Destination Irlande - Royaume-Uni, Irlande du Nord - Du 19 avril au 26 mai 2022

Destination Londres, République d'Irlande et Irlande du Nord

 

L'itinéraire prévu


Londres à Dublin par train et traversier




République d'Irlande  -  Dublin - Wicklow - Wexford - Waterford




République d'Irlande  -  Waterford - Dugarvan - Cork - Baltimore - Clear Island -
Mizen Head - Killarney - Dingle - Tralee



République d'Irlande  -  Tralee - Kilrush - Galway



République d'Irlande - Galway - Dublin par train



République d'Irlande  - Dublin   -     Irlande du Nord  - Belfast

Les deux sacs de vélo sont reliés pour ne former qu'un bagage. Poids 14 kg
(la limite de poids est 23 kg). Le sac rouge est pour la cabine ainsi que le sac de guidon

Le vélo est dans une boîte, pèse 20 kg et est conforme aux exigences d’Air Canada qui me transportera jusqu’à Londres.

Lundi 18 avril 2022 (à Londres le mardi 19 c'est +5 h)

Arrivé tôt à l’aéroport j’ai pu rapidement m’acquitter des formalités d’enregistrement, déposer mon bagage et me rendre au comptoir pour y déposer ma boîte de vélo. À mon grand soulagement, la boîte avait de toute justesse le format pour passer sur le convoyeur du scanner de sécurité. Il a quand même fallu lui donner une poussée ou deux pour qu'elle en ressorte. À mon dernier voyage, il avait fallu ouvrir et vider complètement la boîte afin que la sécurité l'inspecte. Quand tout est placé au quart de pouce, c'est un peu plus ardu.


Le vol vers Londres était parfait et selon moi, Air Canada a gagné en qualité de service à la clientèle. Service en français, courtoisie et professionnalisme. Arrivé à Heathrow à 6:20 h, le passage à la sécurité à duré une bonne trentaine de minutes. Le procédé est double, un enregistrement automatisé nécessitant un scan du passeport suivi d'une photo (biométrique je pense), n'était pas rapide. Une fois ce processus complété il fallait passer au comptoir où un douanier posait les questions d’usage.

Pendant ce temps les bagages devaient déjà avoir commencé à tourner sur le carrousel. À mon arrivée au carrousel j'ai constaté qu'il était utilisé pour plusieurs vols. De fait, la quantité de bagages était impressionnante et des préposés enlevaient des bagages pour les disposer tout autour. Avec l'affluence j'ai cherché durant de longues minutes mes sacs de vélo. Assez longtemps pour qu’à un moment j'aille me faire confirmer que mon bagage se trouvaient bien sur ce carrousel d'autant plus que sur mon chariot se trouvait ma boîte de vélo que j'avais récupérée et qui ne passait pas facilement dans ce bouchon de valises. J'ai enfin retrouvé mes sacs gisant sur le côté du carrousel après quelques rondes autour de ce dernier.

Mon plan était de monter le vélo et pédaler vers mon hôtel située à 1:30 h environ située près du quartier Notting Hill et Kensington. Afin de me positionner favorablement vers une sortie viable, j'ai cru bon de demander à des employés de l'aéroport de m'orienter vers la meilleure sortie. On m'a plutôt conseillé de me déplacer en taxi ou en autobus en périphérie de l'aéroport, là où se trouvent de nombreux hôtels d'où j’accéderais facilement à des rues disposant d'une voie cyclable. 

J'ai écouté ces arguments et pris un taxi qui m'a conduit dans le stationnement du Radisson Blu situé à une quinzaine de minutes en dehors de l'aéroport. On m'a bien dit que sortir de l'aéroport à vélo serait très ardu et j'ai pu constater que le conseil que l'on m'avait donné était judicieux car de la fenêtre du cab anglais (où entre sans problème la boîte de vélo entre les sièges), la route était tordu, comportait un tunnel et était peu accueillante pour circuler à vélo.

Une fois dans le stationnement de l'hôtel dans un espace un retiré, sous un beau soleil et une température dans les 15 degrés j'ai monté mon vélo. Disposer de la boîte m'a demandé une petite recherche d'un conteneur mais j'ai trouvé.

Après avoir constaté si tout était en ordre sur le vélo je suis parti vers le centre de Londres. Le premier défi, rester concentré et rouler à gauche. Le périple s'est bien déroulé mais très lentement car bien qu'il y ait spécifiquement des voies identifiées pour les vélos, je partageais parfois la voie avec des autos et autobus. Je suivais mon trajet avec Google Map et devait être à l’affût car il y avait nombreux ronds-points et à certains endroits, un tunnel permettait de passer sous un artère particulièrement encombré afin de continuer ma route.

Arrivé à l'hôtel vers 15:30 h j'ai pu accéder à ma chambre dans laquelle on me permit d'y monter mon vélo, ce qui me ravit car dans un échange courriel avec l'hôtel avant mon arrivée on m'avait dit que le vélo devait être sur la rue. À date, on ne m'a jamais interdit peu importe où de monter le vélo dans la chambre.

Après une bonne douche, malgré la fatigue du trajet je suis allé dans le fameux «Tube» jusqu'à la station Euston là où se trouve également une station ferroviaire de laquelle je partirai vers Dublin en Irlande le vendredi 29. J'ai pris les billets nécessaires pour un trajet nommé «Rail & Sail» combinant le train et un traversier. Durant la préparation du voyage j'ai trouvé un site «Thé man on seat 61» qui m'a permis de connaître tous les détails sur ce trajet qui paraît-il n'est pas beaucoup connu.

Finalement pour tenter de m'intégrer dans l'horaire anglais et aussi à la culture de Londres 😀,  je suis allé manger dans un pub, pris une bière et manger un fish & chips.

Ainsi se terminait ma première journée à Londres dont ma dernière visite en famille remonte à 1996 et dont je garde des souvenirs impérissables.


Mercredi le 20 avril 2022

Londres

La nuit a été récupératrice et le petit déjeuner de l'hôtel Smarth View de Hyde Park était très bien. C'est une auberge jeunesse qui comporte des dortoirs mais aussi des chambres doubles avec salle de bain. J'évite les dortoirs en cette période sanitaire même si ici à Londres, toutes les restrictions sont abolies sauf rares exceptions. La chambre avec salle de bain privée est à raison d'environ 145 $ par jour déjeuner continental inclus, ce qui est une aubaine ici car généralement l'hébergement est plutôt dans les 300 $ la nuit. La localisation du Smart View est très bien, à côté de Hyde Park et tout près de « l'Underground» 

Aujourd'hui j'effectue le tour de ville dans un car dont le deuxième étage est ouvert. Avec la magnifique température qui prévaut et qui tiendra semble t'il cette semaine, c'est génial. J'y ai passé une bonne parti de la journée et terminé par une croisière sur la Tamise. C'était parfait pour une vue d'ensemble et les commentaires en français étaient pertinents.

À la fin de l'après-midi je me suis rendu en longeant la Tamise, au gratte-ciel nommé «Shard», le plus haut édifice d'Europe à 310 m. Du 72 è étage j'ai admiré la ville sous Le Soleil qui déclinait lentement.

London Eye


Le fameux Big Ben ( fraîchement rénové)



Marble  Arch  à l'extrémité de Hyde Park

On voit le dôme de l'église St-Paul

Le fameux et très haut Shard

Tower Bridge


Londres est paré d'architecture magnifique

Du haut du Shard

Sur la Tamise



Trafalgar Square. Au fond, l'église St-Martin in the field

On le nomme « The walkie Talkie» à cause de sa forme. Au sommet s'y trouve un grand jardin et une belle vue sur la ville (gratuit mais il faut réserver bien à l'avance)

On s'engage sur le Tower Bridge

L’église All Souls - 1824 - John Nash, surnommée « gâteau de mariage» 





Trafalguar Square





Jeudi le 21 avril 2022
Londres

Journée plus tranquille aujourd'hui. Lever tardif,  Petit déjeuner et rédaction du blog en a.m.

Je loge à deux pas de Hyde park, il fallait que je profite de ce vaste parc en cette belle journée ensoleillée. Hyde parc à été créé à la demande de Henry VIII afin d'aller y chasser entre deux mariages… c'est tout simplement magnifique et Londres est bien desservi par de nombreux espaces verts qui offrent aux marcheurs et cyclistes de grands espaces pour y prendre un bol d'air.

J'ai déambulé dans Hyde Park jusqu'au palais de Kensington, là où la princesse Diana a logé après son mariage. Dans le parc il y a de beaux plans d'eau et des espaces sont prévus pour que toute la famille en profite. 

Une fois traversé le parc je me trouvais sur Kensington High Street où j'ai pris une bouchée avant de me rendre à Holland Park un peu plus à l'ouest. Un peu par hasard, j'ai repéré un magasin Décathlon qui vend des vélos et aurait peut-être des boîtes pour y mettre mon vélo au retour de l'Irlande et en vue du vol de retour à Montréal. Ils m'ont référé à Cycle Care Kensington où je suis passé et où j'ai discuté avec les deux sympathiques gars qui réparent les vélos. Bien que ces derniers n'ont pas de boîtes de vélo, ils m'ont donné l'adresse de Personnal Bike Fit situé sur Kensington High Street. J'y suis passé et j'ai eu un bel accueil de Maya et son partner qui m'ont dit que je n'avais qu'à les contacter et qu'ils me fournirait une boîte si disponible. Maya es originaire de Pologne et on devait parler lentement pour se comprendre mais on s'est bien compris. C'est très sympathique de la part de tous ces gens qui n'ont rien à gagner en m'aidant ainsi et le font très généreusement. J'insère une photo de la carte de Personnal Bike Fit pour les encourager.

J’ai suite continué ma promenade à travers Holland Park qui est magnifique et allé découvrir Notting Hill, un très beau quartier bordé de grandes maisons toutes blanches et d'un centre de boutiques colorées. Ce quartier est habité par une colonie antillaise qui ne manque pas de souligner leur souche dans un festival tout en musique et costumes de plumes.

J'ai pris mon repas chez The Cow, ce resto bar pub est très animé et l'ambiance explose au son des chansons latines du chanteur sur place. La nourriture y est délicieuse et là encore plus qu'ailleurs j'ai constaté que les règles sanitaires avaient définitivement disparues. J'étais le seul à arborer le masque…

De retour à pied vers mon hôtel je rédige maintenant mon blog et me prépare à aller au fameux musée Tâte Britain demain.



Maisons du quartier Kensington avec leurs nombreuses cheminées qui causaient  
tant de smog au 19 e siècle


Hyde Park


Le monument à la reine Victoria devant le palais de Kensington où a habité le prince
 Charles et la princesse Diana



Kensington Palace

L'étang rond dans Hyde Park conçu entre autres pour permettre aux enfants de jouer avec des petits bateaux

Jardins du parc


Une des entrées de Holland Park


Notting Hill


La rue Portebello dans Notting Hill


The Cow, restaurant reconnu et très fréquenté

Une idée du menu servi au resto The Cow

Carte d'affaire de la boutique qui m'a si bien accueilli 


Je me suis acheté une Aston Martin… ben non 




Vélos bien à l'abri







Vendredi le 22 avril 2022

Londres

Visite au Tate Britain aujourd'hui. Le nom de Tate provient d'un riche marchand anglais qui a fait fortune dans le marché du sucre de canne. Il existe au moins quatre musées Tate aujourd'hui dédiés à l'art britannique et à l'art moderne de 1500 à nos jours, Le Tate Britain, le Tate Modern, Le Tate St-Yves et le Tate Liverpool. Mon intérêt aujourd'hui est d'aller voir les oeuvres de Turner, peintre renommé de l'époque. Turner est né en 1751 et est décédé en 1851.

Il est né en 1775 et décédé en 1851.

Lors d'une exposition qui lui était consacrée au musée des Beaux-Arts de Québec j'ai eu l'occasion d'y voir 

plusieurs de ses œuvres et bien que le style du 18e et 19e siècle peut paraître parfois  sévère, la lumière 

unique et l'atmosphère qui se dégage des tableaux de Turner ne laissent pas indifférents. 

