entourée de larges boulevards et de « public squares »  et de vastes parcs.

Le centre d'Adélaïde, le cœur qui rythme toute l'activité de cette ville cosmopolite


Autour de ce centre imaginé par le colonel Light, dans un décor d'eau et de verdure, les célèbres musées du patrimoine aborigène, le musée d'histoire naturelle  de l’Australie du sud, des galeries d'art, le centre des festivals artistiques et le fameux stade de cricket Oval sont venus se greffer à cet inspirant noyau historique.

L'ensemble des «Parks Lands » sont sillonnés par des pistes cyclables et pour les piétons. Le circuit qui longe la rivière est particulièrement bucolique.

Une fois ma promenade terminée, j'ai fait la rencontre d'un cyclotouriste australien, Michael, avec lequel j'ai eu une intéressante discussion. Michael m'a donné de bonnes informations sur le trajet que j'emprunterai vers Melbourne.

Les pistes cyclables sont très nombreuses et fonctionnelles à Adélaïde. Ci-bas, un exemple d'une piste cyclable qui permet de franchir des obstacles urbains dangereux qui autrement empêcheraient les déplacements à vélo - il s'agit ici des voies ferrées et de boulevards à grand débit de circulation.





Le long de la rivière Torrens

La nature australienne a une faune très variée…





Nous sommes bien au centre-ville, dans un des parcs, un « paddock »


Sur la rivière Torrens, une rencontre autour d'un BBQ flottant !




Adélaïde offre plusieurs modes de transport en commun dont le tramway




… et les trottinettes






Michael , un cyclotouriste australien habitant dans l'état de Victoria 




Le vendredi 30 septembre 2022

Adélaïde, prononcer le « aïde » comme dans la fin de « kool aid »  L'accent australien est charmant mais pour bien comprendre les personnes qui me parlent, toute mon attention est nécessaire. Je dois fréquemment faire répéter ou alors demander à ce que le débit d'élocution soit ralenti sinon je décroche et perd le fil. 

C'est dans ces situations où l'affabilité des australiens ressort. Ils sont à l'écoute et prennent le temps de communiquer malgré les interruptions et les demandes d'explications et répètent volontiers si on a mal compris. Ils terminent d'ailleurs souvent l'explication avec un sympathique « lovely » 

Journée splendide sur la belle Adélaïde durant laquelle j'ai un peu  nonchalamment contenplé la vie qui y bat. J'ai terminé ma journée sur une note plus physique et forte en sensation en participant au « Roof Climb » du fameux stade Oval.

Le balcon de l’hôtel de ville d'Adélaïde sise dans un magnifique édifice patrimonial
Sur ce balcon, ont défilé les personnalités les plus en vue de
la planète dont la reine et les Beatles




LOval, ce serait le plus beau stade de cricket et de rugby au monde
C'est cette structure que je vais grimper !




La rivière Torrens



Le centre de convention



Tout en haut de la structure du stade Oval, à 50 mètres au dessus de l'aire de jeux

 

Samedi le 1er octobre 2022

Je profite de l'accalmie de la circulation automobile du samedi pour aller promener mon vélo dans les « hills » situées à l'est du centre d'Adélaïde. Les « adélaïdean » (leur gentille en anglais), vont y faire de la rando dans de superbes sentiers et les cyclistes vont s'y faire les jambes. Ils étaient d'ailleurs nombreux sur la route en lacets de Norton Summit et de Basker Range.

Les « hills » sont aussi célèbres pour leurs vignobles qui produisent des vins de grande qualité. J'ai pu contempler les vignes à flanc de collines dont les pousses vertes printanières émergent.

La route vers Norton Summit et Basker Range grimpe durant 23 km, un demi km au dessus d'Adélaïde. Durant le trajet on a de beaux points de vue sur la ville et les petites vallées qui parsèment des collines. Le trajet est sportif sans être un « leg killer  ».

D'un point de vue technique, j'ai pu constater un problème sur l'engrenage de mon vélo. La chaîne saute des coches de mon plateau du milieu en avant. J'ai pourtant fait effectuer une mise au point complète et quand même onéreuse dans laquelle je suggérais de changer les plateaux avant si nécessaire mais on m'a indiqué  que ce n'était pas nécessaire. J'ai eu des signes avant-coureurs lors de ma promenade (en terrain plat) autour de la ville dans les « Parks  Lands » lorsqu'à 2 où 3 reprises la chaîne a dérapé. Le problème s'est accentué lors de la montée sur Norton Summit et Basker Range alors que j'avais à pousser plus vigoureusement lors des départs dans les montées. La chaîne sautait alors plusieurs coches du plateau. 

Lors de mon retour vers Adélaïde et à ce que je considère une coïncidence des plus chanceuses, j'ai repéré une boutique de vélo, Norwood Parade Cycles sur la rue The Parade justement. C'est un petit commerce et  il fallait que je frappe à la porte pour que le proprio, occupé dans sa boutique arrière vienne m'ouvrir. Je dois avouer et je suis certain que je ne suis pas le seul qui a cette réaction… que c'est une chose de trouver un magasin de vélo mais que c'en est une autre de  trouver un bon mécanicien ( j'ai déjà pu constater le ravage que peut faire un incompétent…).

J'ai donc expliqué le problème qui survenait avec mes engrenages de pédalier. Dès ce moment, le propriétaire - qui se nomme M. Mittiga, italien d'origine - s'est penché sur mon vélo et a regardé, scruté, vérifié, fait tourner les engrenages et m'a fait part de son analyse. Trois causes sont possibles dans ce cas, soit la chaîne a un maillon abîmé, soit le plateau est usé ou encore l'alignement des composantes est en cause. J'étais rassuré, M Mittaga savait de quoi il parlait et m'inspirait dès lors confiance car ses propos étaient clairs et logiques. 

Après une analyse plus détaillée et quelques petits ajustements avec l'alignement et la tension des câbles qui actionnent le dérailleur, M. Mattiga me demande d'aller faire le tour du bloc et voir comment se comporte le dérailleur et les engrenages. La chaîne continue de sauter lorsque je mets du poids lorsqu,elle est sur le plateau du centre. C'est bien l'usure de ce plateau qui cause le problëme. M. Mittiga m'aurait bien changé ce plateau mais il m'explique et me montre que le type de pédalier dont est équipé mon vélo  est spécial. Les plateaux sont superposés et tenus par des écrous qui se vissent les uns dans les autres. Il a bien un plateau d'un pédalier  de la même marque que le mien Campagnolo) mais d'un modèle plus classique. Il m'informe aussi qu'un outil spécial (nommé Puller), est nécessaire pour retirer l'ensemble. 

Je suis donc bien au fait du problème auquel je fais affaire et peut maintenant et comme me l'explique M. Mittiga, le mitiger et le gérer. Il s'agit que j'évite de me servir du plateau central lors des départs ou dans les montées abruptes où je dois mettre tout mon poids pour faire avancer le vélo. M. Mittiga m'explique aussi qu'à Melbourne il y a des points de distributions pour Campagnolo et qu'ils auraient le type de plateau dont j'ai besoin. M. Mittiga a refusé net de se faire payer malgré mes demandes. Je l'ai remercié chaleureusement.

Sur la route de Norton Summit et Baker range





Les vignobles des « Hills »



Les « Hills » sont appréciées par les randonneurs








Le magasin de vélo de M. Mittiga

Le dimanche 2 octobre 2022

Mine de rien, cette nuit l'Australie est passée à l'heure avancée. Ici dans l'état du Sud de l'Australie le décalage horaire avec le Québec est maintenant de + 14:30 h, ce qui rétrécit d'une heure la fenêtre durant laquelle je peux communiquer avec les miens au Québec et ce jusqu'au changement à l'heure normale qui aura lieu le premier dimanche de novembre au Québec. Les Australien nomment ce changement le « Daylight Saving Time » Le soleil se lève donc dorénavant pour les prochains mois vers 6 heures et se couche vers 19:30 h. Je devrai en tenir compte d’alors de ma planification des déplacements.

Aujourd'hui j'ai pris le tram qui mène directement à Glenelg, un endroit vers lequel les habitants d'Adelaïde se ruent particulièrement lors des magnifiques journées comme aujourd'hui (ciel dégagé et température dans les 23 degrés).

À une trentaine de minutes du centre-ville, la plage qui semble infinie, la mer dont l'eau est claire et invitante, un bord de mer est superbement aménagé et favorise les promenades à pied et à vélo. Les familles y déambulent avec leurs poussettes et d'autres y promènent leurs chiens.

En ce début de printemps, l'eau est encore un peu fraîche mais avec le chaud soleil, les baigneurs étaient nombreux.

J'ai passé une superbe journée à marcher sur la plage, les pieds dans la mer indienne, à flâner à l'ombre sous les impressionnants pins de Norfolk et à me régaler d'un « Fish and chips » très populaires ici.

Le tram permet d'accéder directement au bord de mer en une trentaine de minutes





























M















Le lundi 3 octobre 2022

C'est jour férié en Australie aujourd'hui, la fête du travail - le labor day - les commerces sont partiellement ouverts ou à tout le moins à des heures plus limitées. La ville se repose, est plus tranquille et moins animée, plus relax et c'est très bien ainsi.

C'est une magnifique journée, le ciel est couvert en début de journée mais la température n'en est pas moins parfaite, dans les 23 degrés. Le soleil prend sa place plus la journée avance et c'est idéal pour aller à la mer.

Je profite de l'absence de circulation dense pour emprunter les belles pistes cyclables qui mènent du centre-ville à la mer, à la plage de Glenelg. En fait lors de ma promenade en tramway d'hier vers Glenelg, j'ai remarqué la présence d'une piste cyclable tout le long du trajet. Je l'ai donc emprunté aujourd'hui pour mon plus grand plaisir. À vélo c'est très différent, on éprouve le rythme de la vie qui anime les lieux que l'on traverse. En passant dans les quartiers en dehors du centre, on découvre le propriétaire et sa famille, le style de la maison qu'ils habitent et qui se prépare pour partir en camping, les gens qui font leurs courses, les gens qui entretiennent leur parterre, les enfants qui s'amusent dans les parcs, les gens qui promènent leurs chiens et me salue.

Bref, une fois rendu à la mer je profite au maximum de la plage et de l’aménagement du bord de mer. Je vais tout d'abord me baigner dans l'océan indien - il fallait quand même entrer dans l'eau sans trop hésiter, c'est le printemps ici et l'eau n'est pas à son plus chaud  et le sera en octobre et novembre… -  mais j'ai bien goûter la salinité  de l'océan indien !

J'ai pédalé ensuite la superbe piste cyclable du bord de mer, des kilomètres de plage. Les teintes de bleu du ciel et de la mer étaient saisissantes, impossible de ne pas être ému par ce spectacle.






Baignade dans l'océan indien ✅




Les couleurs du ciel et de la mer sont saisissantes 






Plaisir de pédaler sur la piste cyclable aménagée sur  le bord de mer



La piste cyclable est bordée d’œuvres d'art sur le thème de la mer
et l'attraction qu'elle suscite chez l'humain



Le mardi 4 octobre 2022 

Journée de préparation en vue de mon départ demain matin vers Melbourne. Penser tous les petits détails, autant l'organisation des sacs de vélo, le vélo lui même, la planification du temps. Pas de stress, j'ai amplement le temps de m'organiser. La température est maussade, il pleut et les degrés ont chuté dans les 15, 16 degrés. De toute manière je ne ferai pas le touriste aujourd'hui et mes sorties se limiteront à des petites courses.

Je suis reconnaissant de la chance d'avoir pu profiter de quelques jours de magnifique température et d'avoir pu apprécier pleinement ma visite sur le toit du stade de l'Oval ainsi que deux splendides journées au bord de mer et finalement une superbe journée pour ma promenade à vélo dans les Hills.

Vers la fin de l'avant-midi je préparais le vélo en huilant la chaîne et les engrenages et finalement je gonflais les pneus. La valve de la chambre à air du pneu arrière a brisé lors de l'opération. Il faut alors changer la chambre à air pour une nouvelle. J'ai tout de suite pensé à M. Mittiga qui il y a deux jours m'a aidé à comprendre le problème avec un des plateaux du pédalier. Je le rejoins au téléphone et il me dit de me présenter à son magasin de vélo, ce qui est plus que gentil de sa part. Je m'y rend donc et dès mon arrivée M. Mittiga remplace ma chambre à air défectueuse par une nouvelle. Du même coup, il vérifie si la cassette est vissée à la bonne tension. Il m'apprend aussi que certaines chambre à air comporte un dispositif qui permet de changer seulement la partie amovible par laquelle on introduit l'air dans celle-ci. Avec un tel dispositif, le problème que j'ai eu se résout simplement en changeant cette petite pièce. Je repars du magasin avec une nouvelle chambre à air et une autre de rechange et en remerciant chaleureusement M. Mittiga qui m'a rendu service pour une seconde fois.

C'est donc ma dernière journée dans la belle Adélaïde. Demain c'est le début de l'itinéraire à train/vélo qui me mènera vers Melbourne où j'arriverai le 15 octobre si tout va comme prévu.

Durant mon séjour à Adélaïde j'ai pu en apprendre un peu plus à son sujet. Adélaïde était et est encore aujourd'hui perçue comme une ville un peu trop sage et rangée et donc pour le tourisme une destination moins populaire.

Cette réputation provient du fait qu'elle ait été fondée par des personnes libres au contraire des autres états australiens comme la Tasmanie et la Nouvelle Galles du Sud qui sont des territoires où des détenus prisonniers en constituaient la population.

À Adélaïde, se sont installées diverses communautés provenant du continent européennes dans lequel elles ne pouvaient s'épanouir selon leur ascendance religieuse. De fait, Adélaïde comporte de nombreuses églises de diverses confessions religieuse. Plusieurs allemands entre autres ont colonisé la région et encore aujourd'hui des villages reflètent la culture allemande.

Cette réputation de ville un peu trop tranquille n'est plus justifiée et les touristes comme moi qui viennent la visiter le constate. Ici, l'offre culturelle est riche et variée, un festival du film s'y tient chaque année au printemps. Toutes les formes d'arts s'y épanouissent. 

