Route Transtaïga - Eeyou Istchee Baie-James 2022

La route Transtaïga à vélo


Le territoire Eeyou Istchee Baie-James

La route Transtaïga identifiée par le point rouge


Carte fournie par Hydro-Québec détaillant l'ensemble des installations
sur le territoire de Eeyou Istchee Baie-James


La route Transtaïga en Jamésie débute au km 544 de la route Billy Diamond (aussi nommée route de la Baie-James), et se dirige vers l'est sur 666 km jusqu'à l'immense réservoir de Caniapiscau. Elle est en gravier et son parcours traverse un immense territoire sauvage parsemé de rivières et de lacs tous aussi spectaculaires les uns que les autres.

Cette route est très isolée et sert principalement à la société d'état Hydro-Québec pour accéder aux installations d'exploitation des barrages Hydro-électrique.

Devant l'immensité du territoire de Eeyou Istchee Baie-James (342 000 km carrés), j'ai décidé de parcourir à vélo ce territoire en deux temps. L'an dernier j'ai pédalé la partie sud de la Jamésie (voir le récit «La Jamésie via la Route du Nord» sur le présent blogue).  Cette année j'ai parcouru la route Transtaïga située plus au nord. 

J'ai organisé mon voyage à vélo en emportant le matériel nécessaire pour effectuer l'aller-retour de cette route de gravier de 666 km soit un total de 1332 km. Devant l'ampleur du projet, je me réservais l'option de faire demi-tour à n'importe quel moment si la situation l'exigeait. 

De fait, après avoir pédalé durant quatre jours et demie jusqu'à la pourvoirie Mirage située au km 358, je jugeais bon de rebrousser chemin et de revenir sur mes pas vers le point de départ de cette expédition.

 J'aurai ainsi parcouru 720 km de route de gravier (soit 54 km de plus que la longueur totale de la route Transtaïga qui est de 666 km), et 80 km de route asphaltée de la route de la Baie-James. Selon les conditions qui prévalaient lorsque j'ai décidé de faire demi-tour c'était exactement la bonne chose à faire. Le défi était triple, l'état de la route rendait le projet très exigeant physiquement, la température pouvait éventuellement devenir un enjeu de sécurité et finalement à cette période de l'année les mouches sont un fléau dont le cycliste ne peut échapper.

J'ai donc passé durant 10 jours au coeur de la nature de la Baie-James dont 7 nuits en camping sauvage et deux nuits à la pourvoirie Mirage située au km 358 de la route Transtaïga.


Jour 1 - Vendredi 17 juin 2022

Km 581 Route de la Baie-James à Km 0 de la Transtaïga à km 59  (96 km) 


Les premiers 40 km de la route Transtaïga ne sont pas beaux mais après c’est mieux.


Arrivé à 18 h au km 59 de la route Transtaïga les cuisses en feu.


Pluie toute la journée mais elle a cessé un peu avant mon arrivée au km 59 et j’ai pu monter la tente et souper sans pluie.


Nuit réparatrice… même si la température oscillait dans les 8 ou 9 degrés. L'ensemble de vêtements chauds étaient requis pour la nuit.




Prêt pour l'aventure





Du km 581 de la route de la Baie-James, je me dirige vers la route Transtaïga (km 544)









J'aborde la route Transtaïga. Même si la pluie perdure toute la journée, je suis heureux d'être ici.
C'est le début d'une belle aventure en pleine nature







Le kilomètre 59, première étape après 100 km est atteinte.
J'ai les cuisses en feu, les premiers 40 km de la route
étaient particulièrement difficiles 



L'exutoire de la rivière Sakami, puissance et beauté

C'est le type de paysage qui m'attend pour les prochains jours. Quelle belle perspective !




Une fois arrivé, le campement est monté, les vêtements changés pour de plus secs
 Après un repas chaud, tout va pour le mieux.
À l'arrière, l'impressionnant exutoire de la rivière Sakami.
Le courant y est puissant et c'est tellement vaste 


Jour 2 - Samedi 18  juin 2022

Km 59 à Km 131 (72 km)


Au km 110, belle vue d’un barrage et de Cookish Bay et du Réservoir La Grande 3 (Robert Bourassa).


Arrivé au km 131 à 16:45 h


Espaces pour camper et tables de pique-nique.

Froid le matin pas de mouches pour le début de la journée.


Nuageux au lever, graduellement le soleil est apparu et le ciel s’est dégagé.