Turner à son époque à été rapidement reconnu comme un maître dans son expression. Au Tate Britain 

j'ai pu y voir presque toutes ses plus importantes œuvres.

AuJourd'hui, Turner apparaît sur les billets de 20 Livres, à l'endos de la reine !

Après ma visite au Tate, je suis allé admirer ce qu'on appelle ici le Ghirkin ou en français le Cornichon. 

C'est sa forme si particulière qui vaut à cet édifice cette malicieuse appellation. Il s'agit de l'édifice 

que l'on voit systématiquement dans les représentations au cinéma afin d'identifier le lieu où se déroule 

l'action lorsque le film se déroule à Londres. Ça fait des années que je me dis que j'irais un jour, 

le voir de près et c'est magnifique.

Ma journée en quelques photos…





Zeus - trônant près du Tate Museum

Turner bien sûr !

Plus sombre mais le ciel luit. Turner utilisait un fond blanc pour ses peintures et ainsi illuminait ses tableaux avec maîtrise






Turner dans la vingtaine représenté sur les billets de 20 Livres



Le fameux cornichon
Aussi nommé l'obus








Une statue de Peter Pan dans Hyde Park, elle attire une foule de curieux. 
Elle a été érigée en 1912 durant la nuit, à la demande de son concepteur, afin que les enfants pensent qu'elle
soit apparue magiquement à cet emplacement. 


Dans le métro

Le quartier de La City est impressionnant 


Samedi le 23 avril 2022
Londres


Je me rends dans le fameux quartier de Westminster aujourd'hui.  Il fait encore une magnifique température et j'en profite pour faire une tournée royale !

D'abord Buckingham palace, le parc James et ses magnifiques jardins. En ce samedi matin, les cyclistes et les joggers remplacent les habituels foules de travailleurs qui génèrent une dense circulation. 

L'atmosphère est zen et c'est un plaisir de déambuler lentement au son des oiseaux. Encore une fois je constate que le centre de Londres malgré sa dense population est agrémenté d'espaces verts qui constituent de véritables havres de paix. 

Après avoir admiré Buckingham palace, le mémorial à la reine Victoria et les platebandes fleuries, colorées et odorantes qui entourent le palais j'ai, pur bonheur, marché tout le long de l'immense étang de James Park peuplé d'une multitude de variété d'oiseaux, de canards et de cygnes.

Niché dans la nature, le café St-James est accueillant et invite à se prélasser sur la terrasse. On y sert des petits déjeuners complets aussi bien qu'une bouchée sur le pouce. 

Ma seconde destination se trouvait à l'extrémité du parc. Les écuries de la garde royale à cheval. J'allais y voir la relève de la garde qui attire les foules. C'est tout un cérémonial et les gardes ainsi que leurs chevaux sont parés d'habits d'apparat et d'armures étincelants. Tout cela est bien impressionnant et les enfants ont les yeux bien écarquillés devant les magnifiques chevaux.

Une fois la cérémonie de la garde terminée, je me dirige vers Trafalguar Square où trône l'immense monument en mémoire à la victorieuse bataille de Trafalguar. C'est aussi pour moi un endroit bien spécial qui me rappelle de bons souvenirs d'une visite en famille à Londres il y a plusieurs années. 

C'est aussi sur le square de Trafalguar que se trouve la fameuse église de St-Martins in thé fields, réputée pour ses concerts donnés sur l'heure du midi mais aussi des concerts accueillants les plus brillants orchestrés et chanteurs classiques du monde. Justement en soirée s'y donnait un concert avec la grande violoniste allemande Isabelle Faust et le non moins réputé chanteur Sir John Gardiner.  

Un hasard, lorsque je suis passé près du monument de Trafalguar, une chorale y était en répétition. Un moment délicieux, des voix pleines de mélodies et d'émotions qui montent dans le cil de Londres. J'ai joint une vidéo …

Juste à quelques minutes de marche de Trafalguar Square se trouve Covent Garden, à la suggestion de mon guide Cartoville je m'y suis rendu. Depuis des siècles c'est un marché bien qu'il ait évolué dans le temps et compte maintenant des boutiques de luxe de toutes sortes, de très nombreux et variés restaurants servant des mets délicieux (j'y ai dégusté un mini hamburger dans un «brun» cuit à la vapeur - excellent), et une place piétonnière englobant neuf rues. 

De nombreuses animations de foule sont présentées sur les allées piétonnières. J'ai joint une vidéo d'une chanteuse d'opéra qui fait une prestation dans un restaurant du dôme principal.

Covent Garden est aussi réputé pour le Royal Opéra House qui présente de grands opéras et des concerts classiques. C'est une salle de réputation mondiale.

J'ai terminé ma visite du quartier de Westminster en me rendant à Downing Street. Impossible d'aller saluer M. Boris Johnson au numéro 10, l'accès à la rue est fortifié par de hautes grilles et des gardes armés surveillent l'endroit. 

Une autre magnifique journée dans cette fabuleuse Londres.

Une note sur la gentillesse et la courtoisie des londoniens. Que ce soit un préposé à la circulation, un gardien de sécurité, un chauffeur d'autobus, les serveurs et serveuses dans les restos ou les commerces ou les personnes côtoyées dans le quotidien, les gens sont d'une courtoisie et d'une politesse exemplaire. C'est remarquable et mérite d'être souligné.

Dans tous mes déplacements j'ai vu quelques itinérants mais très peu. J'ai constaté que des agents interviennent - en prenant le temps de parler avec eux -  avec ceux qui semblent sans abri.

Transport: le métro est fascinent. Le réseau est immense et l'application mobile Transport Of London (TFL), est dora tique, simple et d'une précision sans faille. Je m'en sers tous les jours. Le paiement se fait sans contact dans le métro et l'autobus à l'aide de la carte de crédit. Avec Apple Pay c'est génial. Le coût du déplacement est calculé selon les zones que l'on traverse. On passe la carte à l'entrée et à la sortie et le calcul de la course est chargée sur la carte bancaire. La plupart de mes déplacements me coûte n’avions 1,65$. Le même trajet effectué en taxi coûtera facilement 20 $

Multiculturalisme: Plus de 250 nationalités se côtoient ici. On le remarque tout de suite, rares sont les gens à l'accent parfaitement british. Italiens, polonais, asiatiques, indiens etc… 

Ça se reflète dans la cuisine offerte par les restaurants, du libanais en passant par l'iranien, le chinois, l'italien, enfin il y a de tout et c'est délicieux.

Le palais de Buckingham


Le mémorial à la reine Victoria


Les fabuleux jardins du parc St-James





Un des gardes de faction au palais. Leur coiffe est de fourrure d'ours

Une des colonnes des grilles principales du palais. Le Canada y figure


La relève des gardes à cheval

Les gardes demeurent au garde à vous durant des heures


Trafalguar square









L'église St-Martin in the fields





La rue Downing Street tout près du 10 !

N'entre pas qui veut chez Mr Johnson


Une rue célèbre…

Bull dog anglais de faction près de la porte d'une résidence


 Dimanche le 24 avril 

Londres

Visite de la fameuse Tour de Londres aujourd'hui. Cette fortification a une histoire chargée et qui s'étale sur plus de 950 ans et comporte son lot de revirements et d'intrigues. La sinistre réputation de sa prison à laissé derrière elle des histoires aussi terrifiantes que dramatiques. 

C'est Guillaume le Conquérant,  duc de Normandie qui ordonne la construction de cette fortification en  1066 afin de bien démontrer sa domination envers l'Angleterre qu'il venait de conquérir.

Au fil des années la forteresse a fait l'objet d'améliorations qui en ont fait une des plus redoutables fortification au monde.

Les anglais ont plus tard restauré  la monarchie et continué le renforcement des défenses de la Tour de Londres. 

Henry VIII habitait la fortification et à fait construire un palais à l'intérieur de l'enceinte. L'histoire déchirante de la décapitation d'Anne Boleyn, la deuxième épouse d' HenryVIII est une des pages les plus dramatiques de l'histoire de la monarchie anglaise. Incapable de satisfaire Henry VIII qui désirait un fils, un complot fut fomenté et mena  Anne Boleyn à la décapitation.

La forteresse a toujours servi à entreposer les objets de valeur et essentiels à l’intégrité de la monarchie. En un temps ce furent les moyens de défense stratégique et aujourd'hui ce sont les joyaux de la couronne qui y sont mis en sûreté. C'est une des raisons qui attirent tant de visiteurs à la Tour cat les joyaux de la couronne y sont exposés et c'est franchement impressionnant.

Après ma visite à la Tour de Londres, j'ai marché sous un soleil magnifique le long de la Tamise en admirant le Tower Bridge, les édifices ultra modernes qui côtoient des immeubles patrimoniaux et les londoniens aussi bien que les touristes qui profitent de cette belle journée.


Tour de Londres - Dès l'entrée, le ton est donné voici l'arche qui mène à la « Bloody Tower »


Le lieu où se déroulaient les décapitations…


Les Yeomens ou aussi nommé Beafeaters ont un rôle de gardiens de la forteresse mais aussi de guides pour les visiteurs. Ils sont triés sur le volet et doivent avoir servi dans l'armée et avoir reçu une décoration. Rôle de prestige et d'honneur donc.

La tour blanche

La chapelle








Ça ce n'était pas pour préparer du bois de foyer…


Les gratte-ciel ultra moderne côtoie cette forteresse presque millénaire


Des bulles crées durant la période du covid pour isoler les tablées… avec vue sur la Tamise




Beaucoup de pistes cyclables à Londres dont certaines comme celle-ci, expresse.


Le long de la Tamise, cette obélisque est un présent d'un et-roi d'Égypte (Mohamed Ali), à
Londres qui l'a accueilli. Cette obélisque provient d'Alexandrie et avant son don à Londres, elle était enseveli  dans le sable durant de nombreuses années.

Lundi 25 avril 2022
Londres

J'avais prévu la journée d'aujourd'hui à la revue des détails de l'itinéraire des prochains jours et aussi pour relaxer un peu. Entre autres, je désirais pédaler jusqu'à la gare d'Euston située à une vingtaine de minutes d'où je loge. Je voulais aussi utiliser mon GPS de vélo et valider si la nouvelle carte d'Europe achetée avant mon départ de Shawi fonctionnait bien.

Le GPS a d'abord mis 10-15 minutes à repérer les satellites, je n'étais pressé mais ce fut quand même interminable. J'ai ensuite constaté que ma belle carte neuve n'était pas pour le Royaume-Uni mais bien pour la France et le Bénélux (Belgique, Nétherlands, Luxembourg). Erreur de ma part mais franchement, Europe écrit en gros et Gras et en petit caractères, « includung France and Bénélux » j'ai pris le including pour « en plus … »  bref mon GPS ne me sert à rien si je n'ai pas la carte U.K. 

Je me suis mis en quête de trouver la carte U.K. mais elle doit être sur une carte SD. J'ai contacté les distributeurs Garmin dans le secteur où je loge mais les magasins ne tiennent plus de stock ces cartes sur un support physique car tout le monde les achète en ligne. Pour les acheter en ligne et les transférer dans le GPS il faut les applications Garmin Connect et Garmin Install, bref, ça prend un laptop au minimum pour faire ces opérations. 

J'ai tenté de commander chez Amazon la carte U.K. sur le support SD et de faire livrer à l'hôtel mais Amazon refuse d'effectuer la livraison… ça à l'air qu'ils trouvent ça louche ou un truc semblable - tant pis pour Amazon.

Je tenterai ma chance pour obtenir la carte routière U. K. à Dublin où je me rendrai dans quelques jours mais j'ai d'autres options que mon GPS pour m'orienter le cas échéant dont une bonne carte routière papier. Ce n'est pas la fin du monde si je n'ai pas le GPS.