Socialement, la ville est ouverte sur le monde et la diversité. Tous les genres y sont représentés et s'affiche sans souci de discrimination. 

Plusieurs universités réputées accueillent des étudiants de partout dans le monde et particulièrement beaucoup d''asiatiques dont de nombreux indonésiens.

Bref, Adélaïde est une ville multiculturelle, des influences de diverses mentalités qui se reflète dans un mode de vie ouvert et riche socialement. De surcroît Adélaïde profite d'une nature généreuse et florissante dont un magnifique bord de mer qui baigne entre l'océan Indien et le Pacifique.


 Adélaïde à Melbourne

Début du voyage à vélo

De Adélaïde à Seaford en train
De Seaford à Warrambool à vélo
De Warrambool à Melbourne en train






Le mercredi 5 octobre 2022
De Adélaïde à Seaford en train
De Seaford à Cape Jervis à vélo     ( 82 km )

Je suis heureux d'être sur la route. Adélaïde m'a vraiment plu et c'est un bien beau présage à cette aventure qui s'amorce pour les sept prochaines semaines.

Je suis fin prêt, vers 8 heures je quitte ma chambre du YHA (Young Hostel Australia), pour me diriger vers la gare d'où je prendrai le train vers Seaford situé plus au sud-est d'Adélaïde  et où j'embarquerai sur mon vélo pour Cap Jervis. 

Pour me rende de l'hostel à la gare,  un trajet de quelques minutes qui me permet de jeter un dernier coup d’œil sur la rue King William, artère nord-sud central d'Adélaïde.

Une fois à la gare je n'ai qu'à attendre qu'il soit 9 heures pour franchir la guérite.. Après 9 heures, l'accès aux bicyclettes est gratuit et à cette heure, la foule sera moins dense et je n'aurai pas de difficulté à avoir une place dans le train. Durant l'attente j'ai vu plusieurs retraités (de toute évidence), avec leurs vélos qui allaient prendre le train pour aller pédaler en dehors de la ville. Quand cela se produira t'il au Québec ? Au Québec mettre un vélo dans un train semble une hérésie pour le moment…

Arrive le moment d'embarquer, la plate-forme de départ est accessible instantanément, j'accède au wagon qui est du même niveau que la plate-forme d'embarquement et je n'ai plus qu'à attendre le départ. Le trajet vers Seaford dure une heure trente et je roule ensuite avec mon vélo sur la route B23 longeant plus ou moins la côte.

Ma première journée sur le vélo s'effectue sur un trajet exigeant de par ses formidables côtes à franchir. J'ai néanmoins pu admirer de magnifiques paysages et par moments longer directement l'océan.

Coïncidence heureuse pour moi, hier une violente tempête à déferlé dans la région d'Adélaïde.tout le long de ma route je vois des branches brisées par les vents forts et plein de débris sur l'accotement de la route. Chanceux de ne pas avoir couché en camping hier !
Aujourd'hui.cependant la température est superbe pour rouler et j''arrive à Cape Jervis vers 15:45h ce qui est bien pour environ 80 km à travers des dénivelés. Cape Jervis est une petite ville dont la vie tourne presqu'exclusivement autour de la présence de traversiers vers la populaire île de Kangourou Island. 

Parlant de kangourous, j'ai eu l'occasion d'en voir un de loin. Ils sont plutôt discrets et vivent en marge de l'activité humaine. En fait j'en ai vu plus qu'un mais les autres avaient été happés par des autos et ils gisaient morts sur le bord de la route, les pauvres.

Une fois installé au camping Big 4 Cape Jervis (correct), je me suis dirigé vers la côte afin d'aller admirer l'océan et aussi de prendre un lunch au seul restaurant ouvert dans la région entre 18 et 20 heures. 

Le déplacement valait la peine pour admirer d'un bel espace aménagé à cet effet, le point de vue sur la mer. Impressionnant !




Plein de place pour le vélo


Le train est spacieux et peu occupé à cette heure



Sur la route… les collisions sont très fréquentes avec les kangourous.
Beaucoup de VUS avec des pare- chocs renforcés









Beaucoup de dénivelés mais de beaux points comme  récompense



Incroyable le nombre d'oiseaux ici !




Tout un spectacle !


Le traversier se prépare à partir vers Kangooroos Island





Le point rouge, là où je campais. Non loin, le bord de mer






Le jeudi 6 octobre 2022
De Cape Jervis à Goolwa.   (77 Km)

La belle température se maintient. Une journée qui fait du bien au cycliste et se passe contrairement à hier sans avoir l'impression de rouler dans les montagnes russes.

J'ai emprunté avec un peu d'appréhension une route de terre (dirt road), qui sont nombreuses en Australie. C'était ça où repasser dans les côtes d'hier en me rallongeant, non merci ! Je ne l'ai pas regretté, c'était tranquille, en campagne avec de part et d'autre de la route des pâturages où paissaient des moutons ou des bovins.

Je roulais sur une longue crête entourée de collines d'où je dominais le paysage. Lentement je me suis rapproché de la mer pour passer par Victor Harbor, Port Elliott et finalement Goolwa où je dors ce soir. Il y avait un très beau camping mais complet. Il y a un congé scolaire m'a t'on dit. Dans le centre de Goolwa, je me suis réfugié dans un motel. Très bien, tranquille.

Une « dirt road », fréquentes ici. Elle était compactée (hard packed),
donc adéquate pour  le vélo

On voit beaucoup de ces installations qui permettent aux éleveurs de
moutons  de gérer leur troupeaux



Le vendredi 7 octobre 2022 
De Goolwa à Wellington.   (89 km)

J'ai bien fait de passer au bureau d'info touristique en arrivant à Goolwa, ville bien sympathique avec plein de services, de bons restos et des boulangeries qui servent toutes du café impeccable !

La personne de l'info touristique m'a donné une carte très pertinente pour me rendre à Wellington en passant le long du lac Alexandrina. Ça m'a permis de sortir de la B37 et de pédaler dans la tranquillité de la campagne vers Milang, secteur qui compte beaucoup de vignobles. De plus, ma consultation au bureau de tourisme m'a permis d'éviter de passer par la route nommée « Winery Road » car elle est inondée. J'ai d'ailleurs rencontré à Wellington un couple de cyclistes qui ont roulé la « Winery Road » et ont dû enlever leur chaussures et traverser la section inondée. C'est moche car aucune indication d'inondation n'était mentionnée à partir de la route principale à l'embranchement de la Winery Road. Je pense que la cause en est une strictement touristique et économique pour les propriétaires des vignobles sur cette route qui autrement n'aurait plus aucun client.

Enfin, ma route vers Wellington à été bien agréable et le vent dans le dos m'a fait conserver une moyenne d'environ 22 km à l'heure. J'étais au camping de Wellington au tout début de l'après-midi et ai eu amplement le temps de relaxer.

Wellington est une petite communauté mais depuis les années 1850 demeure un point névralgique du passage de la rivière Murray par une petit traversier. La raison en est que par ce traversier, transitait l'or des mines royales.

Ainsi, à Wellington s'est établi un petit hôtel qui fonctionne sans arrêt depuis plus de 170 ans. J'ai pris un excellent repas de fruits de mer locaux à cet hôtel si spécial. Un fait presque unique par sa durée de prestation en Australie. De même, un palais de justice a longtemps opéré à Wellington et l'édifice patrimonial (magnifique), est aujourd'hui utilisé pour des services municipaux et communautaires.

Pour terminer sur une note des plus pratiques et non réjouissante, aujourd'hui sur la route j'ai entendu un bruit suspect dans la roue arrière du vélo et croyez-moi quand on passe des journées complètes sur le vélo à entendre le vent, les oiseaux, le roulement des roues du vélo et les bruits des composantes, l'oreille décèle un bruit de composantes en problème dès qu'il apparaît. 

Je m'arrête donc pour vérifier ce qu'il en est, la surprise n'en est pas vraiment une… un rayon de pété ! J'ai bien prononcé quelques paroles sacrées mais j’étais surtout en maudit car ce rayon brisé est directement relié à la maintenance qui m'a coûté plusieurs centaines de dollars, maintenance que je faisais effectuer dans le but justement de ne pas avoir de soucis de ce genre durant mon voyage. Deuxième prise donc  pour le magasin de vélo, la première était l'état d'un des plateaux du pédalier avant sur lequel j'avais émis des doutes mais sur lequel on m'avait dit que ça allait. Le présent rayon brisé provient du fait que le magasin de vélo m'avait appelé (une première fois), pour me dire qu'il était prêt. J'avais fait un essai et au bout de quelques centaines de mètres, un des engrenages du dérailleur (qui avait été entretenu), a tout simplement sauté. La chaîne a ce moment s'est tortillée entre les rayons et la roue libre mettant la pression sur certains rayons, dont un particulièrement, le faisant arquer. On m'a assuré que tout allait bien tenir même avec cette affaire qui n'avait pas de bons sens !! À ma demande le magasin avait réalignée la roue… Et voilà le résultat. Ce n'est probablement qu'à Melbourne que je pourrai faire corriger ce problème. En attendant, je tente de ne pas stresser la roue arrière et évitant les trous et les bosses le plus possible.


Goolwa à Wellington


Le drapeau australien



Sur la route vers Milang et Wellington

C'est le printemps ici, tout pousse


Le traversier de l'iconique rivière Murray


Le samedi 8 octobre 2022
De Wellington au camping Hooded Plover du Parc National Coorong.   (100 km) 

Le temps de déjeuner et de faire sécher l'équipement au bon soleil qu'il fait ce matin ( cette nuit une ou deux averses), je traverse l'iconique rivière Murray par le petit traversier vers 9 heures. 

C'est une journée spéciale car ce soir je serai en autonomie complète dans le Parc National de Coorong, une immense parc constitué de larges bandes de milieux humides mais qui a aussi de grandes surfaces de bancs et des dunes de sable séparés de la mer. Sur 145 km, aucune évidence de civilisation quant aux services. Il y a cependant des fermes tellement grandes que seules les clôtures et des chemins de travers dont on ne voit pas le bout constituent leur entrée et nous font savoir qu'elles existent.

Après avoir fait 50 km me voilà à Mainingie, une petite ville à l'entrée du parc. Dernière chance pour acheter les denrées pour le souper et le déjeuner de demain. 

Je m'engage dans le parc, il fait une superbe température et la route est quand même bien avec un accotement assez large. Les conducteurs sont raisonnables, ici aussi le vélo est tellement populaire que les gens sont sensibilisés.

J'arrive au campement en fin d'après-midi et c'est comme dans le film « Seul au monde ». Pas un chat autour malgré le nombre moyen d'emplacements.

Je suis à distance de marche d'un de ces grands bassin qui constituent le parc. Ici les oiseaux migrateurs d'Asie y viennent chaque année. J'ai vu des grands échassiers noir et blanc que j'avais vu au Japon.


Sur le traversier de la rivière Murray - direction Meningie et 
ensuite le Parc National Coorong


L'histoire de l'écossais qui chevauchait le sud australien à dos d'Autruche…

Meningie, dernière halte avant le Parc National Coorong.
La prochaine ville est Kingston à 150 km,  entre les deux, aucun service



L'orée du parc qui s'étend sur des centaines d'hectares 
Une vaste zone humide


De vastes superficie sont des pâturages, moutons ou bovins


L'entrée officielle du parc Coorong

L'effigie du parc


Des dunes de sable séparent de grands bassins de la mer 




 Le paysage est singulier dans le parc Coorong


Là où je vais camper - Hodges plover. Seul dans tout le camping



Un bassin de mer près du camping. Ici, passent des milliers d'oiseaux migrateurs provenant d'Indonésie et du Japon entre autres



La nature est impressionnante en Australie en général mais particulièrement dans les endroits protégés comme le parc Coorong




Le dimanche 9 octobre 2022
Du Parc National Coorong à Robe.   (130 km)


La température se tient au beau et j'ai le vent dans le dos ! Formidable. J'ai passé une nuit loin de tout dans le parc, le silence parfait, la lune, pleine et brillante qui faisait de l'ombre en pleine nuit.

J'ai décampé et remis le petit déjeuner à plus tard car les maringouins pullulaient. Après environ 50 km, arrêt à une intersection de routes, là où j'avais profusion de soleil pour faire sécher les toiles de la tente. Cet endroit dégagé et où le vent circulait et éloignait les moustiques me donnait un espace parfait pour préparer le petit déjeuner. Café, croissant avec fromage, fruits, excellent… 

Je reprend la route vers Kingston et ma destination d'aujourd'hui Robe à encore 80 km. J'ai encore la chance de profiter du vent en ma faveur.



L'endroit parfait pour petit-déjeuner



À Kingston, ce homard est célèbre. Ici c'est le paradis des fruits de mer 


À Robe, un élevage de chameau. On peut acheter le lait 


L'entrée de la belle petite ville de Robe


Mon camping donnait sur la mer









J'ai dormi au son des vagues


Ciel dégagé, pleine lune ! 


Le lundi 10 octobre 2022
De Robe à Millicent.   (89 km)

Initialement j'avais prévu me rendre à Southend située à seulement 66 km, pour faire une petite journée. Je me suis cependant aperçu que ma destination de mardi était en principe Millicent mais Millicent est seulement à une vingtaine de km de Southend. Erreur qui me fait en fait gagner une journée…

Je me rendrai donc à Millicent et demain mardi à Port Mc Donnel où je pensais me rendre mercredi. 

Millicent est à 8o et quelques km et aujourd'hui le vent est favorable et il fait super beau. Je suis arrivé au camping à 16 heures, un très bel endroit super bien entretenu. C'est presque en campagne et de mon site je vois l'immensité des pâturages et une belle montagne qui pointe à l'horizon.

Sur ma route je croise Beachport, endroit de rêve pour les surfeurs. Les plages sont superbes.


Surfer sur la plage de Beachport



Les plages de Beachport sont magnifiques









Rencontre possible du Wombat 



Bel emplacement et pratiquement seul au camping

La vue de mon emplacement de camping !