La route est généralement bien.


Très beaux paysages au fil de la route.




Chargé à bloc ! La charge à traîner est d'au moins 110 livres
plus mon poids - dans les descentes j'atteins facilement 40 km / h. 
Je dois freiner selon la condition de la surface de gravier sinon c'est dangereux 
Pour monter les côtes il faut parfois descendre du vélo et pousser



Entre les km 170 et 180 je roule sur un esker, formation géologique
(gigantesque traînée de rocaille), générée par le glissement des glaciers dans le sens est-ouest.
Les caribous suivent ces eskers dans leur migration




Au fond, le remblai du réservoir LG 3. Tout ici est à des proportions gigantesques,
impossible de  prendre l'ensemble en photo. Les réservoirs des centrales s'étendent sur des kilomètres.









En juin, les moustiques peuvent être voraces et tellement nombreux...


Au bout de la route, le réservoir de la centrale La Grande 3



Jour 3  -  Dimanche 19 juin 2022

Km 131 à Km 203 (72 km) - Rivière Pontois


Halte routière aménagée avec espaces de camping.


Beau soleil ce matin


Au km 170 à 180, la route est construite sur un esker. Elle est sinueuse et en hauteur, difficile à vélo mais donne à voir de jolis paysages.


La nuit a été froide, 3 couches de sacs de couchage et sous-vêtements à manches longues requis.


Très belle température, assez chaud pour revêtir le chandail mince en milieu d’avant-midi.


Rencontré l'agent de sécurité d'Hydro-Québec M. Jason Royer qui a pris le temps de s'arrêter et vérifier que j'avais tout ce qu'il me fallait. Il a aussi avisé ses collègues de ma présence sur la Transtaïga. J'ai pu lui faire part des mesures de sécurité dont je disposais particulièrement mon dispositif SPOT qui permet de me localiser en cas de détresse.


Arrivé à la halte routière aménagée avec espaces de camping de la rivière Pontois à 15:30h


La route généralement belle


Le réservoir de La Grande 3 est impressionnant à voir.



Dans ces endroits magiques, je m'arrête et apprécie ce que m'offre la nature.
Le silence, la vie qui palpite dans cet univers de forêt, de lacs et de rivières

M. Royer de la sécurité d'Hydro-Québec a pris la peine de faire un arrêt
afin de s'informer si tout allait bien pour moi. I
ll a même informé ses collègues patrouilleurs de ma présence sur la Transtaïga


















La rivière Pontois au km 203




d






Prêt pour passer la nuit




Jour 4  - Lundi 20 juin 2022

Km 203 à Km 314 (115 km) 


Accès au belvédère de La Grande 4 au km311 qui est situé sur un promontoire et permet une vue 360.


Nombreuses côtes avec un dénivelé significatif dans ce secteur.


Paysages impressionnants


Journée chaude, en jambe courte

 

Mouches en grande quantité, heureusement en pédalant, c’est ok


J'ai campé sur le terrain d’un garage de SDBJ. Pour éviter d'être trop harassé par les milliers de moustiques, il faut privilégier un vaste espace sans arbres et de préférence en hauteur. S'il y a de la végétation à proximité, le nombre de moustiques décuple.


J'ai rencontré M. Gaston Plouffe un des agents à la sécurité d'Hydro-Québec









Les renards sont très curieux










Au km 311, un belvédère a été érigé sur un promontoire et donne une
vue à 360 degrés sur les alentours














Au km 314, dans la cour d'un garage de la société Crie qui entretien la Transtaïga
Lors de halte dans des endroits privés comme celui-ci, je m'assure si c'est possible
de demander la permission de m'installer, de ne pas déranger et laisser l'endroit
tel qu'il était à mon arrivée.




Jour 5  - Mardi 21 juin juin 2022

Km 314 à Km 358  (44 km)  


Arrivé à la pourvoirie Mirage Aventure au km 358, je m'y installe pour 2nuits. 


Cet endroit est un paradis pour les pêcheurs, les chasseurs et les amateurs de nature.


La pourvoirie permet d'explorer des endroits hors d'atteinte pour les amateurs d'aventures en nature.


M. Aubin et sa belle équipe, me reçoit chaleureusement dans leur confortable installation.




Ma destination est à 44 km aujourd'hui, petite journée !


M. Plouffe, constable pour la sécurité d'Hydro-Québec s'est aimablement informé
si tout allait bien. Il était au courant de ma présence sur la Transtaïga
grâce à son collègue M. Royer rencontré auparavant.