Une fois ma recherche de la carte pour le GPS terminée, j'ai pédalé vers la station ferroviaire de Euston (en utilisant Google Map et non mon GPS …). Je dois m'y rendre ce vendredi pour prendre le train vers l'Irlande et je voulais y faire une reconnaissance du trajet d'abord et ensuite des facilités et des détails pour monter dans le train avec mon vélo et mon chargement. Une dame aux infos de Avanti West Coast railways m'a aimablement renseigné sur tous les détails et finalement nous avons parlé durant plusieurs minutes sur d'autres sujets que le voyage en train. La dame était originaire de la Moldavie et m'en vantait sa beauté à l'automne, ses belles campagnes et aussi de la qualité du vin tiré des vignes de ce pays. Elle me disait également que les habitants de la Moldavie proviennent de Russie et de l'Ukraine. Elle même parle le russe, l'ukrainien et l'anglais. Bref, une rencontre intéressante.

Un autre de mes buts était de pédaler dans Londres afin d'éprouver la qualité du réseau cyclable et m'habituer aux codes en vigueur dans cette grande ville. Comme Montréal, c'est une ville où le vélo s'impose et le nombre et la qualité des pistes cyclables ainsi que les facilités pour faciliter l'utilisation du vélo impressionnent.

Mon premier défi était de rouler à gauche et j'ai passé avec 100 %. Les indications sont claires et nombreuses pour les vélos. Là où je me rendais (gare d'Euston), c'est en plein centre et aux lumières, sur les artères importants se trouvent des carrés expressément désignés pour les vélos et cela en avant des voitures qui ont leur ligne d'arrêt en arrière. Au passage du feu vert, les vélos partent en premier. Pas de gros stress et la courtoisie prime. Aucun coup de klaxon entendu. 

Je dirais que certains scooters et des motos ne se gênent pas pour zigzaguer allègrement autour des vélos. C'est le seul hic que j'ai observé.

À la gare où je me suis rendu j'ai pu utiliser un des supports (ce sont des équipements qui permettent la superposition de plusieurs vélos), pour y cadenasser mon vélo. Dans les secteurs commerciaux il y a de plusieurs barres pour y sécuriser les vélos. Il y a des secteurs plus relax pour rouler - en mode promenade je dirais-  comme Hyde Park et Holland Park non loin d'où je loge. Dans le centre ça prend plus de nerf car l'affluence est grande et avec les autos, les passages piétonniers, les rues qui ne sont pas en damier (Londres est quand même une ville qui date du médiéval), il faut s'habituer mais si je l’ai fait, vous pourrez le faire aussi !

Pas si relaxant que ça finalement ma journée et ce fut la première journée depuis mon arrivée (le 19), où une petite ondée est tombée.

Pour terminer, plus bas j'ai joint une photo du réputé restaurant Churchill Arms, tout fleuri et chez qui se rendait souvent les grands parents de Churchill. https://www.churchillarmskensington.co.uk/?utm_source=googlemybusiness&utm_medium=organic&utm_campaign=yext&utm_content=P021&y_source=1_MTIyMzcwMzEtNzE1LWxvY2F0aW9uLndlYnNpdGU%3D

Le Churchill Arms a été inauguré en 1750. Plusieurs objets relatifs à Churchill ornent tout le bâtiment et c'est d'abord son extérieur qui étonne et ravit l’œil.

Demain je me rendrai au National Muséum !



 
Mardi le 26 avril 2022
Londres

Visite d'un des plus grands musées de l'Angleterre et du monde, la National Gallery. J'y ai passé plusieurs heures et j'ai pu admirer des tableaux de l'époque du médiéval jusqu'aux œuvres des peintres impressionnistes du 19 è siècle. De Jan van Eyck à Durer et Altdorfer (dont j'ai vu les œuvres pour la première fois à Munich en 1974 et que je n'ai jamais oublié),  Caravage à Léonard de Vinci, Rembrant, Rubens, Degas (œuvres magnifiques), , Monet, Van Gogh et aussi des Turner. Jamais je n'ai vu autant de grands peintres réunis dans un même musée.

Une fois ma visite complétée j'ai marché vers Piccadilly Circus, entouré de grands artères, de boutiques et de bureaux et de maisons diplomatiques dont la Maison du Canada.

J'ai aussi par hasard découvert juste à côté du musée, une panneau en métal relatant la visite d'état à la reine Élisabeth II de Nelson Mandela le 12 juillet 1996. Ce jour là, en voyage à Londres avec ma petite famille, nous avions assisté à l'arrivée de Nelson Mandela au palais de Buckingham ( où nous étions tout à fait par hasard), Je ne me souvenais pas de la date mais le panneau me l'a rappelé. Je n'en reviens pas que je sois tombé sur ce panneau !

Le National Gallery


Degas, de toute beauté

Le musée est magnifique 




Léonard de Vinci

Degas

Rembrant, un de ses nombreux autoportraits


Altdorfer

 

À Maison du Canada

L’église St-Martin un the Fields

Le panneau dévoilé par Nelson Mandela le 12 juillet 1996.


Picadilly circus


La fontaine de Shaftesbury au centre de Picadilly circus érigée en 1892-93 
À son sommet Anteros 

Pause au Café Concerto sur Picadilly, présent depuis 102 ans et qui a une histoire impressionnante.


Mercredi 27 avril
Londres

Un peu plus nuageux et frais aujourd'hui mais ça n'enlève rien au charme de Londres.

L'activité majeure aujourd'hui est une soirée à l'opéra à la salle Royal Opéra House. La soirée sera assez longue car l'opéra présentée est Lohengrin de Wagner qui dure plus de 4 heures en plus des pauses.

Je flâne donc un peu en matinée, marche dans Hyde Park et vais jeter un œil du côté de Paddington, un quartier où trône la gare du même nom qui existe depuis les débuts de Londres. Cette gare est très achalandée car elle dessert une liaison directe avec l’aéroport de Heathrow.

J'en profite pour revoir un peu mes préparatifs pour mon départ vers Dublin vendredi.



La gare de Paddington


J'aime les gares et tous ces trains me font rêver



À la gare de Paddington, une horloge originale


En après-midi, je me dirige vers Covent Garden, où se trouve la salle du Royal Opéra House. Un petit lunch vers 16:30 h et vers 17:30h j’attends parmi la foule d'amateurs d'opéra que débute cette grande représentation.

La salle est magnifique et d'où je suis assis je peux apprécier autant la beauté du lieu que le spectacle sur la scène.

L'opéra débute et le chef Jacob Hrusa (de la République Tchèque), fait briller l'orchestre du Royal Opéra House. La mise en scène est impressionnante et les décors qui représentent les maisons en brique d'Anvers où se déroule l'histoire permettent de représenter l'action qui s'y déroule à l'intérieur comme à l'extérieur en déplaçant ces dernier à différents degrés.

La distribution est constituée de chanteurs et chanteuses que j'entends pour la première fois. Jennifer Davis (Mezzo Irlandaise), chante le rôle d'Elsa de Brabant, Brandon Jovanovich (Ténor américain), Lohengrin  et le personnage du roi Heinrich est chanté par Gábor Bretz , un hongrois.

La représentation malgré les cinqs heures qui se sont déroulées de l'entrée jusqu’à la fin a passée si vite avec le suspense et l'intrigue qui tiennent en haleine durant toute la représentation. J'ai vécu une soirée que je n'oublierai pas de sitôt.

À l'étage supérieur de l'opéra, vue sur le hall et un café



D'un balcon de l'opéra, la vue sur le marché de Covent Garden



Jeudi 28 avril 2022
Londres

Derniers préparatifs pour mon départ de demain vers Dublin en avant-midi. Le vélo vérifie, les sacs, les vêtements que je devrai porter pour partir tôt demain matin, les billets de train et de traversier à portée de main. Il faut que je sois à la gare assez tôt pour être à la bonne place au bon moment car l'annonce de la plateforme d'embarquement est annoncée seulement 15 minutes à l'avance. 

Je devrai m'avancer sur la plate-forme pour me faire repérer par le personnel du train qui mettra mon vélo dans un compartiment prévu à cet effet. Je ne suis pas inquiet car j'ai fait une vérification à la gare cette semaine afin de m'informer sur les détails d'embarquement.

À la fin de l'avant-midi je traverse le magnifique Hyde Park et me rends dans le secteur Chelsea. Là se trouve le Royal Albert Hall, grande salle de spectacles, les bureaux du fameux Royal Geographic Society où se réunissaient des personnages plus grands que nature comme Ernest Schakelton le grand explorateur, et aussi l'immense et impressionnant musée d'histoire naturelle.

Le Royal Albert Hall


Une exposition sur la vie et les exploits d'Ernest Schakelton au Royal Geographic Society


Schakelton, explorateur polaire qui a marqué l'histoire


Le musée d'histoire naturelle, immense.
Une visite en famille effectuée ici en 1996 avait impressionnée



Dans le musée, le squelette complet d'une baleine bleue.


Enseigne d'une autre époque


Dans Hyde Park, en mémoire de la princesse Diana


En route pour l'Irlande

Londres à Dublin par train et traversier



Vendredi le 29 avril 2022

De Londres à Dublin


J'étais levé dès 6 heures, j'ai jeté un regard à la fenêtre, le ciel est encore au beau et au bleu, superbe.


Mon vélo et mes sacs sont prêts, je vérifie une dernière fois, rien n'est oublié dans la chambre et je me dirige vers la réception pour laisser la clef, monter sur le vélo et pédaler vers la station ferroviaire d'Euston d'où je prendrai le train vers Hollyhead et un traversier vers Dublin.


À cette heure la circulation est plus calme et le trajet d'environ vingts minutes me permettra d'être à la gare un bon deux heures avant le départ du train.


Une fois à la station Euston j'ai amplement le temps de prendre une bouchée et de surveiller le tableau des départs. Vers 8 heures j'aperçois un message avisant que mon train de 9:10 h est annulé ! Oups…


Je me rends au comptoir d'Avanti West Coast auprès de laquelle j'ai acheté mon billet il y a quelques jours. De fait le conducteur du train aurait contracté le Covid ! Ma première pensée est que malgré la levée pratiquement complète des consignes sanitaires ici et l'attitude des gens qui prennent peu de précautions, le virus n'a pas dit son dernier mot et j'ai raison de porter mon masque…


Au comptoir des billets, on me dirige sur un trajet alternatif avec cependant, quelques changements. Mon billet original comprenait un déplacement direct de Londres vers Hollyhead en 2:10 h. La solution de rechange propose le trajet d'un train qui part à 9:40 h incluant un changement de train à Crewed. Le second train comprend au moins sept ou huit arrêts. Ainsi, la durée du voyage sera allongée de plus de deux heures. Cela m'oblige aussi à transférer mon vélo de train durant le voyage.


Je me félicite d'être arrivé à la gare plus tôt. Le billet original me permettait un voyage plus confortable et moins long mais la compagnie ferroviaire avait une solution qui me permet d'arriver à temps pour le traversier entre Hollyhead et Dublin. Tout est sous contrôle et j'ai une pensée pour les ukrainiens qui font face à des problèmes pas mal plus préoccupants que mon train annulé.


Le réseau de train est vraiment bien organisé et tous les détails ont été pensé. J'avais une réservation pour moi et le vélo et un préposé vient superviser la disposition du vélo dans le wagon où un espace est prévu à cet effet. L'horaire est respecté à la minute près et lors de mon transfert de train, j'ai pu facilement accéder à la plate-forme du train que je devais prendre sans faire d'acrobaties avec le vélo. Un grand ascenseur m'a permis de traverser de l'autre côté de la voie ferrée. J'ai déjà eu des expériences où je devais franchir de grands escaliers en portant le vélo où passer par un ascenseur dans laquelle le vélo n'entre que debout.


Bref, le trajet s'est bien passé malgré l'annulation du départ original.


Une fois à Hollyhead, des préposés prennent en charge le vélo et moi je prends une navette affrétée par la compagnie qui gère le traversier Stena.