Mardi le 11 octobre 2022
De Milicent à Port Mc Donnell.   (81 km)


Le camping Milicent Hillview Caravane Park où j'ai passé la nuit était impeccable sur tous les plans. Le proprio était très affable et les installations impeccables. Pour les campeurs comme moi il y avait un abri super bien aménagé avec les fonctionnalités pour se préparer des repas incluant le BBQ. De plus, une petite cuisine intérieure équipée de grands comptoirs et éviers et même une cuisinière avec un four. Pour un tarif de 25 $ australiens, l’équivalent de 22,07 $ canadiens, c'était plus qu'honnête.

Cette nuit une petite pluie a tambouriné sur la tente et par la suite c'est un vent à écorner les bœufs qui a soufflé tant qu'au réveil la tente était complètement seche, aucune rosée… C'est l'idéal, pas de matériel à faire sécher avant le départ.

Je me suis dirigé, avec le vent qui continuait de souffler mais à mon avantage, vers Mount Gambier, une ville située un peu à l'intérieur des terres qui combine pôles économiques et touristique. Dans le centre de la ville il y a un lac spécial du fait qu'il est d'un bleu miroitant - il se nomme d'ailleurs « Blue Lake » - et est une attraction touristique. Ce lac sert de réservoir d'eau potable d'une grande qualité depuis les années 1900.

J'ai continué ma route vers Port Mc Donnell, une petite ville qui a une importance historique quant à ses pêcheries et son ancienne Maison des douanes. Preuve qu'elle était un point incontournable pour le commerce.

 Les homards et poissons de Port Mc Donnell sont reconnus dans le sud-australien ainsi qu'au delà.

Port Mc Donnell est situé directement sur la mer. Ses plages et son bord de mer sont extraordinaires. J'ai pu me promener sur la superbe piste cyclable située le long de la mer en faisant des petits arrêts pour admirer la mer et ses falaises au loin.

Les gens sont sympathiques ici comme d'ailleurs tous les lieux par lesquels je suis passé depuis mon départ de Seaford le 5 octobre. Sur la piste cyclable j'ai croisé Romy et sa belle chienne Thylli. Rony avait une ferme mais l'a vendu en attendant de se trouver un nouveau chez-soi, elle voyage.

J'ai choisi un petit hôtel pour m'héberger ici à Port Mc Donnell, l'hôtel Victoria. C'est central, très tranquille et ça me permet de faire une petite lessive. Pour 62$ c'est bien, sans fla-fla. L'hôtel est iconique, implantée depuis longtemps et dessert la faune touristique avec son pub,  son Beer garden et sa restauration.

Demain je continue ma route vers Portland, une autre petite ville nichée sur le bord de la mer.

 
Le Blue Lake à Mount Gambier


Le homard, emblème de Port Mc Donnell


Le long quai fait le bonheur des pêcheurs


La Maison des douanes de Port Mc Donnell


La plage borde la ville sur des km





Les pins de Norfolk sont magnifiques






Le mercredi 12 octobre 2022
De Port Mc Donnell à Portland   (107 km )

Une fine et parcimonieuse pluie tombe presque toute la journée. Le manteau de Gore-Tex est nécessaire mais le pantalon de pluie est superflu. Les jambes supportent mieux la température moins chaude et la chaleur du corps sous l'effort à mouliner faisait sécher les gouttelettes à mesure.

Mes premiers trente km étaient un ravissement. D'abord le long de la mer et ensuite en pleine campagne, ce qui ne manque jamais de m'exalter. Au gré des km déroulaient les fermes, leurs pâturages et leurs troupeaux de moutons et de bovins qui me regardent toujours en ayant l'air de se dire « qui c'est ça s'te gars là ».

J'ai emprunté un chemin de terre, une « dirt road ». Elle était bien tapée, autant que du ciment. Reste que j'aimerais mieux, en cas de pluie, rouler sur l'asphalte car les « dirt road » deviennent aussi glissantes que de la glace et à vélo les engrenages et la boue ne font pas bon ménage.

Après j'ai rejoint la « Princes Hway » et ce n'est pas des carrosses royaux qui y circulent ! Des camions double longueur, des camions de bois extra longs transportant des billots provenant des immenses plantations de pins que je traverse durant des journées entières. J'y ai d'ailleurs vu un groupe d'émeus qui se sont sauvé en me voyant. Impressionnantes bêtes, elles sont énormes.

Aujourd'hui je passe de l'état du Sud australien à celui de Victoria. Ça veut dire que je me rapproche de Melbourne où je serai samedi.

À Portland en milieu d'après-midi je me rends au Caravan Park où j'espère y louer une cabine compte tenu du ciel qui ne demande qu'à crever. Pas de cabine de disponible, je prends donc un emplacement pour ma tente encouragé par le répit que semble se donner la pluie. La sympathique équipe du camping avec qui j''ai jasé des émeus (et non des autruches m'ont t'ils appris qui se retrouvent en Afrique du Sud), des feux de brousse qui sont un fléau ici sauf cette année où « El Niña » mouille le continent et finalement nos accents respectifs qui nous font nous répéter de part et d'autre… finalement, cette belle équipe m'assigne un emplacement avec eau et électricité pour le prix d'un emplacement sans service. 

Je passe dans l'état de Victoria


En pleine campagne 

Dirt Road, bien compacte elle devient dangereuse sous la pluie


Un grand port occupe une bonne partie de la baie


Une partie de la baie de Portland













Le réputé collège de Portland, Bay College 



C'est la SAQ des australiens. La boisson se vend dans ces magasins « service à l'auto »
Vous pouvez aussi entrer et choisir ou avoir l'aide des commis 




Le jeudi 13 octobre 2022
De Portland à Warrnambool. (100 km)

Un mot pour décrire la journée: pluie. Elle  a été régulière et forte toute la journée avec une température ressentie de 8-10 degrés. 

J'ai eu la chance (encore une fois), de décamper sans subir l'onde. Je me suis engagé sur la route en parcourant quelques km le long de la mer et en roulant ensuite sur la fameuse Princes Hway que je vous ai décrite hier. La pluie a alors tombé et sans arrêt avec la même vigueur jusqu'à la fin de la journée. 

Je me suis dit que je déjeunerais plus tard et ce n'est que quarante km plus loin que j'ai pu me mettre à l'abri sous un petit appentis en tôle le long de la route pour manger des biscuits et deux clémentines. Cette partie du trajet traversait bien quelques petits villages mais aucun endroit, resto où café. Dans le petit appentis j'ai ajouté une pelure pour le haut du corps, changé mes bas trempés pour des secs et revêtu mes précieux bas de Gore- Tex, revêtu mes pantalons de pluie, changé mes gants trempés pour des gants à doigts longs. J'étais trempé jusqu'aux os et les camions qui me dépassaient ne faisaient qu'en rajouter. Température basse et pluie froide… le signal d'alarme s'allume, attention à l'hypothermie, j'étais à l’affût.

Ma pause déjeuner m'a permis de continuer en gardant ma chaleur et au km 70 je suis arrivé à Port Fairy qui normalement aurait valu le détour d'aller voir la mer mais c'est au premier café que je suis arrêté. J'y ai mangé et bu chaud, sorti ma tuque mince pour mettre sous mon casque et changer encore une fois de gants pour des plus chauds.

À Port Fairy je suis entré dans le bureau de tourisme, il y faisait chaud et c'était bon…

Redépart vers Warrnambool par une route qui me permet d'éviter durant quelques km la Prince Hway. Il me reste 30 km que je franchis dans un bon temps pour arriver à 14:30 h au centre de la ville pour ensuite me diriger vers le Caravan Park. J'y réserve ce qu'il reste, une mini maison normalement destinée à une famille de 4 ou 6, disponible pour ce soir seulement - car je reste à Warrnambool deux nuits.

Une fois à la chambre je constate qu'un autre rayon a pété sur ma roue arrière. C'est plus que chiant mais d'une certaine façon c'est mieux qu'il brise à ce moment du voyage car d'ici, je prends le train pour Melbourne. Si j'avais eu à prendre la route avec ce foutu mauvais entretien par le magasin de vélo à qui j'ai fait confiance avant de partir de Shawinigan, j'aurais été dans le trouble car le bris des rayons ça s'enchaîne, comme un domino.

Avant de m'installer dans ma petite maison, je me rends à quelques minutes d'ici, au Comfort Inn pour réserver une chambre pour demain soir.

Je reviens à ma chambre au Caravan Park et c'est l'opération séchage de tout le matériel et linge trempé. Pour une certaine période ça a l'air d'une penderie mais il faut tout sécher, pas le choix, jusqu'à l'intérieur des souliers de vélo.

La pluie cesse enfin vers 20 heures, je vais marcher un peu et admirer le ciel qui a viré au rose entre les nuages qui se dégagent un peu.

Entre temps j'ai repéré sur Google Map un bon magasin de vélo situé à quelques minutes d'où je suis installé. Je vais m'y rendre dès l'ouverture demain matin afin de voir si c'est possible de remplacer mes rayons brisés, sinon j'aurai encore une chance de faire effectuer la réparation à Melbourne.

Aucune photo aujourd'hui… pas question même de penser à sortir le téléphone sous cette pluie…

Dernier détail, en passant dans l'état de Victoria l'heure avance de 30 minutes.



Vendredi le 14 octobre  2022
Warrnambool.   (0 km)

À 8:45 h j'étais devant la porte du magasin de vélo de Warrnambool. À 9 h la porte s'ouvre et j'entre avec mon vélo en espérant que l'on va pouvoir s'occuper de de ma roue arrière et ses rayons brisés.

J'explique le problème aux techniciens qui tout de go me disent qu'ils vont s'occuper de ma monture dès cet avant-midi et de plus ils vont nettoyer la chaîne, le dérailleur et les pignons de la roue libre qui ont subi la pluie et la saleté toute la journée d'hier lors de mon trajet entre Portland et Warrnambool. 

Pendant ce temps je me rends à la gare pour me procurer mon billet de train pour me rendre à Melbourne demain matin. 

J'ai le temps de me promener un peu et aller admirer la mer qu'on peut voir de la colline qui borde la ville et qui est aménagé en un grand parc qui se termine par un ancien phare. Warrnambool est une jolie petite ville qui comme celles par lesquelles je suis passé ces derniers jours possède un port qui a contribué et contribue toujours à l'activité économique de la région.

Un film de Disney a rendu célèbre Warrnambool. C'est celui d'un chien « Odball » qui va sauver des pingouins. 

À la fin de l'avant-midi, magasin de vélo me rappelle. Le vélo est prêt et les explications sur l'intervention me rassurent. C'est du beau travail.

Le parc qui borde la baie de Warrnambool donne un point de vue sur la mer au loin






Particularité en Australie, ce modèle d'auto est populaire. On m'a dit qu'à une époque qu'elles
étaient pratiques pour transporter les moutons

Le samedi 15 octobre 2022
De Warrnambool à Melbourne.   ( en train )

Sur le quai de la gare à 6:30 h j'étais bien en avance pour le départ prévu à 7:37 h. Vers 7 heures le personnel s'activait en vue du départ et on a ouvert le compartiment prévu à l'avant du train pour les vélos.

Le ciel était presque dégagé des nuages qui l'obstruaient depuis deux jours, j'étais confortablement installé dans le train et j'ai regardé les paysages bucoliques australiens durant le trajet.

On entrait à la station de train Southern Cross de Melbourne en plein cœur de la ville à 11:06 h tel que prévu. 

Le centre-ville de Melbourne donne le vertige au sortir de la gare. Plusieurs gratte-ciel s¡élèvent tout autour.







Façades anciennes, gratte-ciel en attière





L'hôtel de ville de Melbourne











Le dimanche 16 octobre 2022
Melbourne.   (0 km… à vélo !)

Après une bonne nuit de sommeil je démarre lentement cette journée où le soleil dominera. Le Flinders Backpackers où je loge est vraiment en plein cœur de Melbourne. À deux pas se trouve de tout tant sur le plan alimentaire, culturel ou d'autres services. J'ai pu obtenir une taille de la barbe - un dimanche matin quand même - par un irakien. Durant la séance de coupe, son ami jordanien est venu le visiter et on a parlé du côté multiculturel de Melbourne. Comme le reste, à Melbourne on trouve vraiment de toutes les nationalités, beaucoup d'indiens, d'asiatiques et autres. 

J'ai petit-déjeuner dans un sympathique café situé dans une des nombreuses petites allées qui bordent les rues principales. Bonne ambiance, café irréprochable, la nourriture était à la hauteur et on ne vous presse nullement.

Je me suis ensuite dirigé sur Flinders street où se trouve un des pôles de culture de la ville. Le National Gallery of Victoria, un édifice qui à l'air tout neuf et dont l'architecture moderne est superbe. Pour 30$ australiens (26,10$ canadiens), j'ai pu obtenir une entrée pour une superbe exposition ayant pour thème la lumière dans la peinture et les autres œuvres d'art qui couvrait la période du XVIIIè siècle aux années 1970. Des artistes comme Monet, Kusanna, Turmel, Kadinsky, Pisarro et non le moindre Turner dont j'ai déjà admirer les œuvres au musée des Beaux- Arts de Québec et au Tate Museum à Londres, étaient présentés.

À ma sortie du musée je me suis rendu sur la rive de la belle rivière Yarra qui coule à travers la ville. Des sentiers pédestres et des pistes cyclables y sont aménagées, c'est de toute beauté et encore une fois, il n'y a qu’à lever les yeux pour s’étourdit devant les édifices en hauteur qui gravitent tout autour. De jolis ponts traversent la rivière dont certains comme le beau pont Walker conçu pour les piétons. J'ai traversé sur la rive sud de la rivière et là aussi les bâtiments dédiés à la culture y foisonnent, Melbourne est très impressionnante sur ce plan et ces édifices sont monumentaux et d'une architecture échevelante ! 

Il y a le Centre d'Art de Melbourne où la troupe de ballet australien se produit entre- autres. Demain j'irai y voir le ballet Roméo et Juliette, une grande production organisée pour souligner les quarante ans de la première représentation ici en Australie. 