L'orignal, les oreilles bien dressées semble me passer au scan...
Peu après, il traversera tranquillement la route




Je passe le pont de la rivière Polaris. De l'autre côté se trouve la pourvoirie Mirage



Une partie des installations de la pourvoirie Mirage

M. Aubin m'accueille chaleureusement dans ses installations.

Ci-bas, la belle rivière Polaris





La rivière Polaris est magnifique






Jour 6  - Mercredi 22 juin 2022

Repos à la pourvoirie Mirage


Cette pause arrive à point nommée, la température est mauvaise.


Pêche avec le sympathique Roch Lacourse de la pourvoirie Mirage. Roch m'a généreusement amené pêcher. Une belle rencontre qui m'a permis d'attraper un magnifique brochet.


On fait quelques kilomètres, s'arrête au bord de la route et longe une petite rivière sur une trentaine de mètres jusqu'à des petits rapides et jetons la ligne à l'eau. Bang ! ça mord !



Roch m'a généreusement amené à la pêche durant son congé. 




Ça c'est la plus petite puise disponible... énorme comparée à celle que je possède
pour la truite et qui mesure 12 pouces de diamètre.


Fish on !







Jour 7  - Jeudi 23 juin 2022

Km 358 à Km 258 (100 km)


Aujourd'hui, je quitte le confort de ma chambre à la pourvoirie Mirage pour reprendre la route vers le sud. 


Je suis bien à l'aise avec ma décision de faire demi-tour ici au km 358. Continuer vers le réservoir Caniapiscau voulait dire au moins 3 nuits sinon 4 en camping sauvage. Aucun espace n'est aménagé et il n'y aucune halte entre le km 358 et le km 666, ce qui est plus difficile car camper près de la végétation implique combattre les mouches voraces. Une fois au réservoir Caniapiscau, il me fallait revenir sur mes pas sur 666 km jusqu'à la route de la Baie-James sur un parcours très exigeant.


Chaleur et mouches aujourd'hui !


L'espace le plus dégagé que j'ai trouvé pour installer ma tente est quand même entouré de végétation et les moustiques pullulent.





Je reprends le chemin du retour vers la route de la Baie-James


L'endroit le plus dégagé que j'ai trouvé. Je n'ai pu éviter la férocité des mouches
avec la végétation à proximité


Pour vous donner une idée de la quantité de moustiques présents...
Chaque ouverture de la porte de la tente nécessite une tuerie en règle des envahisseurs






Jour 8  - Vendredi 24 juin 2022

Km 258 à km 131 (127 km)


Mouches féroces au lever même s'il est 5:45 h


Averse juste après avoir terminé le décampement, très chanceux.


Arrêt au km 203 (halte aménagée), pour déjeuner et prendre de l’eau dans la rivière Pontois


Vent fort de face toute la journée, très exigeant (évite cependant d'être harassé par les mouches.


Beaucoup de nuages durant la journée.


Dégagement en fin de journée et refroidissement subit


Arrivé au km 131 à 19 h environ


Très froid mais finalement pas de pluie et un répit avec les mouches








Jour 9 -  Samedi  25 juin 2022

km 131 à Km 59 (72 km)


Très belle journée


Froid le matin, je peux petit-déjeuner sans les mouches


Avec le vent qu’il faisait la nuit dernière et le temps sec, la tente et tout l’équipement est sec au matin.


Départ à 8:15 h sous le soleil et la température se réchauffe assez vite.


Il semble bien que mon 127 km d’hier face au vent fort m’ait rentré dedans. Je suis fatigué et je me sens tout courbaturé. 


Arrive au km 59 à 14:30 h, vidé.


Je mange pour me recrinquer.


Beaucoup de maringouins au km 59.


Je monte la tente, fait une toilette, me change et fais une sieste réparatrice.


Je mangerai mon repas lyophilisé dans la tente pour éviter tous ces maringouins 🦟 à l’extérieur.

Fin p.m. nuageux


Chanceux, la pluie débute lentement vers 20 h alors que je suis dans la tente et s’intensifie vers 21:15 h.


La pluie et le vent augmente jusque tard dans la nuit. Le vent accompagné de violentes bourrasques percutent ma tente sur le côté de l'entrée fouettant ainsi des gouttes d'eau au bas du moustiquaire de l'entrée. Je dois éponger cette eau pour éviter de mouiller le sac de couchage. Je ne peux sortir de la tente à moins de me faire tremper. Je dois utiliser la technique du sac Ziplock à défaut de pouvoir me rendre à la latrine.