Les passagers à pied comme moi sont conduits directement sur le traversier.


Merveilleux, j'ai maintenant trois heures et quinze minutes pour relaxer confortablement sur le traversier.


La mer est calme, de beaux nuages tapissent le ciel et l'horizon est infini. Je m'en vais à Dublin !


Le traversier est énorme il comporte 9 ponts et on ne sent aucun mouvement. Les services sont plus que complets. Il y a des zones pour chaque génération, de l'espace de jeux d'arcade aux salles de cinéma, des bars, des cabines au loundge feutré et aux fauteuils englobants.


L'arrivée au port de Dublin s'effectue pile à 18 heures comme prévu et c'est dans la même navette qui m'avait amené sur le bateau que je gagne le port de Dublin.


Ici nous sommes en République d'Irlande et il faut donc montrer son passeport. L'opération est très informelle et semble être plus une formalité. J'ai dorénavant un tampon de l'Irlande dans mon passeport.


Mon vélo m'attend à la sortie du poste de douane. On doit faire confiance aux préposés mais c'est toujours avec une certaine appréhension que l'on confie son vélo pour les transbordements. 


La récupération s'effectue toujours avec un examen de la monture en débutant par le dérailleur (qu'il faut par ailleurs prendre soin de placer à la plus petite vitesse afin qu'il soit le moins exposé possible).


Mon vélo semble en parfait état mais je peux voir que le sac de gauche s'est fait brasser et porte la trace d'un fort frottement sur un espace un peu rouillé. Rien de grave mais je dois replacer les crochets du sac sur le porte-bagages.


J'embarque sur le vélo, allume les feux et me dirige vers le centre de Dublin. Le Port est immense et un long chemin bordé d'installations portuaires qui forment un décor un peu sinistre.


La lumière du soleil de fin d'après-midi de Dublin vient cependant donner un aspect mystérieux à ce décor et une fois sorti du port, la lumière du soleil éclate sur la surface des bâtiments, sur les rues et la voie cyclable le long de la rivière Liffey. Belle façon d'aborder Dublin !


C’est sans encombre que je rejoins l'hôtel que j'ai réservé au centre. Une bonne partie du trajet s'est effectué sur des pistes cyclables. En atteignant le centre qui date de l'époque médiévale, je roule avec les autos. C'est du sport et lorsque j’atteins les rues où se côtoient les autos, autobus et finalement les trams (sur rails), je dégage sur le trottoir pour quelques centaines de mètres. Les rails de trams sont trop dangereux pour une roue de vélo qui s'y coincerait. Mais j'arrive de toute manière à l'hôtel.


Grosse journée finalement, 12 heures de déplacements en train et en bateau plus 1 heure de déplacement de vélo dans Londres et Dublin. Je marche dans Dublin en ce vendredi soir très animé car non loin de l'hôtel, c'est un secteur piétonnier bordé de nombreux pubs où exultent des groupes de fêtards.



Samedi 30 avril 2022

Dublin


Ma nuit n'a pas été top, à 23:30 h un membre du personnel de à l'hôtel à frappé à ma porte coupant du coup le sommeil que j'avais réussi à trouver. Une erreur de numéro de chambre qui avait besoin de serviettes ! 


La température réserve une journée ponctuée d'épisodes de fine pluie. Rien cependant pour s'empêcher de sortir. 


Je me rends au bureau de tourisme afin d'obtenir un plan de la ville et prendre diverses informations dont des cartes routières des secteurs que je pédalerai ici en Irlande faute de pouvoir utiliser mon GPS De vélo.


J'ai aussi pris l'information pour profiter d'une visite guidée gratuite offerte par la ville. Demain à 11 heures je me rendrai donc au « Spire » un monument tout en stainless érigé en 1966 en remplacement d'une colonne à l'hommage de Nelson. De là part la visite guidée qui j'espère me fera mieux connaître Dublin.


Ma première impression de Dublin est que les habitants s'identifient à un clan et sont des batailleurs. Ils défendent depuis des siècles leurs racines et leur culture. Les échanges ici me paraissent un peu plus rudes. Socialement, on ne farfine pas trop ici comparativement à la délicatesse des londoniens. Enfin, c'est une première impression mais j'aurai le temps de mieux saisir les irlandais durant les prochaines semaines.


Une petite partie du légendaire Trinité Collège Of Dublin, université créée en 1592

Structure de verre et d'acier, le centre d'achat Stephen Green se distingue de par son architecture.

Entrée du parc Stéphan Green

Le parc St- Stephen Green



La statue érigée à Molly Malone, sujet d'une chanson très populaire en Irlande




Un réseau de trams sillonne Dublin

Dimanche le 1er mai 2022
Dublin

Ce sera une journée pluvieuse aujourd'hui. Je revêts les habits de pluie et me rends au point de rendez-vous pour une visite guidée à pied de la partie sud de la belle rivière Liffey qui coule au centre de Dublin. La ville a d'ailleurs eu la bonne idée de border la rivière d'une promenade pour les marcheurs, espace à dimension humaine le long de la belle Liffey, dans la ville animée de Dublin.

La visite débute au pied du « Spire », cette flèche spectaculaire de plusieurs centaines de mètres qui avec son sommet illuminé dans la nuit, sert de point de repère au dublinois. 

Le « Spire » a été inauguré en 2003 pour souligner le passage à l'an 2000 - tel que le souligne le guide, les irlandais ne s'empêtre pas avec 2 ou 3 ans de retard pour l'achèvement du projet…

Je suis ravi par la qualité d'expression et la pertinence des explications du guide. Je m'attendais à avoir du mal à saisir les propos du guide car les irlandais ont généralement un fort accent difficile à saisir pour un canadien français.

J'ai appris que les Vikings ont colonisé l'Irlande et que le nom de Dublin provient du fait que les Vikings nommaient la rivière Liffey « la mare noire », dubh linn dans le langage scandinave.

 Nous avons donc arpenté le quartier de Temple Bar. Le nom de ce secteur provient du fait que le recteur du Trinity Collège Sir William Temple y possédait au 17è siècle sa résidence située le long d'une promenade appelée The Bar. Ce quartier est renommé pour son effervescence artistique.

Un détour par le Trinity Collège de Dublin permet au guide de nous souligner l'importance de cet établissement qui est considéré comme la mère des universités à travers le monde. La bibliothèque de l'université est classée au patrimoine mondial de l‘UNESCO et contient les manuscrits de Kells écrits en l'an 800 environ par des moines celtiques et qui comportent des enluminures et une délicate calligraphie.

Nous sommes ensuite passé près de l'église de Christ Church où se trouve une sculpture du canadien Tim Schamalz nommée 
« Homeless Jesus » qui selon le sculpteur désirait faire éprouver un certain malaise à l'observateur. Je dois avouer que l’œuvre ne laisse pas indifférent.

La prochaine étape était le château de Dublin, enfin ce qu'il en reste car bâti au 13è siècle le château a subi les affres du temps et d'un incendie en 1684. Il n'en reste pas moins que l'endroit demeure un des édifices majeurs de l'histoire irlandaise ayant été durant 700 ans le siège de la domination anglaise.

La visite se termine à la cathédrale St-Patrick qui fit baptiser nombre de fidèles convertis. St-Patrick est celui pour lequel on fait des parades à chaque année le 17 mars et la légende veut que St-Patrick expliquait aux chrétiens le symbole de la trinité en la comparant aux 3 feuilles du trèfle !


La rivière Liffey 

La flèche emblématique nommée « The Spire »

Thé Spire, illuminée à son sommet est les repère des dublinois dans  la nuit


Le pont piétonnier Ha’ Penny (Half Penny), nommé ainsi car à une certaine époque on faisait payer un demi penny aux passants qui empruntaient le pont

Le château de Dublin 


La sculpture « Homeless Jesus » près de l’église Christ church


Un vestige du mur qui ceinturait le château de Dublin 

C'est la meilleure photo que j'ai pu prendre de la déclaration des irlandais à leur droit à l'indépendance et la reconnaissance de leur culture.






Cet édifice est un lieu cher aux irlandais. En 1916, les irlandais y ont défendu et obtenu la reconnaissance de leur république


Lundi le 2 mai 2022
Dublin

Je profite de cette dernière pleine journée à Dublin pour arpenter en avant-midi le parc Merrion à proximité du lieu de naissance d'Oscar Wilde né à Dublin en 1854, poète et écrivain.

Le parc est magnifique et entouré de demeures au style géorgien. Une sculpture est érigée dans le parc Merrion à l'effigie du poète qui a marqué les esprits de l'époque par son talent mais aussi par son courage d'avouer son homosexualité à une époque où c'était considéré comme un crime.

En après-midi, une visite guidée à pied m'a fait découvrir la partie nord de la rivière Liffey. Dublin n'a pas une histoire banale et sa culture vaut la peine de s'y intéresser.

Demain je débute officiellement le voyage à vélo. Je me dirigerai d'abord vers le sud-est vers Wicklow.

J'ai bien profité et apprécié visiter Londres et Dublin mais j'ai hâte de me retrouver sur la route et pédaler.

Oscar Wilde



Le parc Merrion





Des pensées d'Oscar Wilde sur ce socle


1 Merrion Square, où est né Oscar Wilde



Une rue typique du quartier au nord de la Liffey. Les fenêtre sont d'un différent format, moins grandes en hauteur. À une certaine époque, la taxation était basée sur le nombre et la grandeur des fenêtres. Beaucoup d'immeubles ont bouché des fenêtres n conséquence !




Guignes… énooorme !



L’église de scientologie, tous volets fermés, bien opaques !




Le long de la Liffey, le bâtiment du siège de la cour suprême d'Irlande



Lieu de naissance du Duc de Wellington


République d'Irlande  -  Dublin - Wicklow - Wexford - Waterford




Mardi le 3 mai 2022

Dublin à Wicklow (92 km)


C'est un départ, je quitte l'hôtel de Dublin pour me diriger au sud-est et longer la côte et la mer.


Même si j'ai beaucoup apprécié Dublin je suis heureux de changer d'air. La vie d'hôtel a ses avantages dont le confort. Mais je n'envie pas ceux qui pour leur travail vivent à l'hôtel.  Personnellement je deviens vite saturé des repas au restaurant en solo et les déjeuners à l'hôtel c'est bien pratique mais boire son café avec la même musique de lounge chaque matin c'est pas la folie !


J'ai beaucoup de chance, on prévoyait de la pluie aujourd'hui mais malgré l'épais couvert nuageux, Le soleil fait des apparitions répétées. Je peux même pédaler, une fois réchauffé en jambes courtes.


Enfin, je suis sur mon vélo et je roule pour sortir de la ville. C'est bien car la circulation est dense dans l'autre sens. Les travailleurs se déplacent vers le centre de Dublin.


Pour me faciliter la tâche j'effectue la sortie de la ville avec Google Maps. Pas de souci, c'est sans encombre que j’atteins la périphérie et transfère de mode de navigation pour la carte papier qui est insérée sur le dessus de mon sac de guidon. La carte papier a l'avantage permettre d’avoir une vue d'ensemble de la région dans laquelle on de déplace. Avec un GPS c'est comme, lorsqu'on arpente une forêt, de ne voir qu'un arbre et non l'ensemble de la forêt.


L’itinéraire que j'ai choisi à la suggestion du guide sur l'Irlande est une route de montagne, la route 115 nommée « route des montagnards » où des rebelles se cachaient de l'armée anglaise dans ces montagnes d'accès difficile.


Je suis très heureux, c'est un bonheur de pédaler et respirer à plein poumons l'air frais, sans masque … et sentir le parfum des arbres en fleurs sur mon parcours. 


L’ascension s'étire sur plusieurs kilomètres et pour ma première sortie cette année cet itinéraire réveille des muscles qui vont se souvenir de ces montagnes. 


La circulation est minime et je parcours les crêtes en regardant les montagnes tout autour, dans le calme le plus complet et bienfaisant.