Tout à côté se dresse le bâtiment conçu en forme de cercle qui héberge l'Orchestre Symphonique de Melbourne. Et encore tout près, un second et impressionnant bâtiment de la National Gallery de Victoria.

Après ce périple à travers les icônes de la culture de l'état de Victoria, je reviens me reposer un peu à l’hostel car ce soir je vais assister à un concert de jazz ( Melbourne est réputée pour son offre de musique jazz), du groupe de John Magill au Paris Cat  Jazz Club.

Anecdote: hier lors de mon « Check in » à l’hostel, au moment de payer j'ai dû insérer ma carte de crédit dans le terminal pour payer compte tenu du montant du paiement. En bref, à mon premier essai j'ai fait je ne sais quoi comme code de NIP… le terminal a exigé le NIP une autre fois… la fatigue aidant j'ai un peu paniqué, installant la confusion dans ma tête et finalement ça ne passait pas. Ce genre de situation ne m'est jamais encore arrivé. J'ai demandé un moment à la réception et ai dû téléphoner chez Desjardins pour clarifier la situation et ne pas avoir à gérer une situation de carte suspendu ! Super service - c'était en pleine nuit à Montréal - le service est 24 h et on m'a remis sur la bonne « track » en quelques minutes. Ce n'est pas un bon feeling… J'en ai appris quelque chose, premièrement comme je suis le premier à le dire, garder mon calme… je ne vais pas en mourir ! Ensuite, il y a toujours moyens d'aller au guichet pour faire un retrait. Finalement, on peut demander à l'établissement d'entrer manuellement le paiement sur le terminal pour effectuer le paiement (comme on fait d'ailleurs au téléphone lorsqu'on fait un achat de billet ou autre). Ce genre de situation est désagréable car on se sent sous pression, des gens attendent en arrière dans la file, on a peur de passer pour un escroc, et l'escalade se bâtit jusqu'à la panique 😱😀. Une expérience formatrice en fait !! 


Un café charmant Degraves Expresso Melbourne sur Flinders Lane 


Une des nombreuses allées, celle-ci Flinders Lane, sur lesquelles les
commerces s'installent 


La rivière Yarra qui serpente à travers la ville. 
Elle est à raz bord et a même débordée car des pluies torrentielles
ont inondé la région un peu plus au nord de Melbourne 



Une partie du complexe comprenant la National Gallery of Victoria




La rivière Yarra, belle malgré ses débordements récents

Le pont Princes et la maison Hamer , hôte de l'Orchestre symphonique de Melbourne

Le Centre des Arts de Melbourne dédié entre autres à la danse et où
j'assisterai demain à la représentation de Roméo et Juliette exécutée
par la troupe de ballet australienne

Le beau pont piétonnier Walker et le gratte-ciel Eureka,
il remémore la période de la ruée vers l'or vers 1850 avec 
sa bande dorée du sommet


Le pont Walker

Un Turner, un des tableaux de l'exposition présentée à la 
National Gallery of Victoria 




Le thème sur la lumière couvrait plusieurs décennies dont le style contemporain 


Des ouvres impressionnantes


Un cube avec différentes fenêtres où l'image se répète à l'infini 


Les commerces de chapeaux sont nombreux ici.



Ci-bas, scène de rue à Melbourne


Le Paris Cat Jazz Club où j'ai entendu un excellent concert 



Une inscription bien pertinente d'un artiste de la danse gravée
dans l'allée près due la salle Murray



Les lundi et mardi 17 et 18 octobre 2022
Promenade à vélo et préparation pour le passage en Tasmanie.

Plein soleil sur Melbourne ces lundi et mardi. J'ai profité du beau temps pour rouler le long de la rivière Yarra où sont aménagées de superbes pistes cyclables. Je me suis aussi rendu au port afin de repérer l'endroit où j'embarquerai sur le Spirit of Tasmania, le bateau qui me mènera en Tasmanie mercredi.

C'est aussi l'occasion de flâner un peu et avec le départ qui approche mercredi, de m'imprégner des images de Melbourne, cette cité qui m'impressionne.

J'en garde l'impression que cette immense ville de 5 millions d'habitants dont l'existence tient beaucoup à la ruée vers l'or du milieu du XIXè siècle qui l'a catapultée dans un développement qui ne semblait pas connaître de limites est restée avec cette conviction que tout est possible. L'architecture entre autres me semble prouver cette affirmation à voir ces structures toutes plus extravagantes les unes que les autres.







Inspiré de ces trappes pour attraper les homards



La tour à gauche penche vraiment !

Une des « arcades » comme on les appelle ici,  de Melbourne
Ces bâtiments datent d'environ 1860







Dernier regard sur Melbourne




Tasmanie
du 19 au 31 octobre 2022


 


Le mercredi 19 octobre 2022

De Melbourne à Davenport Tasmanie - par traversier

De Devenport à Deloraine    (56 km)

Le « Spirit of Tasmania » prend le départ à 19:30h tous les jours. La durée de la traversée vers le plus petit état de l'Australie est normalement de 10:30 h. Le traversier est de premier ordre et la traversée est confortable

Arrivé à Davenport au petit matin j'ai mis le cap vers Deloraine située vers le sud à une distance 55 km. La route 1 est une route principale et il me fallait toute mon attention car camions et « tutti frutti » circulent en grand nombre et à vive allure. Ça c'est calmé un peu en m’approchant de Deloraine.

Du fait que les hébergements sont restreints sur l'itinéraire que j'ai choisi c'était Deloraine située à 55 km ou Bothwell située à 180 km. La destination de  Bothwell faisait beaucoup de km mais c'est surtout le dénivelé à franchir qui m'a bloqué. Selon Google Map c'est 1500 m d'ascension alors, je me repose à Deloraine et demain je ferai 130 km jusqu'à Bothwell et ce sera assez !

J'en ai donc profité pour faire des petites courses comme m'acheter une bonbonne de gaz pour mon brûleur du fait que sur le bateau, la sécurité interdit de transport de gaz sous pression. Le bureau de tourisme m'a aussi bien informé et procuré une carte de la région et des conseils sur la route.

Je me suis logé au motel de Deloraine et j'ai pu avoir accès à la chambre dès la fin de l'avant-midi même si le « Check-in » est normalement à 14 h, m'installer confortablement et même faire un petit roupillon pour récupérer le sommeil relatif  que la traversée impose.

Lorsque je faisais mes courses, j'ai croisé un cycliste, M. John Terwel qui demeure à Adélaïde. Il a 76 ans et se promène avec une charge imposante sur un chariot génial qu'il a conçu.


Le Spirit of Tasmenia

Première image de la Tasmanie - sur la route vers Deloraine



M. John Termel cycliste aguerri

Sur la plaque  d'immatriculation des véhicules de Tasmanie,
le diable deTasmanie

Coucher de soleil à Deloraine


Le vendredi 21 oct. 2022
De Deloraine à Bothwell    (133 km)

J'avais une grosse journée devant moi, les « Highlands » m’attendaient avec ses dénivelés qui cassent les jambes mais qui donnent des points de vue paraît-il à couper le souffle.  

Sur la route à 7:45 h ce n'est qu'à quelques km de Deloraine que l’ascension à débutée et c'est sans relâche qu'elle m'a demandée de pousser les pédales jusqu'au 1210 ième mètres, point où elle culmine. Même si je n'avais pas l'appétit en conséquence, j'avais pris un solide petit déjeuner pour me donner le carburant qui me donnerait l'énergie pour la montée. Peine perdue, même avec des arrêts de récupération et un rythme raisonnable, j'étais lessivé une fois la montagne passée. De surcroît, plus je montais plus je m'enfonçais dans le brouillard. Adieu les points de vue donc. Fait inusité, le brouillard goûtait salé et graduellement s'est changé en crachin fouetté par le vent.

Une fois la descente débutée J'ai dû récupérer à une petite station de services située dans les régions des « grands lacs ». J'ai bien pris une heure pour retrouver un peu d'énergie et chose que je ne fais pas habituellement, bu une de ces boissons qui contient une bonne dose de sucre et de sel, des machins qui équilibrent avec les électrolytes. Ces trucs se vantent d'être utilisés par les grandes organisations sportives mondiales. Bref, avec un bon expresso, une banane, une mandarine et de bons biscuits aux raisins et au blé, je me suis senti un peu mieux. 

Ce genre d'expérience fait « spinner » le hamster et vivre des montagnes d'émotions… on ne comprend pas comment le corps réagit et si on sera capable de continuer.

Pas le choix, arrêté ça ne mène nulle part. Pèse donc sur les pédales et ne pense pas trop pour l'instant, l'analyse se fera plus tard.

Et c'est ainsi qu'avec un dénivelé descendant qui me propulse jusqu'à 65 km/heure, les jambes et l’énergie reviennent. Surtout que le ciel s’éclaircit et en descendant dans la plaine, la température se réchauffe. J'ai le temps d'observer tout près, un kangourou qui détale dans les champs qui borde la route. C'est le troisième - vivant - que je vois depuis mon arrivée en Australie. C'est pathétique mais juste durant cette journée c'est pas moins d'une quinzaine d'animaux dont la plupart des kangourous qui gisent sur le bord de la route.

Avec cet embelli, les paysages se laissent admirer et ceux de Tasmanie sont vraiment uniques. Ils passent de la forêt pluviale, avec des fougères de deux mètres de haut et des arbres aux dimensions des Séquoia à des plaines arides aux couleurs vert foncé presque noires. La plupart du temps je suis entouré de collines où paissent des moutons, parfois par centaines ou des bœufs Angus.

J'arrive à Bothwell vers 16:30 h juste à temps pour aller à l'hôtel de ville où s'effectue la gestion du « Caravan Park » municipal. Complètement seul sur le camping, je campe à côté du cimetière… ce sera calme cette nuit...

Je me couche bien préparé à me réveiller avec la pluie. C'est écrit dans le ciel, demain il pleuvra et pas mal d'eau va tomber paraît-il.


Au départ, avant que le brouillard s'installe


Camping à Bothwel

Des arbres aux dimensions impressionnantes


Paysage des plaines de Tasmanie

Au loin, des centaines de moutons qui paissent

La grande descente, longue et sinueuse




Le samedi 22 oct. 2022
De Bothwell à Hobart.  (80 km)

Relativement, j'ai de la chance, la pluie est assez faible au réveil. Je devrai faire sécher la tente plus tard… 
Les installations du camping de la petite municipalité de Bothwell me permettent de préparer mon départ à l'abri. Je pars tôt pour éviter autant que possible les pluies fortes qui s'annoncent durant la journée. 

Au départ je roule sur la A5, plus étroite mais assez tranquille en ce samedi matin. Je bénéficie encore du dénivelé vers le bas de la montagne que j'ai franchie hier et je peux admirer les paysages valoneux sur la route toute en esse.

Je dois cependant bifurquer sur la A1, la Highway sur laquelle j'ai bien le droit (et pas le choix), de rouler même si c'est une Highway, mais c'est pas mal moins sexy. 

La pluie augmente plus j'avance vers Hobart, ma destination de la journée ainsi que la circulation à un point tel que lorsqu'à Bridgewater une voie est fermée je me retrouve coincé avec les autos qui doivent patiemment me suivre durant quelque centaines de mètres jusqu’à ce que je repère un passage pour me sauver de l'autre côté de la voie fermée et respirer un peu. 

Une fois à 4 km de Hobart, sous la pluie battante et le vent fort, je m'arrête net, la circulation que je vois devant moi n'a pas de bon sens pour circuler à vélo. Je trouve abri sous des petits arbustes pour éviter un peu la force de la pluie qui tombe et allume mon téléphone pour me guider vers l’hôtel où j'ai réservé une chambre. Mon réflexe était bon, Google Map me guide vers une piste cyclable qui est juste à côté et est conçue pour éviter ce monstre de route sur laquelle j'étais. C'est une piste cyclable superbe et elle me mène en 17 minutes au centre d'Hobart à mon hostel.


Les paysages de Tasmanie sont vraiment particuliers




Le dimanche 23 oct. 2022
Hobart   (Quelques km sur le Waterfront et les environs)

La chambre de l’hôtel où je loge me fout le cafard. Il y a bien une grande fenêtre mais ce sont des vitres givrées car étant au rez-de-chaussée c'est la cour intérieure d'un resto qui est le décor. Au moins, il y a une petite fenêtre qui s'écarquille pour aérer. De l'autre côté de ma porte de chambre, un espace cuisine et la buanderie. Plus tard dans la soirée j'ai dû me lever et aller fermer la porte de la cuisine où s'était réfugié une personne qui parlait dans son haut-parleur de téléphone à haut volume. Il a bien et gentiment compris qu'il y avait des chambres à côté et baissé le ton.

Après mon arrivée hier je me suis occupé de tout faire sécher le matériel étant parti de Bothwell sous la pluie. Ma chambre déprimante m'a servi de séchoir, il y a un calorifère et je laisse rouler le ventilateur de la salle de bain pour évacuer l'humidité.

J'ai mangé du saumon frais qu'offre un resto flottant amarré au quai de Hobart, c'est cool. Couché tôt, c'est un bon remède à la petite déprime/fatigue du nomade en manque de ses proches.

Au matin, il ne pleut pas mais le ciel est lourd, il vente et ce n'est pas chaud. Après un bon petit-déjeuner je prends mon vélo, fait un petit entretien et vais me promener le long du bord de la baie. Par la même occasion, je voulais repérer l'entrée de la piste cyclable de l'impressionnant pont Tasman (voir photo). Le Tasman Bridge est long de 1395 m et haut de 60,5 m. Je dois le franchir demain matin pour aller vers le sud à Port Arthur. Je devrai être bien habillé et probablement le traverser en marchant car la passerelle pour cyclistes et piétons est étroite et la rampe du côté des autos n'est pas haute…

Hobart est une jolie ville, c'est la capitale de la Tasmanie et presque la moitié des Tasmaniens y vivent. Son port est le deuxième en terme de profondeur (naturelle), au monde. Ici la mer a toujours un rôle important dans l'économie de Hobart établie depuis 1800. Il y a plusieurs bâtiments patrimoniaux et ils sont bien conservés. La ville s'est développée autour de cet héritage architectural qui est aujourd'hui mis en évidence et bien intégré aux structures modernes. Le « waterfront » est particulièrement bien aménagé et très agréable à pédaler ou marcher.