La pluie cesse au milieu de la nuit, je peux me reposer sans m'inquiéter d'une possible infiltration d'eau.


Demain c’est le dernier jour sur la Transtaïga. 


J’aurai ainsi parcouru 720 km sur la Transtaïga soit 360 km jusqu’à la pourvoirie Mirage et le même nombre de km au retour.

La Transtaïga mesure 666 km jusqu’à Caniapiscau. Je peux dire que j’ai pédalé 24 km de plus que la longueur de la Transtaïga !



Je suis toujours subjugué par la beauté de la nature de Eeyou Istchee Baie-James






Jour 10    Dimanche 26 juin 2022

km 59 à Km 581 route Baie-James (96 km)


Après cette nuit assez mouvementée, j'ai la chance de pouvoir déjeuner sans me préoccuper de la pluie qui prend une pause. 


Le vent me permet même de faire sécher la tente mais juste avant que j'ai le temps de la ranger, une légère averse vient la mouiller. Je dois l'emballer toute humide. 


La pluie débutera pour de bon peu après, parfois forte et cela sur tout mon trajet. Cela signifie que si j'avais eu à camper cette soirée, j'aurais dû monter la tente toute humide et ça ce n'est pas souhaitable.


Une fois la route de la Baie-James atteinte après les derniers 59 km de gravier de la Transtaïga, c'est une toute autre sensation que de rouler sur l'asphalte ! 


J'arrive, au début de l'après-midi chez le sympathique M. Sylvain Paquin qui m'a permis de stationner mon véhicule chez lui au km 581. 


Après cette pluie forte tout au cours du trajet et la fatigue accumulée, je suis «lessivé».


Je remercie sincèrement Sylvain et me dirige vers Radisson cette fois avec mon véhicule dans lequel j'ai rangé mon vélo.


Je repense à tous ces kilomètres roulés sur le gravier, la fantastique nature qui m'enveloppait ces derniers jours et combien c'est fantastique d'avoir eu la chance de vivre une telle expérience.


Arrivé à Radisson je prends une chambre à l'hôtel pour me reposer et organiser la suite de mon voyage.



Mon cher vélo m'a porté durant les 720 km pédalé sur le gravier de la Transtaïga
Un bon nettoyage sera nécessaire






Jour 11   - Lundi 27 juin 2022


Je prends du bon temps à l'hôtel Radisson, fais sécher tout mon matériel et effectue une lessive.




Jour 12  et Jour 13 - Mardi le 28 et mercredi le 29 juin 2022


Je me rends à Chisasibi (avec mon véhicule), la dernière communauté Crie accessible par la route de Eeyou Istchee Baie-James. C"est un peu le bout du monde ici. J'y passerai 2 nuits afin de bien profiter de cet endroit exceptionnel.



Au centre de la communauté Crie de Chisasibi, l'emblématique construction
en forme de Tipi autour de laquelle toute la communauté Crie se rallie.


Pas chaud à Chisasibi en ce 29 juin

Je me suis rendu à la pointe ouest de l'île pour admirer la magnifique et immense Baie-James
qui elle même donne sur la Baie d'Hudson







Visite de l'île de Fort Georges sur laquelle habitait la communauté Crie avant le déplacement
à Chisasibi occasionné par la construction des grands barrages hydro-électrique
Thomas m'a gentiment guidé durant cette visite


L'île de Fort Georges est un endroit magique. Les Cries y ont vécu durant des centaines d'année vivant de la pêche et de la traite des fourrures. Un comptoir de la compagnie de la Baie d'Hudson était établi ici.



La centrale La Grande 1 localisée près de Chisasibi

La majestueuse rivière La Grande


Transtaïga Août 2022

Dans ce même blog, j'ai décrit en juin 2022, mon voyage à vélo sur la foute Transtaïga. À cette occasion, j'ai pédalé la route Transtaïga du km zéro jusqu'au Km 358 aller / retour.

Désirant compléter l'aventure en pédalant la section entre le Km 358 et le Km 666 sur cette route mythique en août 2022, je me suis rendu avec mon véhicule au Km 358 aux installations de la fameuse pourvoirie Mirage Aventure. 