Je prends mon temps, j'arrête souvent, le paysage est superbe, les montagnes récompensent toujours l'effort que l'on met à les gravir en offrant des points de vue spectaculaires.


Le paysage est tout en teinte de brun foncé. La couleur d’ensemble et les arbustes rabougris donnent l'impression d’être sur une autre planète.


C'est ensuite la descente vers Ashford  qui à l'allure d'une banlieue avec ses maisons proprettes bâties selon un plan d'habitations domiciliaires.


Les indications sont claires et c'est sans encombre que j'atteins la région de Wicklow qui est ma destination. La circulation se densifie et je comprends que c'est une ville d'une certaine taille. 


J'entre enfin dans le centre de Wicklow, aperçois un bureau d'information touristique, c'est fermé…


Je me dis qu'il doit y avoir de l'hébergement dans le secteur où je me trouve car c'est commercial et en plein centre de Wicklow. 

Planté devant le bureau d'info touristique fermé, j'interpelle un passant qui m'inspire confiance et me permet de lui demander des renseignements. 


De fait je me suis adressé à la bonne personne. Il m'indique que dans le secteur où je me trouve il n'y a pas d'hébergement. Il me suggère un endroit situé à environ 2 km qui fera peut-être l'affaire. Je décide d‘aller voir. Si ça ne me convient pas il est encore assez tôt pour chercher autre chose.


J'arrive donc à un endroit assez particulier nommé Tilla Killey. Une très longue allée bordée de pelouse vert foncé me mène à une superbe manoir retiré et isolé de la route principale qui traverse Wicklow. Cet endroit offre des emplacements pour faire du « glamping » qui est très à la mode ici. C'est l'équivalent des tentes « prêt à camper » offertes dans les parcs au Québec.


Les tentes sont disposées sur un grand balcon de bois avec bancs et tables et contiennent un lit double. L'électricité est disponible dans les tentes et il y a une couverture électrique pour les nuits fraîches. Un bloc sanitaire est offert et chaque emplacement dispose de sa salle de bain privée. Une clef permet d'y accéder. Les serviettes sont fournies. Finalement, une petite cuisine commune est accessible où il y a un four micro-ondes et où le café et le thé est offert.


Je suis comblé et content de descendre du vélo. La montagne m'a grugé de l'énergie et 90 km pour un première journée sur la route c'est ok. Il me reste des petites courses à faire pour mon repas du soir mais tout près il y a plein de commerces. C'est parfait comme endroit et je peux voir la mer de l'emplacement de « camping » (j'ai vu plus rustique en terme de camping…), où je me trouve. Je suis la seule personne présente sur le site, aucun bruit autour.


Très belle journée donc pour entamer ce périple en Irlande.


Dans les Wicklow's mountain













Très heureux d'être ici. Calme et sérénité !






Glamping !






Mercredi le 4 mai 2022

Wicklow à Wexford 100 km


Plein soleil encore ce matin, je suis béni !


J'ai passé une nuit reposante dans ma tente de « glamping» et c'est aux chants de centaines d'oiseaux que je me réveille. C'est vraiment un hâve de paix cet endroit et sur la terrasse, me laissant caresser par Le soleil et je regarde la mer au loin et les lapins qui gambadent tout autour.


James le propriétaire vient me porter le petit déjeuner. Croissant, pain au chocolat, fruits, café, yogourt. Un pique-nique matinal.


Je suis fin prêt pour pédaler vers Wexford je longe la mer une partie du trajet identifié par des enseignes « Coast Road ». 


La route n'est pas encombrée et certaines parties du trajet me permettent d'admirer les grands espaces de là campagne et des grands champs en culture. Ici on cultive des pommes de terre renommées, on élève des moutons et il y a aussi de grandes fermes laitières. J'adore rouler en campagne !


J'arrive à Wexford à 16 heures et je me sens vanné. Ça c'est le ressac de la montagne combiné à l'effort de pédaler 200 km les deux premiers jours. Le corps se demande ce qui se passe et doit s'ajuster.


J'ai encore beaucoup de chance. Arrivé à Wexford, juste avant le cœur de la ville, le site Camping - caravaning de Wexford offre des terrains pour les motorisés très populaires ici ainsi que les tentes.


J'ai donc un espace pour mettre ma tente au prix de 12 euros, les sanitaires, un espace cuisine.


Ma soirée est brève et je serai couché tôt après une petite promenade pour visiter un peu Wexford (nom provenant du scandinave waesfjord - eaux boueuses), habité par les Vikings il y a des siècles et qui ont dessiné la disposition des rues en forme d’arêtes de poissons comme ils en avaient l'habitude.


Wexford est toujours une zone portuaire mais pas autant que par les siècles passés quand des échanges de biens s'effectuaient entre les anglais et les irlandais.


Les irlandais sont des gens fiers de leur culture et de leur langue et ici à Wexford se parle encore le yola, un dialecte parlé par les colons d'origine.


Sur la route de Wexford




La culture des pommes de terre est importante en Irlande

Du pont de Wexford




Le jour se pointe à Wexford


Jeudi le 5 mai 2022

Wexford à Waterford 60 km


Je suis bien en forme et reposé ce matin et me dirige vers Waterford mais avant je fais un arrêt au château de Johntown. Ce château a été construit par des normands qui pendant une certaines périodes ont envahis l'Irlande. Le château de style néogothique est superbe et abrite un musée de l'agriculture.


Encore aujourd'hui je roule beaucoup dans la campagne et malgré certaines routes qui sont dures pour le cycliste et le vélo je me dis que j'ai bien le temps et que rouler plus lentement me permet d'admirer encore plus le paysage. À certains endroits, les talus herbeux qui bordent sont remplis de fleurs qui ressemblent à des clochettes et qui sentent le bonheur.


J'arrive à Waterford, la plus vieille ville d'Irlande fondée par les vikings en 914 vers 16 heures et me rend en plein centre. Le centre des activités et le cœur touristique s'y trouve, c'est la vieille ville médiévale. 


Trône au cœur du quartier médiéval, une tour en pierre érigée en 1185 par les normands.





Le château de Johnstown







Au musée du château



Pour atteindre Waterford, il faut prendre un traversier à Arthurstown



La tour iconique de Waterford


Le centre médiéval de Waterford




République d'Irlande  -  Waterford - Dugarvan - Cork - Baltimore - Clear Island -
Mizen Head - Killarney - Dingle - Tralee

Vendredi le 6 mai 2022
Waterford à Dungarvan 60 km

Je longe la côte irlandaise vers le sud-ouest aujourd'hui.

Sorti de Waterford assez rapidement je roule sur la route R675. La route est étroite et la circulation n'est pas si dense mais il faut être attentif. 

Les conducteurs sont très courtois et comme au Québec, des panneaux rappellent le 1,5 m de distance à garder lors des dépassements. Certains automobilistes et motocyclistes serrent parfois un peu de près mais jamais un coup de klaxon ne se fait entendre.

Les paysages sont magnifiques et les bordures de routes également car souvent chargés de massifs de fleurs sauvages aux coloris de jaune ou de bleu criants.

Bord de mer égale souvent vent fort et la côte irlandaise ne fait pas exception. Je lutterai contre ce dernier une bonne partie du trajet.
La météo a tenu promesse, de la pluie fine à débutée dans l'après-midi pour s'accentuer et ensuite laisser la place au soleil en fin de journée.

J'ai revêtu les habits de pluie lorsque j'ai vu au loin le voile d'eau qui drapait le ciel au loin. À vélo, j’en suis venu à bien lire le ciel et ainsi, lorsque la pluie débute, je suis prêt pour les intempéries.

J'arrive à Dungarvan assez tôt et je me rends compte que j'ai bien choisi l'hôtel où je logerai. En plein centre près du quai qui est le quartier historique. Le personnel est charmant et c'est tout simple. J'aurais pu camper car il y avait d'excellents sites mais ils se trouvent à quelques km du centre de Dungarvan et la pluie  n'était pas invitante pour monter la tente.









Dans l'âtre où j'ai placé mon vélo, à  l'époque médiévale, on faisait
brûler  le calcaire  pour en faire du mortier.
























Samedi et dimanche les 7 et 8 mai 2022

Dungarvan  à Cork (92 km)


Malgré un bref passage à Dungarvan, j'en garde un bon souvenir. La proprio du petit hôtel où j'ai logé était sympathique et le secteur où je me trouvais était vraiment typique d'une ville portuaire irlandaise. Dans ces ports sont d'abord les Vikings puis sont passés les normands puis les anglais et des bateaux venant de partout.


Le Soleil est encore au rendez-vous et je quitte Dungarvan vers 8:15h. Je suivrai la route N25, c'est en fait l'unique route principale vers le sud-ouest. Il existe bien des routes secondaires pour rejoindre les petites villes ou villages de la côte mais si je m'engage dans ce labyrinthe ce serait sans doute plus bucolique mais le trajet serait trop long.


La route N25 est à 4 voies mais une voie de sécurité large d'au moins 4 mètres la borde dans chaque direction.


C'est samedi, la circulation est un peu moins dense qu'en semaine. Je ne suis pas le seul cycliste qui emprunte cette route. Les cyclistes en vélo de route me dépassent en me saluant. La route n'offre pas un panorama des plus intéressant mais elle a l'avantage d'être rapide et les dénivelés ne présentent pas de défis.


Tout roulait grand V jusq'aux abords de Cork où des travaux majeurs obligeaient, les vélos à prendre une sortie de déviation. C'était clair, un enseigne d'un mètre carré avec un vélo barré en rouge. Les enseignes se sont succédées durant un temps pour aligner sur des routes secondaires parallèles mais ont tout à coup disparues. J'ai gardé le cap grâce à ma carte papier et l'image du secteur que me donnait Google Map avec le point bleu qui représentait ma position. 


Si je demandais un itinéraire à Google Map, il ne tenait pas compte des déviations causées par les travaux en me renvoyait systématiquement dans la tourmente des voies barrées - la techno a aussi ses limites !


Mon choix de route m'a fait déboucher directement près de l'hôtel où je me rendais. Good job ! Il était 14:45 heures.


J'ai obtenu une chambre pour mon vélo et moi au dernier étage et en arrière de l'établissement et non sur la rue principale pour plus de quiétude.


Le temps de prendre une bonne douche, faire une petite lessive et l'heure de l'apéro à sonné. Les irlandais brassent de la bonne bière dont la Guinnes.


La température était agréable et j'ai arpenté les quais en me dirigeant vers un resto végétarien recommandé dans mon guide comme le meilleur resto vegé d'Irlande, le Paradiso.


L'endroit m'a plu dès mon arrivée, juste le bon ton, pas de courbettes exagérées, un décor épuré et de bon goût. Le menu comprend 9 services de plats qui s'enchaînent au bon tempo, une liste de vins très complète toute disponible au verre. 


J'ai mangé un des meilleurs repas de ma vie, vraiment.







Blackrock  castle qui est utilisé aujourd'hui comme observatoire
 et laboratoires pour la clientèle des écoles de la région


Blackrock castle


Parlement bridge, un des beaux ponts qui franchissent la rivière Lee qui baigne la ville et qui a joué un rôle important dans le développement économique de cette ville portuaire 



Les murailles irlandaises sont toujours surmontées de pierres
dont la disposition me fait penser à une couronne. En fait c'est pour faire obstacle 
à celui qui voudrait la franchir




Holy Trinity Church




L'école de musique de Cork



L'église médiévale de Ste-Anne de Shandon construite en 1722. Un symbole de Cork.
La Tour contient 8 cloches. La girouette au sommet de la tour est un saumon, poisson qui était présent dans la rivière Lee



Dernier regard sur Cork, demain je continue mon périple vers le sud-ouest



Lundi le 9 mai 2022

Cork à Baltimore (sud ouest) (105 km)


Les prévisions météo se sont avérées bien exactes. Il a plu toute le journée mais je n'avais pas vérifié la puissance du vent que j'ai bien senti tout au long de la journée car il n'était pas dans mon dos…


Pour sortir de Cork j'ai utilisé Google map qui m'a bien servi en me dirigeant vers des pistes cyclables vraiment cool qui suivaient la rivière Lee. 