Pour les jours qui viennent, après avoir vérifié les prévisions météo qui ne sont pas au beau temps, j'ai décidé de réserver des « accommodations » intérieures à Port Arthur où je vais demain et à Triabunna où je serai mardi.

Resto flottant de fruits de mer frais


Sur le « waterfront » de beaux bateaux à 3 mâts sont amarrés

Singulier, difficile de camoufler un tel bateau


Mawson fut un des grands explorateurs de l’Antarctique dans les années 1900


L'entrée de la rampe pour vélos et piétons du Tasman Bridge




L'accès à la structure du pont est impec. Une belle rampe et des indications claires

De la structure du pont, une vue sur la vaste baie de Hobart

Ce que je franchirai demain matin …

Le Tasman Bridge 


Hobart, un mélange de style victorien et moderne comme plusieurs villes australiennes


L'université de Tasmanie a un institut de la mer et des études antarctiques

Un bel exemple de ces bâtiments de style victorien qui ont pignon sur rue dans la ville de Hobart


Lundi le 24 octobre 2022
De Hobart à Port Arthur     (102 km)

Une journée bien remplie…

Sur la route à 7 heures, je me dirige vers le pont Tasman que je traverse en défiant la force du vent qui souffle du haut de ses 60,5 m.  Le passage est étroit et les rencontres avec d'autres cyclistes exigent un arrêt complet et on doit se faufiler le long de la rampe. Les cyclistes débarquent de leurs vélos et le font rouler leur vélo sur la roue arrière et réussissent ainsi à me croiser. Pour ma part je range mon vélo et son chargement le plus près de la rampe pour faciliter le passage. Comme d'habitude, les salutations d'usage comprennent un « mate » - « enjoy your trip mate ». Une autre formule de salutations est « G' day » soit « Good day ». Le day est incroyablement torturé… l'accent est fort ici et parfois je ne comprend strictement rien et dois faire répéter. Ça fait partie du charme des australiens.

Une fois passé le fameux pont Tasman Google Map, habituellement fiable essaie de m'envoyer sur la A3, la Highway à l'inverse de la circulation et en m'indiquant de marcher. Si près du centre, la Highway n'est pas un endroit pour rouler à vélo, ce serait du suicide. Je longe donc la A3 dans les rues parallèles à cette dernière jusqu'au moment où je peux m'y engager de manière sécuritaire. C'est quand même le festival des camions et la grosse circulation. 

La configuration géographique particulière autour de Hobart et de la rivière Derwent oblige, lorsqu'on se dirige vers le sud-est - comme à Sorel vers où je me dirige  à franchir une bande de terre bordée par la mer. Heureusement, une piste cyclable a été aménagée le long de ce passage. Vraiment, du côté aménagement des pistes cyclables, c'est nickel, on peut accéder à Hobart et tous les environs par de superbes voies cyclables.

J'arrête à Sorel pour mon petit déjeuner à la « Bakery » Banjo. Ça ressemble à une franchise et leurs commerces sont un peut partout. 

La circulation se calme un peu à cette distance de Hobart et pour m'en écarter encore davantage, je me dirige vers une route secondaire pour passer par Dodges Ferry. Je verrai ainsi des paysages de bord de mer et la campagne australienne je rejoins la Highway à Dunneley et prends ensuite la direction de Port Arthur ma destination d'aujourd'hui.

Côté température, c'est tristounet, les nuages collent et le ciel est maussade. Heureusement, seulement quelques petites ondées m'arroseront durant mon voyage vers Port Arthur.

On m'avait bien dit que la Tasmanie est onduleuse et c'est vrai. Plus de 1 000 m de montées durant les 102 km parcourus aujourd'hui.

J'aborde Port Arthur vers 15 heures. Pour la Tasmanie, c'est un lieu marquant dans son histoire « moderne »  - car il y avait bien sûr les aborigènes depuis des millénaires - où tout à débuté lorsque vers les années 1800, l'Angleterre y a établie une colonie pénitentiaire. Un groupe de conscrits, les pires bandits, se retrouvaient dans la prison de Port Arthur. 

L'endroit était absolument impossible à déserter. À l'entrée de Port Arthur il y a un passage étroit de seulement une centaine de mètres nommé « Eaglehawk Neck », bordé de chaque côté par la mer et infranchissable car gardé par des chiens pas gentils du tout.

Port Arthur c'est un peu le bout du monde du sud est de l'Australie et ses paysages sont fabuleux.


Port Arthur, en bas à droite


Dernier regard sur Hobart. Au loin le pont Tasman

On dirait une scène de film….

Un vignoble, en Tasmanie de grands crus sont produits. J'ai bu du pinot noir délicieux !


Deux ânes, impassibles…

En Tasmanie, plusieurs animaux uniques. Ici, l'échidné à nez court



Sur ma route, des plages fabuleuses. Le ciel gris empêche de voir la couleur de l'eau dans des teintes variées de bleu et de vert émeraude.



Une ferme d'élevage d'huîtres

À Eaglehawk Neck, la falaise au loin est une merveille de la nature avec le « tesselatered pavement » soit une mosaïque naturelle dans les rochers. Aussi, elle décèle un « blowhole » qui est un trou dans le bord de la falaise d'où jaillit une trombe d'eau avec l'effet des vagues de la mer.







Ci-bas, les vagues impétueuses de la mer de Tasman







Le mardi 25 octobre 2022
De Port Arthur à Triabunna.   (101km)

Je suis content de ma journée. Satisfait car hier, dès mon arrivée à Port Arthur, je me voyais ce matin refranchir les kilomètres  - car une seule route mène à Port Arthur  - et pour en repartir, on reprend les mêmes 30 km qui nous y ont mené et ce jusqu'à Dunneley - et les km près de Port Arthur comportent des dénivelés dont je me serais passé de franchir à nouveau. 

Le repos et une bonne nuit confortable au Motor Inn de Port Arthur situé en plein cœur du site historique de la colonie pénitencière m'ont redonné l’élan pour les franchir à nouveau ce matin et c'était finalement pas si pire que ça. 

Je suis donc arrivé à Dunneley vers les 9 heures, trempé car aujourd'hui c'est une petite pluie toute la journée ou presque et pris un bon petit-déjeuner. Le reste du trajet jusqu’à Triabunna s'est bien déroulé malgré que je redoutais d'avoir à rouler sur une « dirt road ». C'était ça où ajouter 35 km en passant par la  A3 avec sa circulation à l'avenant. Pas de regret, la « dirt road » était bien tapée et les paysages superbes sans les désagréments de la circulation. J'ai bien récolté un peu de boue, inévitable avec la pluie, sur mon trajet mais j'ai nettoyé le tout en arrivant à Triabunna.

Avec l'annonce de la température « mouillée », j'ai réservé une cabine dans le Caravan Park de Triabunna. Triabunna est une très petite ville et l'offre pour le logement est restreinte. Le Caravan Park ne paye pas de mine mais la cabine dont je dispose pour la nuit est propre et confortable. Je peux lessiver et faire sécher mes vêtements trempés et je n'ai pas de tente mouillée à gérer.

J'ai de même réservé une « accommodation» à l’intérieur pour demain car il est plus que possible possible que la pluie tombe encore.
























Le mercredi 27 octobre 2022
De Triabunna à Bicheno    (95 km)

Quelle bonne idée d'avoir dormi à l'intérieur. Il a sans doute plu une bonne partie de la nuit et il pleut encore ce matin. Je partirai un peu plus tard car la météo prévoit un répit de la pluie après 8 heures. À mon départ à 8:30 h il pleut de plus belle. Les habits de pluie revêtus, c'est un départ pour Bicheno.

J'avais vérifié hier sur Google Map et à 25 km de Triabunna, directement sur ma route se trouve un petit café, « Mum and Me ». Je m'y arrête pour petit-déjeuner. L'attitude sympathique des dames propriétaires, la mère et sa fille, est franchement un stimulant pour débuter la journée. Lorsqu'on voyage seul durant une période assez longue, c'est le genre de rencontre qui fait du bien.

Je continue ma route après cette agréable rencontre. Il a vraiment plu beaucoup ces derniers jours, je le constate en voyant les ruisseaux à raz bord, les fossés qui débordent sur le côté de la route et les champs inondés.

Vers midi et demi, la pluie cesse et même que le soleil  apparaît durant une certaine période qui me permet d'enlever les habits de pluie que je remets peu après car la pluie reprend.

Dans la région des « Rocky Hills » et de Swansea je longe la mer pour mon plus grand plaisir. Je peux admirer, au son des vagues qui déferlent sur la plage, les magnifiques falaises qui longent la mer. L'endroit me fait un peu penser au « Big Sur » que j'ai tant aimé en Californie.

J'arrive à Bicheno vers 16 h. C'est un paradis pour les surfeurs, la petite ville longe la mer et les vagues rythment l'activité de la ville. Je n'ai qu'à m'installer dans le charmant Studio que j'ai loué, faire sécher les habits trempés par la pluie et me reposer.

C'est impressionnant, de mon studio, j'entends la mer et le bruit des vagues qui s'échouent avec fracas sur la plage, je vais m'endormir avec ces sons qui me berceront.

Longer la mer à vélo c'est un « feeling » qui m'émeut à chaque fois
La pluie a pris une petite pause pour me laisser l'admirer !





Sur ma route, ce pont construit vers 1845 par les «conscrits » ces détenus envoyés en Australie
dans ces terribles prisons dont celle de Port Arthur la plus célèbre. 
Entre Triabunna et Bicheno se trouvait un de ces établissements.


La pluie ne cesse de tomber sur la côte est et ailleurs en Tasmanie et aussi
 dans l'état de Victoria. Des inondations s'en suivent. 
Sur ma route, des rivières et des ruisseaux prêts à déborder et des bouts de routes 
inondées par les fossés qui se déversent sur la chaussée







La mer de Tasmanie dans toute sa splendeur



La mer rugissante située juste à côté d'où je logeais.
J'entendais les vagues se fracasser sur la plage



Le jeudi 27 octobre 2022
De Bicheno à St Helens.   (77 km)

Il pleut encore. Je retarde mon départ espérant que la pluie va cesser. Ce n'est pas le cas et je pédalerai tout le trajet sous une fine mais tenace pluie.

Cela ne m'a pas empêché d'apprécier le bord de mer de Tasmanie toujours aussi furieuse. Les surfeurs ici sont choyés, les vagues sont impressionnantes et terminent souvent avec un claquement de tonnerre. Rouler à vélo est sûrement la meilleure façon d'apprécier ce spectacle incroyable.

Un peu moins de km à faire aujourd’hui et avec la moyenne de 20 km/heure que j'ai pu conserver grâce au vent assez neutre je suis au Caravan Park de St Helens à 14:30 h. 

J'avais réservé un emplacement pour y installer ma tente car originalement les prévisions météo étaient à un ciel nuageux mais pas autant de pluie qu'il en est tombé. J'ai donc opté pour un « upgrade » en louant une cabine et me voilà bien à l'abri. Les services et installations de ce Caravan Park sont impeccables. La cabine que j'occupe est vraiment parfaite; cuisine, salle de bain, serviettes, toutes les commodités dans un décor simple mais super fonctionnel. Encore une fois, je fais tout sécher et j'en profite aussi pour faire une petite lessive. Je serai ici deux nuits, repos et si les nuages peuvent prendre un congé j'irai me promener sur le waterfront et faire le touriste.


J'avais de la compagnie avec moi aujourd'hui


Le port de St Helens à la tombée du jour



Le vendredi 28 octobre 2022

St Helens (0 km)

Belle petite ville que St Helens nichée dans la « Georges Bay » et aujourd'hui il n'est tombé que quelques gouttes de pluie. Le soleil a même été présent une partie de la journée.

J'en profite ! Lever plus tardif, un vrai petit déjeuner œufs et croissant que je me prépare dans la cuisine de ma « cabin » et du café dosé comme je l'aime.

Je fais l'entretien du vélo et découvre une belle éraflure sur le pneu avant. Certains tasmaniens ont la fâcheuse habitude de jeter des bouteilles de verre sur l'accotement, surtout sur les « Highway ». Je n'ai jamais vu autant de vitre le long de la route. Sur les routes autres que les « Highway » c'est moins pire mais il me faut être à l’affût constamment. 

Si ce n'était pas de la qualité des pneus « Schwalbe » que j'utilise, j'aurai déjà eu une crevaison. Ce n'est pas la panique car j'ai bien confiance de pouvoir rouler sur mon pneu écorché jusqu'à la fin du voyage. Les pneus « Schwalbe », surtout les modèles « Marathon Plus » dont je suis équipé, sont dotés d'une protection sous la semelle et les côtés sont aussi renforcés,. J'aimerais bien quand même me trouver un pneu de la bonne taille et avoir un plan B si jamais une crevaison survient. 

J'ai un certain espoir de trouver ce que je cherche à St Helens car c'est la Mecque du vélo de montagne. Ici il y a des pistes exceptionnelles qui attirent les amateurs de toute l'Australie. Le hic c'est que « vélo de montagne » ce n'est pas « vélo de touring » comme mon vélo Marinoni. Enfin, Google Map m'indique deux magasins de vélo importants. Je vais aller voir, c'est à quelques minutes du Caravan Park.

Dans la petite ville de St Helens tout est regroupé dans le centre-ville, je me rends au premier magasin de vélo. Nop, rien que des « gros tires » et le proprio est sceptique quant aux possibilités de trouver un 700 x 32 comme celui que je cherche. Ici c'est « mountain bike » all the way, me dit-il !

Pas trop surpris je me rends au prochain magasin, il est encore plus du genre « gros tires  ». 