J'y ai stationné mon véhicule et entamé ma quête vers le Km 666 là où se trouve l'immense réservoir Caniapiscau et l'extrémité de la route Transtaïga. Il faut se rappeler qu'une fois rendu à cet endroit, la plus proche agglomération habitée est à 750km et qu'à ce point on se trouve au bout de la route carrossable la plus nordique de l'Amérique du nord.


La route est longue pour se rendre à la route Transtaïga. Ici le trajet effectué en auto


Du Km 358 au Km 666 - Le trajet planifié à vélo


Le mercredi 25 août, arrivé chez Mirage Aventure, j'ai profité du confort des installations de la pourvoirie.

Le jeudi 25 août, malgré la température incertaine et une confiance très relative, j'ai pris la route sur mon vélo.

Un tel voyage s'effectue un jour à la fois et c'est dans cette optique que j'entamais mon périple. Au sens propre comme au sens figuré, des nuages se profilaient au dessus du trajet qui m'attendait. Je devais prévoir, du fait que je devais faire le trajet aller-retour, passer 6 ou 7 nuits en camping sauvage sans aucune installation (halte aménagée et facilités).

Déjà, la nuit avant mon départ la pluie tombait drue sur les installations de la pourvoirie Mirage. La température pour les prochains jours laissaient présager du froid, de la pluie et des possibilités d'orages.

Je devais tenir compte de plusieurs facteurs tels l'état de la route, la température, aucun service durant environ une semaine. Comme je le mentionnais plus haut, je devais considérer une journée à la fois et me donner le droit de rebrousser chemin à tout moment.

J'ai donc complété ma journée et roulé 100 km jusqu'au km 458. Régulièrement durant le trajet de cette première journée je remettais en question mon projet, ressassant les conditions qui prévalaient pour les 6 ou 7 prochains jours.

Une chose incontestable, la Transtaïga est d'une beauté magique, sauvage et toujours aussi exaltante malgré les sections de route qui alternent entre une surface relativement régulière et dure et celle exécrables, rocheuses et molle. J'ai dû revêtir les habits de pluie à plusieurs reprises au fil des averses fréquentes et d'intensité variables.

J'ai donc installé mon campement dans un espace dégagé bordé par un magnifique cours d'eau que traversait la route et je me suis donné jusqu'au lendemain matin, la nuit portant conseil, pour décider de la suite.

Au matin, le ciel n'avait pas changé et j'ai quand même eu la chance de déjeuner et défaire mon campement au sec.

Une fois prêt à prendre la route, j'ai constaté qu'un des rayons de ma roue arrière était brisé. Ce constat a achevé d'étayer mes doutes et incertitudes sur mon entreprise, je décide définitivement de retourner au Km 358. 

Sans regret, je regagne mon point de départ. C'est très psychologique tout ça. Depuis le début, j'avais l'impression de vouloir faire entrer un rond dans un carré... Sans doute que le trajet aurait pu être complété sans trop de souci mais si dans ma tête ce n'est pas clair, ça ne va pas et la motivation tombe à plat.

J'aurai quand même complété 200 km durant ces 2 jours sur la Transtaïga, rencontré des gens sympathiques, admiré la nature incroyable qui la borde et le ciel infini qui s'y révèle.

La nuit de mon retour a quand même conforté ma décision de faire demi tour au deuxième jour du périple. Un formidable orage a fait trembler les bâtiments des installations de la pourvoirie. Le bruit des forts coups tonnerre, les éclairs et la pluie qui frappait dans les fenêtres ont éveillé tout le monde. Je me demande comment se serait déroulée ma nuit sous ces coups de butoir de la nature si j'avais couché dans ma tente...

Il faudra donc que je revienne ici pour pédaler les 200 km qui me sépare de la fin de la route !

C'est un départ sous les nuages















Km 458



Un rayon de la roue arrière brisé au premier jour du périple. Mauvais présage ! 
Une belle rencontre, Zoran et Sassa, rencontré sur la Transtaïga et ensuite à la pourvoirie Mirage
Deux aventuriers à moto qui parcourent les routes en région éloignées.

Avec Zoran et Sassa, nous avons eu des discussions des plus intéressantes
Leur site Internet :  https://taigaride.wordpress.com/

La nature est généreuse au territoire de la Baie-James

Les couchers de soleil à EEyou Istchee Baie-James sont inspirants


Et les levers de soleil tout autant !




 





Commentaires

  1. Jai toute li et puis... jsuis très impressionné vraiment ouff.
    sur le choc... écoute bravo × 1 million.
    Quel exploi incroyable

    RépondreEffacer

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