Cependant une fois sur les routes secondaires j'ai mis de côté l'application qui malgré son utilité fait du zèle et est prête à me faire pédaler sur des routes qui ressemblent à des passages de moutons pour me faire épargner 1 km ou 5 minutes. 


Ma carte papier m'a alors bien servi et me donnait une belle vue d'ensemble de la région sud-ouest.


Moi qui aime rouler sous la pluie j'ai été plus que comblé. Le vent m'a  cependant forcé à admirer plus que je voulais la campagne irlandaise et  les nombreuses fermes laitières de la région Quand même, je suis arrivé à Baltimore à 16 heures, juste au moment où le ciel s'est dégagé et dévoilait la mer pour laquelle je me suis rendu ici.


Les encouragements n'ont pas manqué tout au long de la route !




La mer pour laquelle on ferait des centaines de km sous la pluie et le vent pour la voir 


Mardi le 10 mai 2022

Baltimore (sud ouest) (0 km)


Une journée à Baltimore sous le soleil et j'en profite pour faire une excursion sur l'île Clear. C'est le point le plus au sud de l'Irlande.

L'Irlande est réputée pour ses falaises impressionnantes et à l’île  Clear c'est la bonne place pour en voir.


















Mercredi et jeudi les 11 et 12  mai 2022

Irlande

De Baltimore à Killarney 120 km

Je pars de Baltimore sous le soleil et avec plein de beaux paysages de mer dans la tête.

Killarney ma destination, est à une bonne distance et le trajet comprend 2 montagnes. Je m'attends donc à une moyenne de vitesse moins élevée mais je m'attends aussi à des points de vue spectaculaires et les montées au sommet sont généralement suivies de descente à l'avenant.

La route est normale jusqu'à Bantry qui donne des beaux points de vue sur une grande baie. Une fois à Glengarrif l’ascension débute et de loin je voyais les sommets embrouillés qui m'annonçaient des averses à coup sûr. Les habits de pluie a portée de main je grimpais la montagne qui me forçait à me rappeler les lois de la gravité. Les averses intermittentes m'ont fait mettre et retirer les habits de pluie car ils deviennent suffocants avec la présence du soleil qui paraît entre deux ondées et l'effort de la montée. N'empêche, la montagne est toujours une source de contemplation avec des vues imprenables.

Puis j'arrive à Kenmare une petite ville située au bout d'une pointe de mer qui s'avance dans les terres. Juste le bon moment pour faire le plein d'eau et de manger pour refaire les forces. Ma route passait en plein centre de Kenmare, très animée et bordée de petits cafés. Après un bon expresso préparé par des français (j'ai rencontré beaucoup de français en Irlande), j'étais prêt à affronter la deuxième montée d'aujourd'hui en me dirigeant dans le Parc National de Killarney.

L'ascension m'a paru moins exigeante que la montagne précédente mais les paysages non moins superbes. Le Mol's Gap est un passage surprenant entre des rochers au sommet, il y a quelques tunnels et finalement la vue sur les trois lacs renommés dans ce secteur (Ladies view). Ce n'est pas pour rien que cette région du pays est protégée par le périmètre de ce grand parc. Et la descente a été formidable et s'est étiré jusqu'à Kellarney

Bien heureux d'arriver après un 120 km ponctué de montagnes au terrain de camping Flesk situé à quelques minutes du centre de Killarney.

La journée de jeudi s'est passée à visiter les rues commerciales du centre de Killernay, visiter le château de Ross et faire des petites courses ainsi que réviser mon itinéraire des prochains jours. Prévisions de la météo pour demain, soleil et dans les 13-14 degrés. Yé !



















Juste après la Cahin Pass … 😀





















Ross Castle







Vendredi le 13 mai 2022

Irlande

De Killarney à Dingle 80 km


Parti de Killarney à 8:30 h sous un vent à écorner les bœufs. Initialement je pensais suivre la route N72 qui bien qu'un peu plus longue me semblait plus panoramique. Je me suis mis à reconsidérer cette idée dès que j'ai constaté que je prenais le vent de face avec cette route.

Je suis passé à l'embranchement de la route secondaire qui coupait la durée du trajet et allait plus directement vers Dingle. J'ai persisté à affronter le vent sur 2 km sur la N72 et viré de bord pour rejoindre la route secondaire et la prendre. C'était la bonne décision. Le vent était de côté au lieu d'en face et la circulation plus zen. 

J'ai enfin bifurqué sur la route 561 pour rejoindre la côte et longer la mer. C'était ma récompense pour avoir combattu le vent. Ce n'était pas fini cependant car le vent a redoublé d'ardeur sur le bord de mer mais j'avais des points de vue sensationnels. 

J'étais à Dingle vers 14 heures et bien heureux d'en avoir fini avec le vent.

Dingle est localisée dans un magnifique endroit sur le bord de la mer mais le cœur de la petite ville est chaotique. Une rue principale étroite et bordée de commerces étriqués. Y circuler à vélo n'est pas jojo. J'y ai pris un café pour y faire une pause et prendre un peu la mesure de l'ambiance. La «vibe» ne me disait rien et j'ai continué ma route vers un petit hostel, le Rainbow situé à 1,5 km du capharnaüm de Dingle et  qui propose des places pour camper. 

Cet endroit a un charme fou. Tout un contraste avec Dingle, les oiseaux chantent, il y a de magnifiques arbres et j'ai planté ma tente sur un bel emplacement gazonné d'où je vois les moutons dans les champs  juste à côté.












Inch, un endroit pour les surfers


Les moutons que je pourrai compter pour m'endormir !


Camping au Rainbow Hostel



Itinéraire initial modifié. De Dingle, Tralee a été sauté pour me rendre à Kilrush et ensuite à Doolin et finalement à Galway


Samedi le 14 mai 2022

Irlande

De  Dingle à Kilrush 110 km

Je qualifierais la journée d'aujourd'hui de classique des voyages à vélo. De la montagne, des heures à pédaler dans la campagne, des beaux paysages, des troupeaux de vaches, de moutons, de belles fleurs sauvages le long de la route, des moments où l'énergie baisse, revient après une pause… La Bella Vista à vélo !

Dingle restera une référence en terme de qualité d'hébergement. L'endroit inspire le repos et toute la beauté de la nature.

Parti à 9:15 h du Rainbow hostel de Dingle sous un ciel nuageux que le soleil  a graduellement écarté plus la journée avançait je me suis lancé à l'assaut de la Coner Pass. Ce col de montagne longe la côte à une certaine distance et la grimpe débute dès la sortie de Dingle. Une montée de 12 km avec des dénivelés jusqu'à 7,5 % à une altitude de 410 m.

Les paysages à la montée sont saisissants avec la mer à l'horizon mais c'est la descente qui est particulièrement spectaculaire avec la route qui rétrécit le long des murs de roche abruptes. Bien sûr, la vitesse est exaltante et les paysages sont sublimes.

Une fois le col descendu j'ai continué ma route vers Tralee que je n'ai qu’effleuré car j'ai décidé de me rendre à Kilrush, ce qui me fera pédaler 110 km au moins.

C'était varié car le vent sur une bonne distance  me poussait me faisant naviguer dans les 38 km à l'heure mais j'ai aussi eu beaucoup de douces descentes qui s'étiraient sur plusieurs km faisant augmenter la moyenne. Finalement, une promenade de 20 minutes en ferry pour ensuite atteindre Kilrush.

Arrivé à Kilrush vers 16:30 h je suis parti à la recherche d'un hébergement. J'ai repéré un hostel dans le centre (Kilrush est une petite ville), et je tournais comme une girouette pour m'aligner dans la bonne direction lorsqu'un jeune homme m'a interpellé, voyant en moi un parfait touriste qui se cherche… aimablement il m'a indiqué par où se trouvait le dit Hostel, soit à deux minutes de marche en tournant la rue.

Une fois arrivé je constate que c'est fermé. Le même jeune homme qui m'a informé il y a quelques minutes repasse là où je me trouvais. Il me donne au moins 3 endroits visibles d'où on se trouvait qui hébergent des visiteurs.

Je me retrouve au pub Crotty's (quel nom !). Au dessus du pub, des chambres à la décoration d'une autre époque mais très coquette et propre. C'est ici que s'arrête ma recherche. On sécurise mon vélo dans un genre d'entrepôt aux murs de pierres. C'est le temps d'une bonne pinte irlandaise.

Kilrush est une de ces villes de pêcheurs irlandaises typiques. Bien que la pêche n'y soit plus pratiquée comme avant, toutes les maisons sont demeurées dans le style des ports irlandais. Toutes en pierres et colorées de pastel.











Le traversier vers Kilrush




Dimanche le 15 mai 2022

Irlande

De Kilrush à Doolin 70 km


Me voilà à Doolin et j'en suis ravi. Si je me retrouve ici c'est grâce à un allemand rencontré à Dingle qui voyage à moto et m'a parlé de Doolin comme une des destinations intéressantes de l'Irlande. Ce voyageur à moto connaît très bien l'Irlande pour l'avoir exploré maintes fois depuis les années 70. 

En fait, après l’étape de Dingle et avoir franchi la Connor Pass je me laissais une marge de manœuvre en m'arrêtant possiblement à Tralee pour récupérer. Cependant, la Connor Pass franchie et Tralee atteint j'en étais à la mi-journée. Je me suis donc rendu à Kilrush pour y passer la nuit et pouvoir me rendre le lendemain soit dimanche, à Doolin et ensuite lundi à Galway qui en fait est la fin du périple à vélo car de Galway j'irai en train à Belfast en Irlande du Nord que )e tenais à voir.

Adieu Kilrush donc et en route pour Doolin et quelle belle journée ! Plein soleil, la côte Atlantique « Wild» , les falaises de Moher et de belles petites routes de campagne. Et c'était dimanche… l'avant-midi tout est calme et en après-midi, la cohue sur la route des falaises. Les conducteurs sont courtois et ne démontrent pas d'agressivité.

Doolin est une place d'exception. Nichée sur le bord de mer, entre collines verdoyantes et vue sur des falaises impressionnantes. Merci à mon ami allemand de m'avoir incité à m'y rendre.










Les célèbres falaises de Moher






Doolin offre des paysages de toute beauté


Camping à Doolin


Lundi le 16 mai 2022

Irlande

De Doolin à Galway  80 km

C'est une journée spéciale, je roule vers Galway où se termine mon périple sur l'île d'Irlande après 1000 km. 

Cette dernière journée s'est déroulée dans l'une des plus belles régions du pays. J'ai longé la côte sous le soleil pour une bonne part de la journée dans les magnifiques paysages de la région du Burren.

Malgré qu'elle soit reconnue pour son aridité et son inhospitalité - vers 1640 un géomètre de Crownwell disait de la région du Burren qui signifie « terre rocheuse en gaélique »,  qu'il n'y avait pas assez d'eau pour noyer un homme, pas un arbre pour le pendre ni de terre pour l'enterrer - le paysage où se mêle la mer, le sol rocailleux et les montagnes scalpées est saisissant.

J'aurai donc terminé la partie vélo du voyage sur une note inoubliable. 

À Galway je passerai 3 nuits pour prendre du repos, visiter cette vieille ville d'Irlande et me préparer pour prendre le train vers Belfast en Irlande du Nord que je tiens à voir.

















République d'Irlande - Galway - Dublin par train



Mardi et mercredi les 17 et 18 mai 2022

Irlande

Galway

À Galway je me suis installé dans le centre afin de me déplacer à pied et profiter de cette vieille ville d'Irlande qui comme bien d'autres comme elle s'est développée autour des activités portuaires. 