Chemin faisant j'ai remarqué un petit magasin de sport sans prétention sur une rue de côté. Je prends une chance, rien à perdre ! La proprio vietnamienne me répond - venez voir ce que j'ai. Oh, elle a des pneus ? Au premier regard, l’empilade de pneus me laisse encore présager que les pneus de vélo de montagne dominent mais en les écartant un par un je trouve un pneu 700 x 32 C ! Le seul du lot! Ha ben ça alors…

Je repars donc avec mon plan B en cas de crevaison et en prime, une belle discussion avec la dame vietnamienne qui me raconte qu'elle est en Australie car adoptée dans les années 70 par un soldat australien ayant fait la guerre au Vietnam. Même de la guerre peut résulter des histoires heureuses semble t'il.

Une dernière anecdote relative à l'entretien de mon vélo par le magasin local où je réside. Je n'avais pas remarqué avant aujourd'hui mais mon pneu arrière installé par ce magasin l'an dernier l'est dans le mauvais sens !! Les pneus « Schwalbe » doivent être installés dans le sens indiqué selon l'inscription « rotation » avec une flèche inscrite sur le côté du pneu… Décidément 🙄

Pneu plan B 😀





Une belle entaille ! Avec une autre marque que  « Schwalbe »
j'aurais déjà eu une crevaison.


Une dernière photo de St Helens
La pèche à l'espadon (Marlin), y est populaire et ici représentée



Le samedi 28 octobre 2022

De St Helens à Scottsdale.   (98 km)

Montagnes, soleil, campagne !

Bonne nouvelle il ne pleut pas ce matin,  le ciel se dégage et le soleil apparaît.

Sur la route à 7:30h je quitte St Helens en jetant un dernier regard sur le port. J'ai beaucoup apprécié cette charmante petite ville. À partir d'ici je m'éloigne de la mer afin de débuter le retour vers Devenport, là où le traversier Spirit of Tasmania me ramènera sur le continent afin que je continue mon itinéraire le long de la côte est vers Sydney. 

Aujourd'hui j'irai donc à Scottsdale, demain à Lauceston et lundi je serai à Devenport pour prendre le traversier. 

J'aurai des montagnes à passer aujourd'hui et ce sera un 100 km assez exigeant mais je suis bien reposé après deux nuits à St Helens, ce qui veut dire une journée complète pour relaxer.

C'est tellement plaisant de pédaler au soleil et le paysage est exceptionnel. Je pensais suivre la Tasman Highway A3  durant tout le trajet (qui n'est pas vraiment un « Highway » mais une route principale dotée la plupart du temps d'un accotement assez étroit), mais une route secondaire se présente et se veut un raccourci qui retrouve la A3.

Je me doute bien qu'elle comportera des dénivelés imposants et que possiblement elle sera en gravier mais je parie qu'elle me fera voir des points de vue exceptionnels et une campagne bucolique. Il fait beau et j'ai le temps, je prends la route C841.

la C841 ne m'a pas déçu, les paysages sont exceptionnels. Une belle campagne vallonnée, des pâturages, des vaches, des moutons, des chèvres, de petites fermes essaimées le long de la route. Pour les dénivelés je suis servi, j'ai dû pousser le vélo à plusieurs reprises pour franchir des côtes à 14 degrés. 

Au bout de quelques km l'asphalte a fait place au gravier. J'ai croisé un marcheur, Tom, alors que je poussais mon vélo dans une côte. On a fait un bout de chemin ensemble. Tom vit ici dans ce paradis vert de campagne. En habitant non loin de St Helens lui et son épouse sont près de tous les services. On se sépare lorsque la route redevient cyclable. 

Je n'en ai cependant pas terminé avec ma traversée par le raccourci de la C841. La route devient de plus en plus « hors route »  et je marche durant plusieurs km car la montée ne finit plus, je franchis la montagne. La végétation est exceptionnelle, on dirait la jungle. Les arbres sont immenses, les fougères sont hautes de 2 mètres, la végétation dense et le son du chant des oiseaux est comme dans les films…

J'arrive enfin au bout de la montée et c'est la route A3 qui réapparaît. À cet endroit, c'est le début de la super descente sur quelques km qui oblige de contrôler le freinage dans les courbes à une vitesse qui frise les 50 km/ h.

Une fois à Derby, je prends une pause au cœur du paradis des amateurs de vélo de montagne. Autour d'une roulotte/resto qui se stationne au pied des «  Trail heads » les cyclistes se préparent pour une virée dans ces pistes qui attirent des amateurs de toute l'Australie. 

Je suis le seul présent avec un vélo de « Touring » parmi tous ces amateurs de vélo de montagne. J'ai pu échanger avec quelques cyclistes, c'était sympathique..

Le reste de la route se déroule au gré de montées et descentes durant laquelle j'ai dû enfiler les habits de pluie, les enlever car le chaud soleil est ressorti et j'ai lutté contre le vent contraire. Finalement, à 1,5 km de Scottsdale ma destination, j'ai vu s'approcher un autre banc de pluie, remettre les habits de pluie et essuyer une bonne averse. 

Arrivé à destination, la pluie a viré en torrent poussé par le vent et dans laquelle tombait des belles billes de grêle. Par chance j'étais sous le toit de la galerie du motel où j'allais loger cette nuit. La température des derniers jours a été tellement pluvieuse que j'avais prévu de ne pas utiliser la tente encore aujourd'hui. Bonne décision…


La route C841 se change en gravier

Superbe campagne dans les vallons entre St Helens et Scottsdale







Comme dans la jungle, la forêt pluviale






Derby, le paradis du vélo de montagne


Scottsdale, ville particulière







Le Soleil se couche sur Scottsdale


Le dimanche 30 octobre 2022
De Scottsdale à Launceston/ Legana.  (80 km)

Beau soleil, ciel dégagé. Ma journée débute cependant dans l’incertitude…


Sur ma route, la A3, peu après mon départ une signalisation indique que la A3 est fermée à Wishwillow. Ce nom n’est pas sur ma carte et selon ce que je vois, si je ne suis pas la A3 ça veut dire que je monte vers le nord et redescend ensuite à Launceston qui est ma destination d’aujourd’hui. Un détour de beaucoup plus de km que les 78 prévus aujourd’hui.


Je prends la décision de continuer sur la A3. Je ne connais rien de l’ampleur des conditions ou des travaux qui motivent la fermeture de la route. Et il doit bien avoir un contournement à cette fermeture me dis-je.


Durant les 16 km que j’ai roulé pour me rendre au point de barrage, le hamster roulait dans ma tête. Et si c’était un pont qui soit en construction et qu’il soit impossible de passer ! S’il fallait que je revienne sur mes pas … ça je n’en avais aucune envie et j’avais une journée relaxe de prévue avec un kilométrage d’au plus 80 km, distance confortable…


J’arrive donc aux panneaux indiquant « Road Closed ». Je continue… c’est là que ça clique. La fermeture est occasionnée par les pluies diluviennes qui s’abattent sur l’île ces derniers jours. J’ai bon espoir de pouvoir continuer ma route car en dans le cas des pluies ce n’est jamais une route entière qui disparaît.


C’est de plus en plus clair, ici c’est la montagne et d’ailleurs je grimperai sur plusieurs km, les pluies on miné le bord de la route à un point tel qu’où se termine l’asphalte c’est un trou béant.


Cette partie de route A3 est donc un méga chantier et du fait que c’est dimanche, les travailleurs sont au repos et rien ne m’empêche de rouler. La route pour moi seul et de surcroît le paysage est exceptionnel. Si j’avais eu à passer ici un jour de semaine on m’aurait interdit de le faire, je suis méga chanceux.


Une fois la montagne grimpée, je peux faire une halte déjeuner à un point d’observation. Table de pique-nique, toilettes, belvédère qui donne sur la vallée, c’est un site parfait pour faire ma pause, prendre mon expresso sous le magnifique soleil.


J’ai repris ma route et pratiquement le restant de l’itinéraire s’est effectué en descente ou en terrain assez plat et facile à pédaler.


La vallée et la campagne que j’ai parcouru étaient d’une beauté émouvante et je me répétais que j’avais de la chance de vivre ça surtout que mon séjour s’achève ici en Tasmanie. En effet, demain lundi je prends le traversier pour retourner sur le continent.


La vallée environnante de Scottsdale




La rivière Tamar à Lauceston. Cette partie de la rivière
est une attraction touristique. La rivière passe dans une gorge spectaculaire 


Lundi 31 octobre 2022

De Launceston/Legana à Devonport.  (80 km)

Traversier vers Geelong en banlieue de Melbourne


J’ai dormi au Caravan Park de Launceston/Legana. J’y ai loué une cabine car demain la température s’annonce furieuse et aussi parce que je me rendrai au traversier qui fait la liaison entre la Tasmanie et Geelong en banlieue de Melbourne et ne veut pas gérer de matériel trempé par la pluie.


L’endroit était bien localisé, dans la nature mais aussi près des services.   J’ai pu me rendre à un pub situé à 1,5 km et me procurer une bonne bière et une pizza que j’ai savourées dans ma cabine tout en observant une maman kamgourou et son petit se promener aux alentours. Ce sera le deuxième kangourou  vivant que j’aurai l’occasion de voir de si près depuis le début de mon voyage et le seul que j'ai pu prendre en photo. J’en ai vu des dizaines mais tous gisant sur le bord de la route… calamité !


La météo était bien exacte, je me fait réveiller au petit matin par la pluie et le vent qui frappe sur le toit de la cabine.


Je suis sur la route à 6:15 h, sous la pluie. Je veux arriver tôt à Devenport au terminal du traversier Spirit of Tasmania et parer à tout imprévu. La température est vraiment mauvaise, il pleut et le vent prévu dans 25 à 30 km/h aujourd’hui est déjà là et il ne sera pas en ma faveur.


À 15 km de mon point de départ je fais la pause petit-déjeuner à Exeter dans un petit café (The Cabin), repéré hier sur Google Map. C’était excellent et la pause m’a permis de me réchauffer et emmagasiner les calories pour la route.


Redépart sous la pluie pour emprunter la route B71 qui mène à Devonport et je ne suis pas le seul qui s’y rend. Les camions y défilent allègrement et j’imagine qu’eux aussi se rendent au port de Devonport pour y prendre le traversier.


La route B71 est assez étroite et l’accotement y est absent la plupart du temps. Je dois être extra prudent et dès que je rencontre un véhicule, je vérifie dans mon miroir si un autre vient vers moi afin de dégager sur le côté s’il s’agit d’un camion car la plupart d’entre eux ont une double remorque et sont larges. 


À une occasion le conducteur d’un petit camion s’est complètement arrêté derrière moi afin de laisser passer un méga camion qui venait devant. Le bord de la route avait environ 15 pouces et était bordé par un talus de terre sur lequel j'étais collé mais qui ne laissait pas au véhicule en arrière de moi la place pour passer de manière sécuritaire. Le conducteur m’a aimablement envoyé la main en repartant.


À date, aucun comportement agressif de la part des conducteurs, pas même un coup de klaxon.


La température n’aide en rien, j’ai parfois de la difficulté à garder les yeux ouverts tant le vent fouette la pluie qui tombe comme des clous. 


La pluie finit par cesser mais le vent lui n’en démord pas. Des bourrasques me brasse comme un pommier et ma vitesse est réduite en deça de 10 Km/h. Le soleil est soudainement apparu. Ainsi, je suis passé du complètement trempé au sec grâce à la force du vent.


Finalement, je n’y croyais pas mais à 12:30 h j’étais au terminal du Spirit of Tasmania. Repos, petit lunch, attente de l’embarquement vers les 17 h.


L’embarquement effectué, j’étais très heureux d’avoir accès à la cabine que j’avais eu la bonne idée de réserver. J’ai pu y prendre une bonne douche chaude et aller m’y réfugier pour me reposer. J’y ai même fait un petit roupillon avant le souper.


La traversée dure entre 9 et 11 heures selon les conditions météo. Aujourd’hui la mer est assez calme, juste un petit roulis de temps à autre. Il faut dire que le bateau est de taille, jusqu’à 500 véhicules peuvent entrer dans ses cales et il peut accueillir 1400 passagers.


La maman kangourou qui rôdait aux alentours du lieu où j'ai dormi.
Sur le traversier j'avais réservé une cabine. Après ma route sous la pluie et le
vent furieux j'ai apprécié le confort de la douche, la tranquillité et le lit douillet 

Une idée de l'envergure du traversier, c'est un gros bateau !


LA CÔTE SUD-EST DES ÉTATS DE 

VICTORIA et NEW SOUTH WALES (NSW)

Du 1er au 9 novembre 2022



Le mardi 1 er novembre 2022

Port de Geelong - Traversier Spirit of Tasmania (en banlieue de Melbourne) à Bairnsdaile par train et à Orbost par taxi


La traversée entre la Tasmanie et Geelong a été confortable. Juste un petit roulis dû au vent qui a sévit toute la journée. La qualité du service sur le bateau est élevée. Le personnel est affable et attentionné sans donner dans l'exagération.


Et quelle chance en sortant du bateau, le soleil luit de tous ses rayons. Je me rendrai donc à la gare sous sa douce et chaude lumière. Sur mon chemin je me fais agresser par un oiseau « Magpie » qui vient heurter farouchement mon casque de vélo. Il protège son nid !


Une fois à la gare vers 7 heures, le changeur m'indique l'horaire des trains que je prendrai. D'abord celui qui me mènera de Geelong à la station Southern Cross de Melbourne et ensuite celui que je prendrai de Southern Cross à Bairnsdale. 


Aujourd'hui c'est un jour férié dans l'état de Victoria et l'horaire du samedi s'applique - un horaire comportant seulement quelques départs en comparaison de la semaine - ma planification de la journée en sera affectée. Ce jour férié souligne la fameuse « Melbourne Cup », une course de chevaux très populaire semblable à celle de Ascot en Angleterre qui attire la royauté et tout son gratin.


Le train allant de Geelong à la station de Southern Cross à Melbourne, c'est bien car il y a un départ à 7:30 h et il y sera à 8:38 h. Cependant, pour le train de Southern Cross à Bairnsdale, le seul départ est à 12:23 h et la durée du trajet est de 4 heures car le train arrête à toutes les stations. 