Ma première impression n'est pas des plus heureuses, je trouve le vieux centre un peu bordélique et pas très propre. Il faut dire que je me retrouve dans une partie de la ville d'un autre âge où les autos s'y enfournent en faisant leur possible pour laisser se faufiler les nombreux passants avec leurs valises à roulettes qui cheminent vers les nombreux hôtels de ce secteur. Il faut dire que c'est un défi important pour la ville de gérer les besoins modernes dans des infrastructures datent du 16e siècle.

Mardi je prends le temps de m'éloigner un peu du centre et Galway qui se révèle plus surprenante avec sa rivière Corrib qui lui donne un petit air de campagne. Mais encore là, l'ensemble des infrastructures et de la configuration des rues et des trottoirs ne donne pas tellement envie de s'y promener.

Une visite guidée à pied dans Galway me permet de mieux apprécier la riche histoire de cette ville et découvrir les points d'intérêts qui sont nombreux. Finalement, c'est une ville intéressante et qui vaut la peine d'être découverte.

C'est mercredi aujourd'hui et ma dernière journée à Galway. De la pluie est prévue en après-midi. Je profite donc du soleil de ce matin pour prendre une longue marche le long de la grande baie de Galway malgré le vent impressionnant.

Une fois rentré de ma marche je finalise les préparatifs pour mon départ de demain vers Belfast. Je prendrai d'abord le train pour Dublin et j'y arriverai à 11:54 h à la station Houston. À vélo pour un trajet de 15 min. je me rendrai à la station Connely d'où je prendrai le train nommé Entreprise à 13:20 h pour arriver à Belfast 2 heures plus tard.

Je tenais à voir Belfast et de Galway je pouvais gérer les déplacements avec des itinéraires directs et j'aime aussi prendre différents moyens de transport pour l'expérience. Pour le déplacement vers Belfast à partir de Galway, j'ai acheté mes billets en ligne et j'en étais tout fier. À mon arrivée à Galway, je m'étais d'abord rendu à la station de train pour acheter les billets directement au guichet de la gare. La dame de fonction m'a suggéré d'acheter les billets en ligne ou en téléphonant pour réaliser des économies appréciables. À cet effet, elle m'a remis l'adresse du site et un numéro de téléphone.

J'avais de l'avance et trois jours devant moi pour réserver alors je me suis dit que ça valait le coup d'essayer, sinon il était possible de réserver par téléphone et de profiter des tarifs les plus bas. Une fois sur le site j'ai mis du temps à comprendre les termes utilisés et aussi comprendre que même l'enregistrement du vélo pouvait être effectué et qu'enfin, l’application est bien développée et conviviale. Une fois la réservation effectuée on reçoit un courriel avec un code qui permet une fois à la gare de faire imprimer son billet sur un des guichets prévus à cet effet. Le courriel récapitule l'itinéraire et donne plein de détails utiles. 

Un des beaux ponts sur la rivière Corrib








Un dernier regard sur le port de Galway, demain je pars vers Belfast



République d'Irlande  - Dublin   -     Irlande du Nord  - Belfast


Jeudi et vendredi les 19 et 20 mai 2022

De Galway en République d'Irlande à Belfast en Irlande du Nord

Départ de Galway à 9:30 h, j'arrive à la gare une bonne heure à l'avance pour parer à tout imprévu. Le train est bien à l'heure et une fois la guérite ouverte pour se diriger vers le train, un membre du personnel m'indique où ranger le vélo. Dans ce train, il n'y a que deux places prévues pour les vélos d'où l'importance de réserver la place pour sa monture. 

Il fait beau et c'est agréable de voir défiler la campagne irlandaise. Arrivée à midi à Dublin à la station Heuston. Je dois me déplacer à la station Connely pour prendre mon prochain train pour Belfast. Le trajet dure une quinzaine de minutes et s'effectue aisément le long de la rivière LIffey qu'il me fait plaisir de revoir. Presque tout le trajet est partagé avec les autos mais une bande, parfois délimitées par des poteaux ou une peinture rouge au sol me sépare de celles-ci qui n’empiètent pas sur la bande cyclable.

Arrivé à la station Connely, un ascenseur permet de monter au niveau des plateformes de départ du train. Un membre du personnel m’indique par où passer pour atteindre la plate-forme du train qui se dirige vers Belfast et nommé Entreprise. Zéro compliqué et l'information est donnée par les employés qui sont à leurs affaires.

Le compartiment pour vélo est vaste et il y a au moins 10 crochets pour les suspendre. Il semble bien que je sois le seul qui embarque son vélo dans ce voyage. Il faut dire que nous sommes en milieu de journée et que la situation doit être différente le matin ou en fin de journée lorsque des travailleurs utilisent leurs vélos (les pliables sont populaires), pour leurs déplacements.

L'Enterprise est un train confortable, avec de l'espace, le wi-fi gratuit, un wagon où on peut se procurer café et des choses à grignoter. Le voyage dure deux heures et je peux constater le changement dans les constructions une fois Belfast en vue. La brique rouge constitue le matériau principal des murs des maisons contrairement aux constructions en République d'Irlande qui sont souvent en pierre.

Arrivée à Belfast à 15:30 h, je remonte sur le vélo pour me rendre à l'hôtel Étape située à 10 minutes de la gare. L''hôtel me plaît, pas de luxe ostentatoire, le personnel ne fait pas semblant d'être courtois, tout est fonctionnel. Je suis au 5è étage, je vois la ville et l'horizon, la fenêtre s'ouvre, je peux aéré et c'est calme. On me laisse  monter mon vélo dans ma chambre comme c'est le cas la plupart du temps mais à chaque fois, le remisage du vélo demeure  une préoccupation pour moi malgré que dans tous les pays visités je n'ai jamais eu de soucis à cet égard - mon vélo c'est quand même mon précieux ami de voyage 😀.

Malgré la fatigue de la journée je vais au bureau de tourisme prendre des infos et je tente de planifier ma journée de vendredi. Finalement, une sieste aurait été plus profitable, je n'arrive pas à mettre mes idées en place pour organiser ma journée de demain. Je me procure une bonne bière chez Marks & Spencer qui possède une section épicerie - et c'est top comme offre - ! Ici, la boisson ne se trouve pas dans les dépanneurs. Retour à ma chambre pour relaxer. La faim me fait bouger un peu plus tard dans la soirée et je me rends chez Ox, un restaurant suggéré dans mon guide. Ox offre un resto de gastronomie et aussi une annexe qui sert des bons vins et des petits plats d'accompagnement. Ça c'est bon pour moi, je veux un repas léger qui ne sera pas trop long. Le plat de fromage et le vin que j'ai choisi sont un ravissement pour le palais.

Une fois installé au restaurant je me rends compte que de l'endroit où je suis assis,  je vois une structure icônique de Belfast que je m'étais promis d'aller visiter. C'est l'une des deux immenses structures de ce qu'on nomme ici Samson et Goliath qui sont deux treuils d'une auteur de 100 mètre qui servent à soutenir et déplacer des cargos en construction. C'est très représentatif car Belfast est reconnu pour son expertise dans la construction des grands navires. Le Titanic a été bâti ici - les promoteurs du projet avait tourné les coins ronds pour des questions d'économie et croyez-moi ils en ont tiré des leçons - J'ai vu ces structures dans un film sur Belfast et j'en suis resté impressionné. Après mon petit repas, malgré la fatigue j'ai traversé la rivière Logan pour admirer Samson et Goliath. 

Vendredi reposé, j'ai participé en matinée à un « walking tour » organisé par le bureau de tourisme de la ville. Les walkings tours sont toujours un bon moyen de découvrir une ville et les détails concernant son histoire.

En après-midi j'ai exploré Belfast ouest où sont remémorés, sous formes de murales les événements tragiques qui ont marqué les troubles politiques entre les protestants et catholiques et ont causé la mort de plusieurs personnes.


Samedi le 21 mai 2022

Irlande du Nord 

Belfast

Visite du très beau musée sur le Titanic dans le nouveau quartier du même nom, actuellement le plus grand projet de revitalisation des quais en Europe. 

J'ai ensuite arpenté, sous le soleil la rivière Lagan sur les belles promenades aménagées le long de la berge.

C'est ma dernière journée en Irlande du Nord et toutes les images et les impressions de ma visite me reviennent en tête. Je ne peux m'empêcher de penser aux situations politiques et économiques entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande.

La situation de la république d'Irlande reflète à mon avis les conséquences d'une profonde blessure causée par la grande famine durant laquelle les anglais ont détourné le regard et continué à exporter les denrées alimentaires ailleurs dans le monde tandis que les irlandais mouraient de faim. La république d'Irlande a pris son sort en main à partir de 1916, est devenue indépendante, protège sa langue et demeure dans l'Union européenne contrairement à l'Angleterre. On peut penser que l'Angleterre a laissé la république d'Irlande faire son indépendance car elle ne représentait pas un enjeu économique comme l'est la région de Belfast.

Pour l'Angleterre l'Irlande du Nord représente une grande valeur économique qu'elle ne laissera jamais aller. À lui seul, le port à toujours été un atout économique des plus importants en Angleterre. La différence est frappante entre une ville comme Belfast, dotée de rue larges et  de bâtiments luxueux à la structure stylisée et les villes comme Dublin ou Galway qui semblent bien plus modestes dans leurs infrastructures.

Ce sont mes réflexions et impressions mais je pense qu'en tant que visiteur, nos impressions ne mentent pas. On voit les choses d'un œil neutre et sans biais et c'est un privilège dont on ne doit pas se passer.


Gare de Galway, le train est prêt !
Le train Enterprise Dublin-Berlin


Mon siège est réservé sur le train.Le système ferroviaire prévoit tous les détails !



City Hall 



Belfast est associé au Titanic, symbole omniprésent dans la ville


David et Goliath, icônes de Belfast


The Fish, un rappel aux résidents de Belfast qu'il y a 20 ans, la rivière Lagan qui traverse Belfast regorgeait de saumons

Près de la la rivière Lagan


Belfast ouest - Un mémorial aux révolutionnaires de la période trouble entre catholiques et protestants








Le quartier Titanic est le plus grand projet de revitalisation des quais en Europe en ce moment



Une des millions d'histoires poignantes sur l'immigration causée par la grande famine. Celle-ci relate un passage du récit d'un immigrant et de sa compagne qui se dirigeait vers le Québec.
Tout au long de la rivière Lagan près du quartier Titanic de tels témoignages sont affichés



Au City Hall, un monument à la mémoire des victimes du naufrage du Titanic


Les quais de Belfast constituent depuis des siècles un élément clef de la vigueur économique de Belfast
tant au niveau de la construction navale que de l’import-export



Le musée



Au musée du Titanic. La visite en vaut la peine



Détail de la structure du musée Sur le Titanic. Peut- être un rappel des icebergs et des glaces qui a causé la perte du mythique paquebot.


Des promenades le long de la Lagan sont aménagées et ces espaces sont super zen


Vue à partir de Belfast ouest vers la rivière Lagan et les quais de Belfast


Lundi le 23 mai 2022

Pas mal de déplacements pour la période du 22 au 26 mai.


Dimanche le 22 de Belfast, j'ai pris le train pour Dublin. J'aime me déplacer les dimanches en voyage, c'est toujours plus calme dans les transports et la circulation. Le train n'était pas bondé et c'était zen. 


Une fois à Dublin le trajet à vélo de la gare Connelly vers mon hôtel s'est fait dans une circulation légère.


Arrivé tôt à l'hôtel j'ai pu y laisser le vélo en attendant que ma chambre soit prête. J'en ai profité pour aller  faire une promenade à pied le long de la rivière Liffey et voir une dernière fois « The Spire », cette flèche iconique de Dublin.


Aujourd’hui le 23, lever tôt car je prends le traversier Ulysse de la compagnie Irish ferries à 8 heures. Le trajet de l'hôtel est d'une vingtaine de minutes jusqu'au port.


Je suis en route dès 6 heures, c'est une belle heure pour rouler à vélo. Juste avant la ruée des travailleurs vers le centre de Dublin et sous la belle lumière du jour qui s'éveille lentement.