Mon plan initial était d'arriver à Bairnsdale en fin d'avant-midi et de pédaler jusqu'à Orbost. J'arriverai à Bairnsdale à 16:19 h donc trop tard pour partir vers Orbost à vélo qui est à plus de 80 km. 


Je veux me rendre à Orbost aujourd'hui car mon horaire pour arriver à Sidney - où j'ai réservé un hébergement pour le 9 novembre - sera chamboulé. Quelles sont les options ? L'autobus, encore là l'horaire du samedi prévaut et il y a un départ tard ce soir pour Orbost. Coucher à Bairnsdale et partir par l'autobus pour Orbost demain matin - le départ est trop tard durant l'avant-midi. 


C'est décidé, dans le train qui m'emmène à Bairnsdale, je réserve un taxi qui me mènera de Bairnsdale à Orbost. Je réserve aussi un hébergement à Orbost.


Ma décision est assez onéreuse mais tout est réglé. Mon horaire et mon itinéraire se poursuivront à partir Orbost demain matin. Et pour me donner raison, durant le trajet en train vers Bairnsdale, la pluie s'est mise à tomber et n'a fait qu'augmenter avec de la grêle durant le trajet en taxi vers Orbost.


Des participants à la Melbourne Cup, une course de chevaux.
Pour l'occasion, c'est jour férié aujourd'hui dans tout l'état.



En route pour Orbost




Le mercredi 2 novembre 2022

De Orbost à Cann River (74 km)


Il fait beau ce matin et la température est dans les 17-18 degrés, idéale pour pédaler.


J'entame aujourd’hui la dernière partie de mon voyage qui me mènera vers Sydney. 


Je suis donc revenu dans l'état de Victoria, présentement à Cann River, une petite ville située près de la rivière du même nom sur la route A1. 


Cette route, la A1, la Princes highway je l'emprunterai presqu'exclusivement jusqu'à Wollongong, ma dernière étape avant de me rendre à Sydney par train.


Aujourd'hui j'ai franchi les 2 000 km sur le vélo et le trajet des jours à venir en ajoutera environ 500. Chaque jour, lorsque je roule je me dis que voyager à vélo c'est une manière unique de découvrir de nouveaux lieux et de les apprécier. Difficile à décrire le sentiment d'exaltation qui me gagne lorsque, comme aujourd'hui je regarde, j'entends les bruits de la nature, je la sent  qui m’entoure.


Je dois composer avec différentes situations pas toujours confortables mais c'est l'essence de la vie, ce qui nous forge, nous fait nous découvrir nous même autant que les nouveaux lieux que nous découvrons.


La route entre Orbost et Cann River est isolée en ce sens qu'aucun service n'est dispensé entre ces deux localités. 


Le point bleu, là où je suis à Cann River. Je me dirige le long de la côte vers Sydney


Les inondations à cause des pluies sont bien visibles.
L'état de Victoria est durement touché


Sur la route vers Cann River, de belles forêts pluviales, ses effluves végétales 
et le son des centaines d'oiseaux qui y vivent.





Le jeudi 3 novembre 2022

De Cann River à Éden ( 115 km)


Je quitte Cann River tôt et tout est encore endormi ici. Le ciel s'est rapidement couvert et la pluie a tombé, je suis parti sous l'averse.


Au cours de la journée sur ma route ce sera une alternance de soleil et d'averses subites. La forêt a défilé durant les 115 km qu’à duré mon trajet, aucun village, aucun commerce.


J'ai eu le grand avantage d'avoir le vent pour moi une bonne partie de la journée et aussi les dénivelés très importants sur mon trajet étaient en ma faveur. Cela contrairement à Christopher, un anglais de la région de Wells qui faisait le trajet contraire au mien et qui poussait son vélo dans une grosse montée, à l'envers de la circulation car il était écoeuré de la circulation dans l'autre sens. De surcroît, il avait le vent contre lui. Nous avons jasé un peu, Christopher devait avoir mon âge ou un peu moins. Il m'a parlé de l'inflation qui frappe les anglais durement. Je lui ai parlé de mon voyage en Irlande en mai dernier et aussi de ma virée en Tasmanie car Christopher était en décision de s'y rendre. On s'est laissé en se souhaitant bonne chance pour la suite.


Au bout de 109 km, la petite ville d'Eden a surgi soudainement lovée dans la baie de Twofold. Un endroit magnifique avec des paysages de rêve avec un petit port où les bateaux de pêcheurs se bercent en attendant de prendre la mer.


Arrivé assez tôt l'après-midi, j'ai pu m'y ravitailler en denrées (bananes, mandarines, fromage cheddar, yogourts, biscuits de la boulangerie, sandwich croissant/jambon/fromage). Avec ça je me fais un festin en prenant une pause déjeuner une fois en route et éventuellement une collation le midi.  J'ai aussi trouvé une bonbonne de gaz qui me permet de préparer des expressos et ça c'est le pied !


J'ai aussi fait une visite au bureau de tourisme situé dans le port tout en bas d'une solide descente (à remonter au retour…). Les dames présentes au bureau m'ont donné un service impeccable. Je suis reparti avec des cartes du trajet des prochains jours et des précisions sur certaines belles routes à prendre qui sans faire de détours m'épargneront de rouler sur la A1 - Princes Hway, toujours bien occupée côté circulation.


J'ai repéré le motel que j'avais réservé (la température des derniers jours à été tellement changeante que j'ai réservé des hébergements intérieurs pour les prochains jours sauf à Dalmeney où je camperai samedi), je m'y suis installé, douché, commandé une pizza et dormi presque douze heures d'affilée. 


Sans doute le rythme des derniers jours avec les nombreux déplacements et l'énergie dépensée à organiser la suite du voyage ont sapé mon énergie.


À mon départ de Cann River, des kangourous sur le côté de la route

La forêt, tout le long de ma route. Les arbres sont tous noircis. Normalement, ce sont les feux de forêt 
qui sont un fléau dans cette partie de l'état de Victoria. Depuis 2 où 3 ans et surtout cette année
ce sont les inondations qui sévissent à cause du phénomène d'El Niña.



La baie de Twofold, écrin d'Eden




Le vendredi 4 novembre 2022

De Eden à Tathra ( 53 km)


Après tant d'heures de sommeil, je suis bien reposé, prêt à reprendre la route et le moral est au beau, comme le magnifique soleil ce matin et les prévisions sont plus fermes quant à une météo favorable pour les prochains jours.

Je suis sur la route à 8 heures. Très vite je vois que je suis en terrain montagneux - je n'avais pas trop regardé les dénivelés sur Google Map. De formidables côtes seront sur ma route durant les 53 km que durera mon voyage jusqu’à Tethra. J'en ai marché plusieurs en poussant le vélo mais il y avait aussi - pas autant que les montées - de belles descentes dont une à 65 km/heure (je relâche les freins seulement quand c'est sécuritaire, rassurez-vous…)

Sur un trajet de 53 km, de tels dénivelés se prennent bien et il faisait une température tellement magnifique !

Vers 10 heures, j'étais à Merimbula, une jolie petite ville sur la mer. Pour traverser la ville, il y avait une belle piste cyclable le long de la route principale, sur plusieurs km Le bonheur de rouler sans s'occuper des autos !

Une fois au centre de la ville je suis passé dans un beau parc situé le long d'une rivière qui donne sur la mer. Et là, j'ai pris le petit-déjeuner en plein soleil, au bord de l'eau, le bonheur avec un bon expresso, des fruits, du yogourt et un croissant fromage/jambon réchauffé dans ma poêle sur le brûleur.

Encore une trentaine de km et j'étais à Tethra. Formidable endroit avec une plage de rêve. Une superbe piste cyclable donne accès à la petite ville. Quelle bonne idée car la route est toute en montée et étroite. 

J'avais réservé au Motel Tethra, super! L'hôtel/motel est situé dans la partie haute de la ville. Je vois la mer de Tasmanie depuis mon balcon, la mer entoure littéralement de bout de terre où est localisé l'hôtel. Je constaterai aussi plus tard qu'en logeant ici je peux accéder à tous les services; resto de l'hôtel, le «Bottle shop» pour la bière et le vin ainsi qu'un petit marché d'alimentation.

Durant l'après-midi je me rends à la plage située tout en bas de la ville et qui est de toute beauté. Des sentiers facilitent les déplacements pour remonter, évitant la route encombrée par les autos.

Je me rends aussi à l'ancien port qui est aujourd'hui un site historique. Une promenade y a été aménagé et donne accès à des paysages de rêve. Ce sentier permet aussi de remonter à la partie haute de la ville sans le souci de la circulation automobile.

Quelle chance j'ai d'être ici !

Une belle piste cyclable… vacances d'autos pour quelques km

Pause petit-déjeuner, sous le beau soleil un bon expresso !

Merimbula, qui a fait mon bonheur à la pause petit-déjeuner


Sur ma route vers Tathra. Au loin ce sont des montagnes. Elles attirent mon attention car -
devrai-je les franchir ?


Ces monticules ressemblent à des termitières


Pour accéder à Tethra, une superbe piste cyclable



La mer, tout autour de Tethra
















Le samedi 5 novembre 2022
De Tethra à Dalmeny.   (90 km)

Au lever, je regarde par la fenêtre. Sur les espaces gazonnés, les kangourous gambadent mais ils disparaîtront dès que l'activité reprendra autour du motel.

Il fait une température des dieux ! En route pour Dalmeny et pour m'y rendre je suivrai la Saphire Coast Drive.

Tathra me laisse de beaux souvenirs, une destination vraiment bien adaptée pour le tourisme et particulièrement les cyclistes qui sont bien servis par des pistes cyclables sécuritaires, fonctionnelles, en pleine nature sans être trop loin des facilités. Tathra est vraiment une ville de rêve avec sa plage incroyable.

Dans ce voyage, j'ai adopté la formule du petit-déjeuner après avoir roulé entre 20 et 40 km selon que je trouve un endroit approprié.

Aujourd'hui c'est à Bermagui, à 40 km de Tathra que je m'arrête. Un beau grand parc qui donne sur le port et la mer, aménagé de tables de pique-nique, toilettes, eau potable disponible.

La route ne me fait pas de cadeau. Le relief montagneux donne un charme indéniable à la région et du travail pour le cycliste…

J'arrive à Narooma après environ 75 km. Il y a un bureau d'information touristique et j'y arrête en quête de cartes de cette partie de la côte et mes prochaines étapes vers Sydney. J'ai une grande considération pour ces personnes qui prennent la peine (comme cette dame au bureau d'info touristique de Narooma), d'être claires sur leurs capacités à donner des informations pertinentes. J'ai vu des endroits où, tout de suite je savais que je n'aurais pas un service de qualité et des informations adéquates sur une destination. Quand on me suggère d'aller sur Internet, ça ne va pas loin… Enfin, cette dame en moins de deux m'a donné les cartes parfaites pour mon itinéraire jusqu'à Wollongong. De plus, lorsque je lui ai dit que j'allais à Dalmeny, elle m'a indiqué de ne pas prendre la A1 la Hway, mais bien de suivre la piste cyclable le long de la mer jusqu'à Dalmeny et qui mène directement au camping où je me rends. Elle me donne d'ailleurs, une carte très claire pour ce trajet.

Cette piste cyclable qui fait au moins 12 où 15 km à partir de Narooma est une des plus belles voies cyclables que j'ai enprunté depuis que je fais du vélo. Longeant la mer, large, tout en ciment bien lisse, la piste cyclable est de toute beauté et complètement séparée de la circulation automobile.

Pédaler la piste cyclable entre Narooma et Dalmeny était un ravissement et l'arrivée au camping de Dalmeny qui donne directement sur la mer ne pouvait que bien conclure cette dernière étape de mon itinéraire d'aujourd'hui.

Quelle belle journée malgré le relief exigeant de la route !

Tathra au bas de la photo, Dalmeny au haut de la photo…

Tôt le matin, les kangourous se baladent tout autour









Petit-déjeuner à Bermagui

C'est le printemps ici, la nature exulte !

Tiens, un Montréal dans l'état du New South Wales

La route A1 comporte quand même de beaux paysages malgré sa densité de circulation 


J'aurai eu au moins la chance de photographier un pélican durant mon voyage !

Le camping de Dalmeny donne directement sur la mer



Camping à Dalmeny


Le dimanche 6 novembre 2022
De Dalmeny à Batemans Bay   (78 km)

Encore une belle journée sous le soleil et c'est dimanche alors la circulation est plus légère sur la A1 en ce début de journée. Elle augmente lentement car les gens ne manqueront d'aller à la mer pour en profiter.

Je fais un arrêt-déjeuner à Moruya, traversée par la rivière du même nom. Près de la rivière, un joli parc est aménagé, l'endroit parfait.

Une fois mon repas terminé je reprend la route et une fois traversé la rivière j'emprunte une route qui longe la mer, enfin je m'apercevrai que la mer n'y apparaît que par moment mais c'est bien mieux que rouler sur la A1.

Cela m'a cependant permis de faire une plongée dans la mer, si belle et invitante que je n'ai pu admirer qu'avec mes yeux jusqu'à présent. En cette chaude journée, les vagues me rafraîchissent, les gens font du surf, c'est vraiment cool ! 

Là, j'ai fait une divine baignade dans la mer !

En fin de journée à Batemans, sous la lune

Le lundi 7 novembre 2022
De Batemans Bay à Lac Conjola  (80 km)

Le soleil tient bon et la température grimpe dans les 22-23 degrés. C'est vraiment un plus de rouler sous cette température.

C'est mon avant-dernière journée sur la route. Demain je serai à Gerrigong et aurai fait plus de 2 500 km. Le mercredi le 9 je gagnerai Sydney par le train. Je réalise difficilement que toutes ces journées aient passées si vite.

Mais en attendant, il faut les pédaler ces 80 km à franchir aujourd'hui pour me rendre au Lac Conjola et les 90 km que je devrai pédaler demain pour me rendre à Gerrigong.

J'emprunte encore la A1 aujourd'hui, pas le choix. Une fois sorti de Batemans la circulation se calme un peu. 

J'arrive à Ulladulla après 60 km, c'est l'endroit où j'ai prévu faire la pause déjeuner. 60 km avant le déjeuner c'est un peu trop long, j‘ai un petit mal de tête en arrivant et c'est normal. Mon corps exige du carburant et la caféine me manque, moi qui en consomme une bonne dose bien tassée parfois deux fois par jour. 

Dans ce voyage je m'aperçois que je prends deux repas par jour. Mon déjeuner et le repas du soir. Une fois le déjeuner pris vers 10 h, je ne ressens pas la faim avant la fin de la journée.

Bref, après Ulladulla, il me reste 20 km seulement à parcourir mais je les ai trouvé longs quand même. Il fait de plus en plus chaud et la route est bizarre, la largeur de l'accotement varie beaucoup en largeur  et finalement j'emprunte la route qui me mènera au lac Conjola. Côte après côte sur 6 km que je devrai refranchir au départ demain pour rejoindre encore la A1.

J'arrive enfin, repos !

Lac Conjola

Le mardi 8 novembre 2022
De Lac Conjola à Gerrigong (80 km)
Et fin de la portion vélo - total de 2 530 km 😀

7:22, j’entame ma dernière journée de vélo pour ce voyage qui m'a fait découvrir les états de L'Australie du sud, de Victoria, la Tasmanie et l'état du New South Wales de ce singulier pays qu'est l'Australie.

Encore aujourd'hui j'emprunte la Hway A1 pour une partie de mon itinéraire vers Gerrigong et ce n’est pas de tout repos. Je n'avais cependant pas d'autres options. 

Alors, 50 km sous ce beau soleil qui me force à mettre du « sun screen » pour ne pas avoir un « red noze  » qui pèlera. J'ai prévu de me rendre à Nowra et faire ce qui est devenu mon petit rituel du matin, le petit-déjeuner dans un espace nature, comme en camping. 

Arrivé à Nowra et un peu écœuré de la A1 et son défilé de camions, d'accotements qui passe du large à rien et du verre brisé des bouteilles d'alcool jetées par les fenêtres par des conducteurs impénitents, je passe à travers le centre qui ne m'inspire pas, sans m'arrêter et dévie enfin ma route pour longer la mer vers Gerrigong.

On nomme cette route Grand Pacific Drive. J’y roule jusqu'au soixantième km et repère un bel arrêt d'autobus, ombragé et avec un beau banc en aluminium. Parfait endroit pour mon petit déjeuner que j'aurais dû prendre bien avant, il est passe 11 h, je dois manger - maintenant. 

Le repas est savoureux. Un croissant avec fromage et jambon que je réchauffe sur le brûleur dans ma petite poêle, je me fais aussi un délicieux expresso. Une banane, une orange, un yogourt et un « donut » pour la dent sucrée. Lorsqu'on a faim, tout est tellement bon. 

Pendant la préparation de mon repas, les vaches de la ferme d’à côté viennent aux nouvelles et me meugle les derniers potins. 

Il me reste 20 km à pédaler jusqu'à Gerrigong, c'est là que la mer se dévoile, au haut d'une formidable montée que je ferai en grande partie en poussant mon vélo. 

Gerrigong est une jolie petite ville juchée sur le haut d'un promontoire afin d'y admirer la mer qui la borde mais à une certaine distance. 

Ma route s'arrête ici, je descends du vélo heureux du chemin parcouru et de toutes ces découvertes. Tout est passé si vite !

Demain je prends le train pour Sydney et y passerai quelques jours à découvrir cette ville iconique.




Gerringong admire la mer de son promontoire

Derniers rayons de soleil sur Gerringong.


SYDNEY

Dernière étape du voyage


Le mercredi 9 novembre 2022

De Gerringong à Sydney par train 

J'entame aujourd'hui la dernière partie du voyage. Je vais passer quelques jours dans la capitale de l’état de New South Whales, Sydney la ville la plus populeuse d'Australie avec ses 5 230 000 habitants soit 66 % de la population de cet état.

Habité depuis des millénaires par les Aborigènes, cette partie de l'Australie a été colonisé par les anglais à partir de 1788. Le commandant Philips y a alors établi une colonie pénitentiaire de triste mémoire.

Bien sûr l'intérêt des anglais était économique et stratégique en terme géo-politique

Au fil des ans Sydney est devenue une capitale mondiale tant pour les finances, le commerce et la culture. 

Beaucoup d'anglais ont immigré ici mais aussi des asiatiques, des habitants du Moyen-Orient et des Africains. 

Je débarque du train et vais m'installer à l'auberge de jeunesse Central Sydney. L'auberge est située à 200 m de la gare, c'est pratique, bien localisé en plein centre de Sydney et en général mes expériences avec ce genre d'établissement est favorable.

Je suis fatigué, j'ai hâte de me retrouver dans ma chambre, tranquille et me reposer.

J'ai intégré ma chambre après avoir fait l'enregistrement et pour l'instant je ne sais que penser. Il y a une porte (non isolée), qui communique avec la chambre d’à côté et j'entends clairement la discussion des personnes qui y sont ainsi que le son de leur téléviseur.

Bon… il faut que je dorme pour mieux penser et je verrai comment gérer cela une fois reposé. 

Le train vers Sydney, train électrique à deux étages

La gare de Sydney

Les jeudi 10 et vendredi 11 novembre 2022

Sydney

J'ai dormi, mal dormi, même avec mes bouchons, j'entendais les occupants de la chambre voisine parler et le son de leur téléviseur et par la salle de bain, un conduit d'aération sans doute, me transmettait les bruits des occupants qui prenaient leur douche dans la chambre opposée.

J'ai réservé pour 11 nuits ici et je ne me vois pas les passer sans me reposer confortablement. En me réveillant j'ai réservé par Booking.com une chambre à l'hôtel Novotel pour aujourd'hui même,  annulation possible jusqu'à 18 h. afin d'avoir une marge de manœuvre si j'ai de la difficulté à négocier l'annulation avec l'auberge de jeunesse. Le Novotel est situé à 400 m de l'auberge de Jeunesse, c'est à 5 minutes à pied.

À7:45 h je descends à la réception de l’auberge de jeunesse. J'explique à la jeune dame qu'il m'est impossible de loger dans ces conditions et que préférais quitter - j'avais peaufiné mes arguments à l'avance - la porte communicante entre les deux chambres, les bruits etc… que j'avais séjourné dans leur établissement à Adélaïde et que tout s'était bien passé…et je savais qu'elle ne pouvait me proposer une autre chambre car aucune de dispo. Surtout, expliquer cela calmement…

Je dois reconnaître que l'auberge a été très correcte, la jeune dame m'a simplement dit qu'elle me remboursait et qu'elle était désolée des inconvénients.

Je fais mes préparatifs pour quitter l'auberge de jeunesse et j’ai pu intégrer ma chambre au Novotel à 14 h en m'assurant que l'on me réservait une chambre tranquille dans laquelle j'allais pouvoir me reposer.

Problème d'hébergement réglé. Cela à un coût mais je n'ai pas perdu de temps et ça ne bouscule pas mes plans. Pour profiter du lieu en voyage il faut être confortable.

Vendredi j'ai effectué une visite guidée à pied du cœur de Sydney et j'ai pu en profiter après m'être bien reposé dans la chambre du Novotel où je n'ai entendu aucun bruit !

Noël est à nos portes. Le fait qu'ici c'est le printemps et qu'il fait
dans les 21-23 degrés détonne avec les décorations de Noël

Je n'en reviens pas d'être ici, devant l'Opera House

Un des ponts les plus uniques et imposants au monde !






Près du « Wharf » de Sydney 
Il y arrive des trams, part des navettes, y accoste des cargos immenses
C'est un centre touristique névralgique de Sydney

Au centre de la ville

La ville s'est développée sans plan d'urbanisation et malgré son manque d'intégration 
architecturale, Sydney à les aspects d'une grande capitale mondiale.

La tour Wesfield d'où il est possible de voir la ville en 360 


L'hôtel de ville, de style victorien




Le samedi 12 novembre 2022

Sydney

Visite guidée de Sydney en autobus sous un soleil resplendissant !

Cette visite m'a permis de voir combien Sydney est entourée de baies plus jolies les unes que les autres.

La mer entoure tout le nord de la ville. Dans chaque baie, des quais, marinas, des plages.



La populaire plage de Bondi, à 30 minutes par autobus du centre-ville

Manly où on peut admirer des falaises et la mer 

En soirée j'ai assisté à un concert au Concert Hall du Sydney Opéra House. Le violoniste canadien James Ehnes était l'invité de l'orchestre symphonique de Sydney et il a été grandement ovationné pour son interprétation du concerto pour violon Op 61 de Beethoven.

La salle de concert est superbe.




Beaucoup d'activité autour de l'Opera House les fins de semaine


Le lundi 14 novembre 2022

Sydney

Visite du musée Art Gallery of New South Wales. 

Art Gallery of NSW




Le musée existe depuis 151 ans. Ses salles sont chargées d'histoires de l'art

Durant mes promenades je passe par des points d'intérêt recommandés dans mon guide touristique.

Un centre aquatique portant le nom de Ian Thorpe, le célèbre nageur qui a
brisé tant de records de natation


Ce bâtiment est surnommé « le sac en papier brun froissé » créé par
l'architecte Frank Gerry. Il abrite le Dr Chau Chak Wing de l'UTS
(l'Université de Technologie Supérieure) de Sydney


Près du Queen Victoria Building se trouve cette statue du chien bien
aimé de la reine Victoria Islay 



Le Queen Victoria Building


Le mercredi 16 novembre 2022

Sydney

Explorer Sydney et préparer le départ qui aura lieu dans quelques jours

Sydney est une grande ville et ses quartiers sont disséminés le long d'un littoral comportant de nombreuses baies. La mer de Tasmanie et l'océan Pacifique ne sont jamais loin. Le port de Sydney est le deuxième au monde en terme d'achalandage après celui de Honk- Kong.

De la navette fluviale, la vue sur une partie du centre de Sydney

De nombreuses navettes fluviales effectuent un ballet constant entre des quais dispersés aux quatre coins de cette immense ville et sont partie intégrante du système de transport. C'est sans compter les opérateurs qui offrent de courtes croisières touristiques vers les points d'intérêt de la ville.

J'ai effectué une de ces croisières et c'est toujours intéressant de découvrir une ville d'une perspective différente. 





Darling Harbour… musées maritimes, nombreux restos et cafés, navettes fluviales


Mon séjour en Australie m'a vraiment plu mais j'ai bien hâte de retrouver ceux que j'aime au Québec. Mon retour étant dans quelques jours je ne laisse rien au hasard pour que mon départ d'Australie soit aussi réussi que le voyage.

Lorsqu'on voyage à vélo, on doit se procurer une boîte pour son transport. On l'obtient la plupart du temps d'un magasin de vélo qui  la donne gracieusement. 

Pour ce voyage dès avant mon départ du Canada j'avais contacté des magasins à Sydney afin d'éventuellement obtenir une boîte pour mon retour.

Le magasin de vélo Inner  City Circle m'avait gentiment confirmé qu'il me fournirait une boîte. Tim, le proprio m'avait dit de le contacter lorsque je serais prêt et qu'il me garderait une boîte. 

Tim m'a effectivement donné une boîte d'une dimension idéale et le vélo est maintenant prêt pour le voyage de retour !




La carte d'affaires du magasin de Tim

Le vendredi 17 novembret 2022

Sydney

Les dernières images d'un voyage mémorable

Hier j'ai pris une longue marche jusqu'à la plage de Bondi située au nord-est de Sydney afin de porter un regard sur les deux mers qui s'y rencontrent, la mer de Tasmanie aux eaux tranquilles et le Pacifique aux eaux tumultueuses.


Bondi Beach 


Sydney à tout d'une grande capitale, des quartiers cossus jusqu'aux quartiers populaires. Des gens en complets ou tailleurs qui défilent pressés vaquant à leurs affaires aux sans abris qui se préparent à passer la nuit sous un porche, des milliers de touristes.

Des gratte-ciel modernes et des énormes édifices aux fonctions d'affaires ou dédiés à des fins culturels. Des universités imposantes, des restaurants en nombre effarant, un quartier chinois immense et grouillant de milles activités, des stades, des salles de concert ou de spectacles de toutes sortes en grand nombre.

Ses 5 200 000 habitants se déplacent en trams, trains, métro, trains légers électriques, autobus, en auto et à vélo sans oublier les navettes fluviales qui relient les nombreuses baies où nichent certains quartiers de la ville.

Une ville fascinante qui attire mais de laquelle au bout d'un certain temps on aime s'éloigner pour trouver un peu de répit à  l'agitation intense qui l'anime.

Ce sera bon de retrouver mes proches, de rentrer à la maison, revivre en pensées et partager cette formidable Australie que j'ai eu la chance de découvrir.


Commentaires

  1. Bonjour Alain! WOW! C’est malade ce voyage, j’ai hâte de te suivre. Bonne route et sois prudent. 🚲

    RépondreEffacer
  2. Bonjour, Merci pour ce commentaire Alain —— malheureusement je ne peux voir qui m'envoie les commentaires. Les méandres de Google et Blogger sont difficiles à suivre et je ne trouve pas la façon d’identifier les auteurs de ces gentils commentaires que j’apprécie !

    RépondreEffacer
  3. Bonjour Alain... comme il est intéressant de te lire.... içi Diane... il me semble que je suis avec toi...et quelles belles photos... continue ton beau voyage... stay safe....

    RépondreEffacer
  4. Johanne Boudreault1 octobre 2022 à 05 h 16

    Wow, quelle belle aventure déjà et tes photos sont superbes, merci pour le partage. Tu écris très bien et j’adore te lire. Merci pour le lien sur Facebook qui m’a facilité la lecture.
    J’espère que ton vélo tiendra le coup jusqu’à Melbourne et que cette problématique ne t’en demandera pas trop physiquement.

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. Merci beaucoup Johanne !
      L'Australie est vraiment une destination à découvrir. Adélaïde et ses alentours m'impressionne et me laisse entrevoir une belle expérience de voyage.

      Effacer

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