Le port de Dublin est gigantesque et une fois engouffré dans son labyrinthe, je me sens comme la petite bille dans ces jeux d'adresse où il y des cases dans lesquelles on doit la diriger vers le point de sortie. De chaque côté de la route à 2 voies bordée de larges rampes de métal, des infrastructures imposantes, des conteneurs, des réservoirs géants, de grosses clôtures.


Point intéressant, il y a une piste cyclable une bonne partie du trajet. Après, tourne à gauche, à droite, un rond- point, prendre la bonne sortie, faire attention aux énormes camions qui se dirigent vers le port, ne pas manquer les indications…


À 6:35 h je suis devant le guichet d'enregistrement. On nous dirige mon vélo et moi vers la zone d'embarquement. Le préposé valide ma carte d'embarquement et m'indique où attendre le signal pour embarquer.  Tout est bien rodé et les consignes sont claires. Vers 7:30h on me fait signe, en même temps que les autos je me dirige vers la rampe d'embarquement par laquelle on entre dans le ventre du traversier. Encore là, rien n'est laissé au hasard. En haut de la rampe, un préposé fait signe aux autos d'attendre et on me demande de débarquer du vélo car de larges ouvertures sont visibles sur la rampe d'accès du bateau. On me dirige vers la gauche, là où une espace est prévu pour les bicyclettes.


Le Ulysse est un beau paquebot de 50 tonnes. Une fois en mer on perçoit à peine le mouvement des vagues d'autant plus qu'aujourd'hui la mer est calme et qu'un bon soleil chaud  brille dans le ciel parsemé de nuages échancrés. C'est de toute beauté. Ne manque que les baleines mais ça ce n'est pas en option lorsqu'on achète le billet.


Une fois accosté à Hollyhead en Angleterre, je descends dans la cale où se trouve mon vélo. Il a eu de la compagnie durant la traversée, deux autres cyclistes ont aussi fait le voyage.


Une navette vient nous cueillir et nous emmène au terminal du port. On entre en Angleterre et les formalités douanières doivent être complétées puisque ma destination de départ était la République d'Irlande. Comme c'était le cas à l'aller il n'y a pas beaucoup de questions à part la vérification du passeport.


Prochaine étape aujourd'hui, le train de Hollyhead à Londres. Le terminal du port abrite les bureaux des traversiers mais aussi la gare. La gare de Hollyhead est en grande rénovation. Un peu dérouté au début, je fais le tour de l'endroit pour trouver la direction à prendre. De grands panneaux indiquent clairement les renseignements essentiels et de surcroît, une personne est à un guichet pour la vente des billets. Elle est en mesure de valider mon itinéraire (j'ai déjà mes billets achetés le 19 avril dernier), et la plate-forme de départ du train de Avanti West-Coast qui va à la station Euston à Londres.


Il me reste un bon deux heures d'attente que je comble en repérant l'endroit exact où je prendrai le train. Maintenant je sais où je dois aller et quand, j'attends en profitant du soleil et en écrivant mon blog.


Vers 13:20 le train s'avance et je peux déjà repérer le wagon où le vélo fera le voyage. Sur ce trajet et avec Avanti West-Coast le wagon de tête est doté d'un espace pour entreposer les vélos. Le conducteur arrive pour s'installer à son poste et me permet (ce n'est pas vraiment son rôle mais il n’hésite pas à m’inviter à m’installer), d'y ranger mon vélo. Je peux même m'installer dans le wagon H, deuxième wagon de tête et dans lequel j'ai un siège réservé. Super, pas trop loin du vélo.


À 13:57 h pile le train démarre, j'ai 3:30 h pour relaxer avant d'arriver à la station Euston à Londres. Le conducteur m'a confirmé que je n'aurai pas à faire de transfert (contrairement à ce que m'a dit le préposé au guichet de la billetterie), et ça c'est cool ! C'est la preuve qu'en voyage sans capoter, vaut mieux contre-vérifier s'il y a un doute …


Le train est confortable et malgré mon siège réservé (au hasard), je choisis un siège « available » qui me permet d'être assis dans le sens de la direction du train (car la moitié des sièges sont dans le sens contraire. C'est comme circuler à reculons et moins agréable…).


Je regarde défiler la côte Atlantique pour une partie du trajet et ensuite la campagne anglaise. C'est bucolique et charmant. 


Une chose particulière, aucun contrôle de billets durant tout le trajet. Soit que les anglais sont super honnêtes et comptent sur la probité des usagers étrangers comme moi ou bien il y a un manque d'effectifs !


Il est 17:39 h lorsque le train entre en gare à la station Euston à Londres. Je sors de la gare, monte sur le vélo et me dirige vers mon hôtel. C'est ma dernière promenade à vélo pour ce voyage car je le mettrai en boîte demain ou au plus tard mercredi, mon départ vers Montréal étant jeudi le 26. Faire du vélo à Londres c'est très bien malgré la densité de la circulation, les autobus, les vélos électriques, les motocyclettes, les trottinettes, les mobylettes. Des espaces sont clairement délimités pour chaque mode de transport et ça se déroule normalement dans le respect.


Arrivé à l'hôtel je prends une bonne douche après avoir intégré ma chambre avec le vélo et les sacs. Il est 19:15 h et j'ai le temps de me rendre au magasin de vélo situé à 15 minutes de marche afin de vérifier s'il dispose d'une boîte pour pour le transport du vélo vers Montréal. Avant mon départ pour l'Irlande en avril, j'avais convenu avec le magasin Bafle's de leur rendre visite pour m'enquérir s'il avait une boîte à me donner. Le responsable du magasin , Adam, m'avait aimablement indiqué qu'il recevait régulièrement de nouveaux vélos et qu'il me donnerait avec plaisir une boîte. De fait, Adam était au magasin, m'a reconnu et m'a donné une boîte de vélo Trek qui est d'une grandeur idéale pour y mettre un vélo Touring et qui rencontre les critères de grandeur acceptés par Air Canada. Voilà une bonne chose de réglée. Je pourrai emballer le vélo dès demain matin.


Mardi le 24 mai 2022


Je me suis trouvé un coin tranquille à l'extérieur juste à côté de l'hôtel (c’est en langage urbain anglais une « mew », une petite ruelle accessible par un court tunnel), où je peux tranquillement préparer le vélo pour le mettre en boîte. Vers 11 heures l'opération est complétée et la boîte ayant un format compatible avec mon vélo touring, ça me facilite les choses. Je n'ai pas besoin de faire de l'orégami pour y insérer le vélo, je peux même laisser le siège dans son tube et simplement le rabaisser. Good job 👍


Finalement, j'ai réservé mon transport vers l'aéroport Heathrow avec UBER pour jeudi matin.


Mercredi le 25 mai 2022


Dernière journée en Angleterre. Avant le départ je veux m'imprégner de ces images de Londres que j'ai tant apprécié. 


Je vais déjeuner au charmant café St-James situé dans le parc du même nom tout près du palais de Buckingham pour ensuite prendre place le long de la grande voie « The Mall » pour assister à la relève de la garde.


Cette rue entre le palais de Buckingham et Trafalguar square a toute les allures d'une voie royale d’autant plus qu'actuellement, elle est parée dans toute sa longueur d'énormes drapeaux anglais pour souligner le jubilé des 70 ans de règne de la reine Élisabeth.


Une fois la relève des gardes du palais dans leurs uniformes étincelants effectuée au son de la fanfare, je me dirige vers la Tamise et la Tour de Londres. De mon regard, je saisis l'image de chaque endroit pour me les remémorer plus tard.


Du bord de la Tamise je vois la tour de Londres, le Shard, ce beau gratte-ciel en haut duquel je suis monté, le Gherkin sur la rue St-Mary, l'édifice surnommé « Walkie-Talkie » sur Fenchurch St et le Tower Bridge. Pour avoir une dernière vue d'ensemble, je fais un tour de bateau sur la Tamise. Je garderai un souvenir émouvant de Londres, son rythme effréné, les londoniens pressés mais toujours courtois et délicats. Non seulement les lieux sont remarquables mais la culture y est célébrée, de toutes les manières, dans toutes les formes et par une communauté diversifiée. L'opéra de Wagner auquel j'ai assisté au Royal Opéra House reste un des plus beaux moments de mon séjour ici.


Londres est une étape importante de mon voyage mais le périple à vélo en Irlande restera aussi un des beaux circuits dans ma liste des destinations que j'ai pédalé. Je suis aussi heureux d'avoir découvert les villes de Dublin et République d'Irlande et celle de Belfast en Irlande du Nord.



Jeudi le 25 mai 2022


Jour du départ. Il est 8 heures et j’ai encore une heure devant moi en attendant mon taxi réservé avec UBER. Problème… je constate que la réservation qui apparaissait dans l’application mobile et qui avait bien été confirmée a disparue. Je ne suis pas un fan de UBER à cause de son modèle d’affaire agressif et peu social qui lui évite de payer des taxes et n’ai jamais eu besoin non plus d’un de leurs services. Dans le cas présent, je trouvais ça utile car je pouvais réserver à l’avance mais cette première expérience avec UBER est un bel échec et renforce mon non-estime envers cette entreprise.


Le commis de l’hôtel tente de m’appeler un taxi et est sur le bord de la crise de nerf car la compagnie de taxi n’est pas certaine car j’ai une boîte de vélo et patati patata… Je me plante sur le bord du trottoir et surveille les «cabs» anglais. Je sais que ma boîte de vélo ainsi que mes bagages y entrent aisément.  Je suis dans un secteur touristique où il y a beaucoup de demandes de taxis et je suis pas mal certain d’en voir surgir un. De fait, au bout de quelques minutes, un beau taxi noir et très anglais s’engage dans la rue où je suis et sa lumière indiquant sa disponibilité est allumée. Mon bras bien haut pour le héler a attiré l’attention du chauffeur et il vient à ma rencontre. Le chauffeur accepte de m’emmener ainsi que ma boîte de vélo et mes bagages. Je vais aviser le commis de l’hôtel qui est au téléphone et au bord de l’apoplexie à cause de la compagnie de taxi qui tergiverse.


Les «cabs» anglais ont bien changé depuis 1996, année de ma dernière visite à Londres. Le taxi dans lequel je voyage est hybride et il possède un toit panoramique. Une fois la pile chargé, l’autonomie du taxi est de 300 km. C’est très confortable et je suis certain d’être en avance à l’aéroport.


À 9:35 h je suis à l’aéroport. À 10:30 h mon enregistrement est complété, la boîte de vélo est déposée au guichet des objets hors-dimension où il y a un large convoyeur sur lequel la boîte est déposée et scannée - contrairement à Montréal où le convoyeur n’est pas assez large pour une boîte de vélo touring et nécessite l’ouverture de la boîte et même la vider pour les vérifications. Finalement,  la zone de sécurité est franchie sans problème. 


Je n’ai qu’à attendre que l’appel pour l’embarquement s’effectue vers 13:15 h heures.


Je rentre à la maison heureux de revoir mes proches qui m’ont manqué.  Quel beau voyage j’ai fait !




Je me suis trouvé un petit coin tranquille sur le trottoir d'une petite ruelle adjacent à l'hôtel

Le Mall qui relie Trafalgar square et le palais de Buckingham





Derniers regards à partir de la Tamise sur la belle Londres 




Le musée Tate Modern avec sa cheminée ( c'est une ancienne usine transformée en musée )

Un vrai «cab» anglais. Super confo  et spacieux avec toit panoramique

Voilà un convoyeur digne de ce nom (contrairement à celui tout étroit de l'aéroport de Montréal)




































Commentaires

  1. Hi Alain. My name is Zoran and I am the one on a motorcycle you met yesterday on Trans-Taiga. What you are doing is quite impressive! I admire your courage and commitment. As I mentioned, my friend Sasa and I are exploring northern Quebec on motorcycles. Here is our blog if you are interested to check it out. Cheers.
    Taigaride.wordpress.com

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